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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: The Quest (2017) (FR)

Trop de minutes de musique, mais The Quest révèle encore près de 45 minutes de musique solide qui ravira les fans de Schulze 84-88

1 Beyond The Fog 14:38 2 Silent 4:25 3 About You 7:15 4 The Quest 12:14 5 Legacy of Uranus 11:15 6 Instinct 6:57 7 The Lost Part of a Stellar Symphony 8:12 Alba Ecstasy Music

(DDL 65:51) (Mix of New Berlin and Roumanian Schools)

Je continue l'exploration sonore des derniers albums que Alba Ecstasy m'a fait parvenir avec THE QUEST, deuxième album du synthésiste Roumain en 2017 (l'autre étant Bionic Memories en Janvier). Si j'ai été séduit par la progression et la permutation des ambiances ainsi que des rythmes minimalistes de la Roumanian School sur les albums Synergy et Sublunary, je l'ai été tout autant sur cet album qui cache aussi de beaux petits joyaux et une grosse pointure en la pièce-titre qui m'a littéralement transporté vers les furieux rythmes de Klaus Schulze dans une des belles périodes des années 80. Mais avant…

Des arpèges percent un barrage d'orchestrations, dont les harmonies flânent en descendant des cieux, pour gambader du bout des notes sur une prémisse musicale teintée de la romance glaciale de Crystal Lake. Des nappes de violons jettent une aura de mysticisme à ce doux mouvement où pulse une ligne de basse toujours incertaine et qui produira de beaux effets d'intensité au fil de l'ascension de Beyond The Fog. Minimaliste, le mouvement est doux et très magnétisant avec ces nappes de bruine métallisée et des solos de synthé plutôt discrets. Et la débâcle de la ligne de basse, vers la finale, secoue un peu la torpeur hypnotique de l'auditeur. Cette ligne de basse est assez intense ici et étend des amarres de tragédie dans Silent, un titre qui offre une saveur plutôt morose. Un filet de séquences y coule paisiblement comme un ruisseau suspendu dans des nappes que mes oreilles confondent avec des soupirs de vieil orgue. On reste dans le style lento hypnotique avec About You et ses effets, ses solos charmeurs qui vont et viennent sur un langoureux mouvement ondulant. Ce lent mouvement de staccato électronique épouse plus de vigueur dans la pièce-titre. Le beat Funk, les pulsations/percussions en mode Techno morphique et les nappes de synthé, ainsi que les solos, qui roucoulent comme un opéra irréaliste font de ce titre un véritable hommage à Klaus Schulze. Le tempo, lent mais entraînant, cogne entre nos oreilles avec de bonnes percussions et un mouvement de séquence aussi vif que fluide qui lance un beau mouvement saccadé alors que la ligne de basse étend ses charmes envoûtants. C'est, et de loin, le titre canon de THE QUEST, quoique Legacy of Uranus n'est pas piqué des vers.

La structure de rythme reste dans une membrane du genre ambiant, mais avec une nette progression en force et en intensité. Ici aussi les séquences se succèdent à une bonne cadence, tout en restant dans une approche stationnaire. Ce sont les effets percussifs et les gargouillements gutturaux qui donnent tant de charme et de profondeur à une structure parfumée des essences de la période Inter*Face à En=Trance. J'ai adoré, mais je ne suis pas difficile à convaincre lorsque des effets percussifs arrivent à se tailler une place dans une bonne structure minimaliste évolutive. On reste dans cette période de Klaus Schulze avec Instinct et son ouverture qui irait très bien dans un bon film à suspense, sinon d'horreur. Le lent et sournois premier mouvement du séquenceur est surclassé par un autre où les ions clignotent vivement. Des percussions assomment ce métissage du rythme ambiant, le guidant comme la cadence d'un vieux navire sur le sentier de l'abordage tout en même temps que Mihail Adrian Simion éparpille de très bons solos de synthé. The Lost Part of a Stellar Symphony conclut un album que je dirais inégal mais tout de même assez beau avec de belles orchestrations qui virevoltent aussi lentement qu'une feuille mourante se détachant de l'emprise de sa branche par un froid matin d'automne.

Les 65 minutes de THE QUEST en compte une bonne vingtaine de trop. Mais si l'on considère que 45 minutes ou 65 n'ont aucun impact sur le prix du téléchargement, j'en conclurais que cet autre album d'Alba Ecstasy reste une bonne prise pour les fans de Klaus Schulze, période Angst à Miditerranean Pads.

Sylvain Lupari (15/09/17) ***½**

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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