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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: Dämmerlicht (2016) (FR)

Dämmerlicht propose 3 suites qui se complètent bien avec une transition en douceur entre les ambiances et les rythmes

1 Dämmerlicht Part I 11:49 2 Dämmerlicht Part II 12:46 3 Dämmerlicht Part III 14:47 Alba Ecstasy Music 

(DDL 39:22) (Minimalist Roumanian School with a zest of light Electronica)

La musique! Les couleurs des sons et les formes des tons! Entre les mains d'un sculpteur-musicien ces sons et ces tons deviennent des notes qui tintent et voltigent, décrivant des arcs et des spirographes soniques qui envoûtent, sinon créent une certaine dépendance. Mihail Adrian Simion, ou si vous préférez mieux Alba Ecstasy, est tout un phénomène. J'aborde ses albums avec un brin de suspicion, me demandant à chaque fois si ça va être bon. Est-ce possible de créer de la bonne musique tout en composant à un rythme industriel? Je ne compte plus ses albums, qu'il m'a envoyé dernièrement en paquet de 5. DÄMMERLICHT est un album conçu pour un autre projet, Hieronymus, qu'Alba Ecstasy a tenté de mettre sur pied au début 2012. Ce court album propose 3 suites à DÄMMERLICHT et plonge l'auditeur dans les joyaux minimalistes des œuvres de Indra, le Klaus Schulze de la Roumanie, mais dans une approche qui privilégie autant la rêverie que l'EDM doux et hypnotique.

Des tintements de clochettes et deux lignes de séquences qui sautillent vivement dans des tons de basse et de crystal ouvrent le rythme délicatement saccadé de Dämmerlicht Part I. Le mouvement est hypnotique et offre des nuances dans le parcours des séquences qui parfois dessinent des figures stroboscopiques et parfois forgent des harmonies égarées dont les airs cristallisent leurs charmes avec les tintements des clochettes. L'amalgame des échos des deux tonalités sifflent un vent azuré alors que les ombres des séquences forcent ce troupeau d'ions à s'agglutiner dans une masse compacte d'où sort une ligne de basse et ainsi donner plus de chaleur à l'approche très moirée de Dämmerlicht Part I. Le mouvement s'accélère substantiellement avec l'arrivé des percussions dont les battements secouent les ombres des ions et allument des claquements de métal, donnant une richesse sonique insoupçonnée à une approche minimaliste qui se donne le temps de déployer son usine à charmes. J'ai bien aimé ce Dämmerlicht Part I. Ça me rappelle le meilleur d'Indra! Dämmerlicht Part II débute avec une tempête de vents et de grognements qui semblent secouer les chaines du temps. De belles orchestrations nichent sur ce maillage d'éléments sibyllins alors que des séquences toujours aussi limpides s'organisent comme dans Dämmerlicht Part I afin de tinter dans une approche mélodieuse. Une ligne de basse lourde, résonnante et entraînante ainsi que de sobres percussions structurent un genre de funk astral qui sert d'appui à un synthé plutôt jazzé. C'est différent mais ça s'écoute plutôt bien. Dämmerlicht Part III est aussi assez différent avec une approche plus dans le genre de mid-tempo morphique. Les séquences sautillent toujours en dessinant des arcs de mélodies alors que pulsations et percussions forgent un rythme soutenu mais plutôt décalé face aux sautillements harmoniques des séquences. La 2ième partie est plus vivante.

On ne saura jamais ce qu'était l'avenir de Hieronymus! De ce que je comprends, Alba Ecstasy tentait d'insuffler des mouvements de danse à une MÉ toujours très hypnotique. À ce niveau DÄMMERLICHT offre 3 suites qui se complètent bien avec une belle transition entre les ambiances et les rythmes qui se veut plus accentuée à mesure que l'on entre dans les parties 2 et 3. Mais pour moi, Dämmerlicht Part I est un superbe morceau qui fait ombrage à la croissance et la direction des rythmes de ses parties subséquentes.

Sylvain Lupari (10/05/16) ***½**

Disponible au Hieronymus Bandcamp

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