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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: To Nowhere and Back (2018) (FR)

Updated: Jul 29, 2019

“C'est un bel album d'AE avec de bon pattern de séquences sur des titres assez faciles à dompter alors qu'il y en a d'autres que demandent plus de travail”

1 In Tensio 4:14 2 Dawning of a Sun 12:48 3 Alpha Orionis 9:06 4 The Slope 9:08 5 Jupiter's Walz 8:17 Alba Ecstasy Music (DDL 43:34) (Berlin School)

TO NOWHERE AND BACK est le second album de matériel original d'Alba Ecstasy en 2018. Je suis à le chroniquer et au même moment sort un 3ième; Bergenon. Comme quoi le synthésiste Roumain reste encore et toujours très productif. Et c'est un bel album qui s'inscrit dans son répertoire avec une touche plus Vangelis au niveau des synthés et une approche plus personnel au niveau des séquences qui ont plus de couleurs organiques sur cet album. Ce n'est pas un album qui va passer à l'histoire mais ça reste un album décent avec de très bons moments sur des structures qui s'appuient sur les thématiques minimalistes connues d'Alba Ecstasy. In Tensio débute avec une série d'ondes vacillantes auquel s'accrochent des filaments et des gazouillis électroniques. L'introduction est sobre avec des émotions en demi-teintes lorsqu'une sourde et violente éruption du séquenceur propulse une structure qui avance comme les trots d'un cheval en mode; faut que je me sauve. Avec près de 13 minutes au compteur, on devine que Dawning of a Sun sera un titre évolutif. De légères brises et des souffles bourdonnants ornent une délicate introduction où rôdent des songes de synthé. C'est une belle intro avec un parfum de Vangelis où s'éveille une charmante berceuse jouée par un séquenceur qui délie une autre idée, plus rythmique. Le mouvement est zigzagant et franchit d'amples figures de 8 entrecroisées qui se dessoudent afin de former une seule et unique ligne de rythme soutenue par ses séries de cahots légers. Le synthé éparpille rêveries et solos qui paraissent fades par rapport à cette charpente de rythme qui déploie, par moments, une délicieuse anarchie dans une structure un brin paranoïaque qui interpelle ces beaux moments de cauchemars couchés en musique par Klaus Schulze, périodes Inter*Face à En=Trance ou encore Remy dans son épique Exhibition Of Dreams. C'est le genre de titre qui se savoure de plus en plus avec les écoutes parce qu'Alba Ecstasy y apporte énormément de nuances, tant dans le rythme que les ambiances qui sont tout à fait dans le ton. Alpha Orionis est mon premier coup d'oreille dans ce TO NOWHERE AND BACK. Toujours trempé dans un décor synthétique riche et versatile, le rythme est du genre pulsatoire avec un maillage des séquences basses et de séquences organiques qui répondent à une structure de rythme verticale où se posent des bons solos de synthé. Ces solos, ainsi que les harmonies flottantes, sonnent très Vangelis alors que le rythme pistonne nos tympans avec ces multiples nuances et additions organiques qui le rendent encore plus pétillant à nos oreilles qui remarquent à peine sa constante vélocité. Du bon Alba Ecstasy. The Slope débute avec un arsenal sonore qui imite un gros ogre soupirant d'une gargantuesque paresse. Semi-conscient, il rêvasse à des licornes broutant des truffes dans son domaine foisonnant de gros lapins qui se mettent à courir dès que le vent vire et que les ambiances deviennent confuses. C'est au tour des licornes d'engager des galops, au début paisibles et par la suite torrentiels, avec ce gros ogre imaginaire et invisible qui souffle la frayeur dans son pré devenu forêt ténébreuse où ululent d'étranges chants de rapaces nocturne. Épuisé, l'ogre se rendort devant nos oreilles encore abasourdis. Jupiter's Walz est un autre petit bijou où trottine un rythme cahoteux et dont chaque pas lourd libère un canard raillant. Un mid-tempo pas trop loin du up-tempo, le rythme sautille et caquette avec une belle couleur dans les séquences organiques et d'autres couleur qui ornementent un ciel sonique bariolé de longs jets sonores. Une touche harmonique se libère vers une finale qui s'évapore dans ses essences nébuleuses et vaporeuses. Concluant ainsi un album qui au final s'écoute bien. Très bien même! Sylvain Lupari (24/03/2018) ***½**

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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