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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ARCANE: Moon (2017) (FR)

“Moon est un must pour les fans d'ambiances lunaires luxuriantes et finement décorées où l'impossible semble être à la pointe de nos rêves”

1 Moon-1 38:22 2 Moon-2 15:22 Paul Lawler Music

(DDL 53:44) (Ambient cosmic music)

La Lune! Sa beauté et ses mystères est le nouveau défi d'Arcane. Dans un décor sonore absolument délicieux et surtout très enveloppant, MOON poursuit les expérimentations sonores et musicales des synthés modulaires que Paul Lawler a entrepris avec le très immersif et ambiant Black Night.

Musique d'ambiances!? Oui et il ne faut pas fuir avant d'avoir lu cette chronique, car ce dernier opus de Paul Lawler s'inscrit comme dans les plus belles odes lunaires à cette planète que peu peuvent se vanter de rendre aussi attrayante en musique que sa contemplation dans l'œil d'un télescope. MOON est sublime de par son panorama sonore et sa texture qui aliment l'ouïe d'une curiosité aussi affamée que nos yeux, ce portail vers notre imagination…

Une onde enveloppante saisit nos oreilles, ici le casque d’écoute est d'une grande importance, avec un lent balancement qui rappelle ces mouvements de vagues qui oscillent lentement dans un rectangle longiligne de verre. Le son est plein de petites particules, comme des polypes soniques, qui pétillent autour de cette onde qui peu à peu étend une emprise plus musicale. D'autres nappes se greffent à cette lente valse lunaire et les modulations s'enchevêtrent comme une seule et unique entité sonique qui semble être perdue dans les cratères de la Mer de la Tranquillité. Le mouvement est très lent et on a l'impression d'être aspiré par le vide. Paul Lawler décore ici ses nappes flottantes de ronflements mécaniques et de petits bruits parasitaires qui peut berner la panique chez un claustrophobe. Cela faisant, la lenteur de l'évolution de Moon-1 semble déjouer son chronomètre. Le lent mouvement caresse des moments de pinacles sans pour autant s'y vautrer, titillant plutôt une quelconque approche rythmique qui arrivera par surprise autour de la 10ième minute. Des pulsations éveillent les ambiances avec de vives oscillations. Un mouvement de séquences s'invite avant les 12 minutes, sculptant une impulsion aussi vive mais plus fragile, tandis que des nappes de synthé mélodieuses recouvrent cette faible vélocité. Moon-1 replonge dans ses mirages mystérieux après la barre des 15 minutes. Les ambiances avalent ce rythme passager, replongeant le titre vers une lourdeur ambiosphérique où se perdent d'autres parcelles de séquences dans des abysses creusés par de lourdes nappes caverneuses. Mais tout n'est pas toujours aussi noir, ni d'ambiances dans la seconde phase de Moon-1. La 25ième minute dévoile un scénario sonique plus lumineux alors que le titre s'enfonce dans une finale embrumée de nappes rugissantes. Des nappes qui s'essoufflent trop vite et dont l'éclaircie laisse entendre une plénitude d'effets sonores qui pétillent dans un dernier élan de tourmente avant que les ambiances s'étiolent dans des parcelles de rythme ambiant émiettées entre deux oreilles abasourdies par une musique d'ambiances lunaires aussi fascinantes que les images de 2001: A Space Odyssey.

Au niveau des ambiances ténébreuses, Moon-2 est tout le contraire de son grand frère. Plus lumineux et plus orchestral, les nappes imbibées de voix valsent autour d'explosions feutrées et de bruits interstellaires. Cette musique crée des remous d'imagination dans ma tête alors que des petits scénarios de films suit cette musique qui reste collée à mes écouteurs. Plus courte de plus de 23 minutes, Moon-2 donne l'impression d'être plus alimenté par des frappes de rythmes. Il y en a qu'une seule et une très belle qui surgit dans les courbes de séduisantes oscillations lunaires un peu avant les 9 minutes. Le rythme est soutenu par de basses pulsations et des élytres de métal qui grignotent les ambiances. Le séquenceur sculpte des mouvements contigus qui étendent des délicieuses lignes spasmodiques. Des percussions ajoutent plus de dynamisme alors que la finale approche grand pas. Une délicieuse finale en passant où un piano plus que charmeur éparpille ses notes, comme ces gouttes de pluie qui se perdent dans l'oubli. Voilà, vous savez maintenant pourquoi j'ai aimé ce MOON à ce point! Un album incontournable pour amateurs d'ambiances lunaires très somptueuses et finement décorées et où l'impossible semble être au bout de nos rêves.

Sylvain Lupari (27/08/17) ****¼*

Disponible au Paul Lawler Bandcamp

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