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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: Prelude to Space (2020) (FR)

La musique est taillée dans le Berlin School avec une vision qui s'apparente à la poésie astrale de Indra sur de créatifs motifs de rythmes

1 The Nomad 4:35

2 Seven Sisters 13:09

3 Pulsar 9:00

4 A Thousand Moons 9:06

5 Memento Mori 12:13

(DDL 48:04)

(Berlin School)

Un gros pet réverbérant pave la voie à un mouvement zigzagant du séquenceur qui à son tour fait apparaître une mélodie rythmée par une ligne d'arpèges lumineux. Des percussions électroniques cernent le tout; The Nomad est activité par les principaux éléments de la MÉ lorsque le synthé s'ingère afin de créer une ligne d'harmonies qui cherche plutôt à moduler une mélodie de style Jazz. Et comme le titre ne dure que 4 minutes plus 35 secondes, Alba Ecstasy y apporte d'autres percussions, flirtant définitivement avec un rock électronique fortement attiré par le Free-Jazz. J'ai arrêté de questionner, mais pas de commenter l'immense talent de compositeur, et de mélodiste tant qu'à y être, de Mihail-Adrian Simion. PRELUDE TO SPACE, l'album est basé sur la dévotion du musicien-synthésiste-ingénieur Roumain, appartient à la liste des solides albums de AE. La musique est taillée dans le Berlin School avec une vision qui s'apparente à la poésie astrale de Indra sur de créatifs motifs de rythmes qui sont toujours assez particuliers entre les mains de Alba Ecstasy.

Seven Sisters débute avec un beau mouvement de carillon, comme ces boîtes musicales qu'on ouvrait lorsque nous étions enfants pour admirer le gracieux ballet d'une figurine sculptée dans le dur. Peu importe, la mélodie finement martelé par un genre de piano faisait son nid dans nos oreilles. Minimaliste, le rythme circulaire de ce mouvement hypnotique sert d'ancrage à des solos de synthé qui échangent leurs chants sur d'autres élans du séquenceur. Mais toujours, le mouvement initial porte le poids de chaque couche de rythme et de combat des solos de synthé. Pulsar suit avec une approche légèrement plus audacieuse. Le rythme se forme autour d'une danse folle des séquences, percussions et basses-séquences. À cela se greffent des effets sonores, dont d'intrigants effets vocaux et organiques, en plus des accords de clavier. L'union de ces éléments disparates aux éléments de percussions donne une séduisante approche spasmodique. Ça fait un genre de Hip-Hop cosmique mimer corporellement par des êtres cybernétiques aux gestes secs. Nous accrochons assez facilement au rythme fluide de A Thousand Moons qui est un bon Berlin School animé par la vive alternance des ions sauteurs auxquels s'agrippe une flopée d'arpèges sans direction chorégraphique, tissant ainsi une mélodie évasive qui tinte dans des voiles de brume. Une brume qui modifie peu à peu sa molécule pour humer des nappes de violons faites d'anxiété qui n'arriveront pas à pleine maturité, mais qui font leurs effets dans ce titre enlevant. Memento Mori est la perle de PRELUDE TO SPACE. AE nous amènes dans les couloirs temporels des albums tel que Dreams et En=Trance de Klaus Schulze. Le séquenceur libère des ions cogneurs qui forgent la beauté d'un xylophone taillé dans les éléments des dieux de la musique. Le rythme qu'il dégage est fluide, comme un tapis de boules qui ondulent et ondulent sans laisser paraître un accroc. Le rythme parfait quoi! Le synthé étend des effets vocaux, comme un vocoder très mal ajusté, en plus de laisser libre des roucoulements qui tournent en boucle dans une mosaïque sonore qui épaissit sa structure de charmes dans une finale qui laisse entendre de drôles de violons tsiganes. Mais ça reste toujours fabuleux.

Voila! Un titre moyen, 2 bons titres, un autre très bon et une perle! Pas mal pour un album sorti d'une chaine d'albums où chaque album que j'ai entendu et chroniquer avait le même palmarès.

Sylvain Lupari (25/09/20) *****

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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