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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALPHA LYRA & MOONSATELLITE: Live in Nancy 2013 (2014) (FR)

Updated: May 6, 2022

Deux styles dans un coffret 2 CD; Live in Nancy 2013 est un superbe album du genre French School avec 2 artistes à leurs zéniths

CD 1 (ALPHA LYRA) 69:36

1 From Berlin to Nancy 69:36

CD 2 (MOONSATELLITE) 76:36

1 Emergence Part I 14:58

2 Sequenzer Part I 19:16

3 Patched People 8:42

4 Sequenzer Part IV 5:00

5 Low Life Part II 8:08

6 Missing Time Part I 20:34

(2 CD 146:12)

(Cosmic e-rock & French School)

La MÉ française continue de sortir tout tranquillement hors de ses frontières. Et c'est une bonne nouvelle pour les amateurs de MÉ parce que la French School moderne est aussi percutante que la naissance de la Dutch School. Alpha Lyra et MoonSatellite furent invité à se produire au très célèbre festival MÉ; le E-Day tenue aux Pays-Bas le 10 Mai 2014. C'est lors de cet événement que les deux étoiles montantes de la MÉ de France lançaient un album double, sobrement intitulé LIVE IN NANCY 2013, qui est le témoin audio des concerts donnés à Nancy les 9 et 10 mars 2013. Pour les amateurs de la musique de Christian Piednoir, l'homme derrière Alpha Lyra, ce dernier présentait les premières esquisses de son très bon From Berlin to Paris. Alors que MoonSatellite puisait dans sa superbe saga sonique qu'est Sequenzer ainsi que Missing Time et son tout dernier album Low Life qui venait à peine d'atterrir dans les bacs.

C'est avec les cloches de la Basilique Saint-Epvre que From Berlin to Nancy tinte entre nos quatre murs. L'intro est aussi intense que bruyante et fait graduellement place à une chorale astrale qui chante les pacifiques harmonies de Midnight in Paris de l'album From Berlin to Paris. En fait, From Berlin to Nancy puise l'essentiel de ses 70 minutes dans les bases du dernier album d'Alpha Lyra. Les rythmes y sont moins lourds, moins incisifs et restent dans une approche très éthérée d'un concert où les influences d'un Bernd Kistenmacher, pour les orchestrations, et Vangelis, pour les approches très généthliaques des mouvements de synthé bourrés de paradoxes, font ressortir à merveille les douceurs séraphiques de From Berlin to Paris. Les premières minutes y sont plus planantes avec un concerto pour chœurs célestes dont les chants s'accentuent ou s'atténuent au gré de superbes orchestrations ou de mouvements plus cosmiques. On y entend les arpèges de Beaubourg 16 pm scintiller avec plus de vigueur, alors que les chœurs sont nettement plus célestes et plus enveloppants. Alpha Lyra multiplie les lignes de synthé qui bougent et flottent lentement comme des bancs de nuages poussés par des vents chauds. L'approche cosmique reste aussi très présente, surtout vers la 25ième minute où une délicate mélodie morphique envahit nos sens avec un mouvement de séquences qui façonne une envoûtante ritournelle dans la forme d'un canon astral. Un mouvement qui est très typique à Christian Piednoir, quoique des influences de Michael Stearns y soient très détectables. C'est dès lors qu'Alpha Lyra fait permuter From Berlin to Nancy entre ses ambiances et ses délicats rythmes cosmiques. Après une tempête cosmique assez statique, trucidée de magnifiques solos torsadés, nous atteignons le nirvana de From Berlin to Nancy vers la 37ième minute avec une superbe, mais superbe, mélodie séquencée encore plus poignante que la précédente. Continuellement scindé entre de délicats rythmes et de riches ambiances, From Berlin to Nancy continue de charmer sur la genèse de From Berlin to Paris mais avec beaucoup de nuances, tant dans les rythmes, harmonies et ambiances. Si le départ est lent, une fois qu'Alpha Lyra emprunte les sentiers des rythmes, il y retourne constamment s'y abreuver après de brefs passages ambiosphériques, faisant de From Berlin to Nancy une étonnante œuvre complémentaire From Berlin to Paris. Et la finale est grandiose. Du grand Alpha Lyra!

Le concert de MoonSatellite est nettement plus animé. Le synthésiste Français, dont les influences vont de Jean-Michel Jarre à Klaus Schulze, déroule un savoureux décor cosmique avec des vagues astrales qui rouleront dans les étroits corridors d'un cosmos bariolé de milles tons intersidéraux. Un pattern très French School qui liera les 6 titres et les 77 minutes de ce concert qui débute avec un titre jusqu'alors inconnu à mes oreilles, Emergence Part I. L'intro est luxuriante avec une dense faune cosmique qui porte le poids de sinueuses ondes qui flânent tout en fredonnant des airs cosmiques aux délicates distorsions lyriques. C'est de l'ambiant cosmique très riche qui tranquillement prend vie avec de résonnantes pulsations. Un mouvement de séquences se détache. Il fait scintiller ses ions qui dansent avec un fin mouvement d'ondulation harmonique dans les ombres d'autres ions sauteurs. Le mouvement s'accélère. Des tsitt-tsitt et des séquences basses fomentent un rythme qui étend sa dimension avec des pulsations de séquences basses et de percussions teutoniques, alors que la mélodie s'épivarde avec une délicate subtilité dans son détachement. C'est du rock cosmique à son meilleur et MoonSatellite éblouie encore plus nos oreilles avec des solos de synthé qui respirent toujours cette influence de Klaus Schulze. Et cette influence de Schulze caressera nos oreilles tout au long du superbe Sequenzer Part I; l'un des grands titres de Lone Wolf. Les titres ont beau venir d'époques et de thématiques différentes qu'ils coulent harmonieusement tout au long de ce concert. Patched People respire les rythmes et les ambiances de Emergence Part I mais avec plus de relief et de vivacité. Après le très ambiosphérique Sequenzer Part IV, MoonSatellite nous offre le très enlevant Low Life Part II, ainsi que Missing Time Part I où les duels rythmes et ambiances relèvent de la pure magie du meilleur rock cosmique électronique aux douces folies interstellaires. Des douceurs qui enivrent et qui sont l'apanage de ce très bon double album; LIVE IN NANCY 2013.

Sylvain Lupari (16/09/14) *****

Disponible au Patch Work Music

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