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Writer's pictureSylvain Lupari

ART OF INFINITY: Dimension Universe (2003) (FR)

Updated: Jun 26, 2020

La musique de AOI est sans frontières et à la croisée d'un New Age progressif et d'une MÉ mélodieuse et pas trop compliquée

1 All Galaxies Sun 2:20

2 Cosmic Rain 5:12

3 Supernova 5:19

4 Passing the Pulsar 5:55

5 Drift Upon the Sky 14:15

6 Lightyears 2:35

7 Planet Dawn 5:05

8 Trimelar Starflight 11:55

(CD 52:40)

(Progressive New Age)

Il ne faut pas se fier à All Galaxies Sun pour se faire une idée de la musique de Art Of Infinity, sauf que le titre dépeint assez clairement l'univers de DIMENSION UNIVERSE. Une guitare acoustique flotte dans l'espace et fait résonner ses accords pincés dans un style de Space Western Music. Les tablas mexicains animent un rythme fiévreux alors que les synthés injectent des nappes orchestrales. Les solos de guitare accompagnent cette ouverture en déchirant cet envahissement orchestrale qui tente d'amener la musique vers l'embouchure d'une modulation multi directionnelle. La musique de AOI est sans frontières, et All Galaxies Sun nous amène à cette diversité des styles que nos oreilles croiseront dans les 53 minutes que dure l'aventure DIMENSION UNIVERSE.

Cosmic Rain est une belle mélodie éthérée avec des chants tribaux sur un rythme des îles. Les arrangements sont dans le ton, avec de bonnes percussions qui structurent un down-tempo attisé par de belles voix suaves. C'est tout le contraire avec Supernova et son rythme hésitant et sans structure. Les solos et lamentations stridentes des guitares flottent dessinent une phase très atmosphérique. On flotte entre deux zones alors que Passing the Pulsar propose une ode hypnotique avec une fine pulsation à effet entrecroisé sur les airs d'un synthé qui sifflote ses accords carillonnés. Une belle douceur avec des voix célestes sur des modulations mélodieuses. Drift Upon The Sky est une ballade spatiale qui oscille entre un Space Western Music, du Jazz et du progressif. Genre Strawbs et Mott The Hoople. L'effet est assez saisissant, puisque totalement imprévu sur un disque de MÉ. Mais c'est le style du groupe Allemand. Est-ce bon? Je dirais que oui, dans la mesure où on comprend et accepte le caractère multi culturaliste de Art of Infinity, surtout dans cet album. Ici il n'est pas question de séquences, ou à peine. La section rythmique est autonome des synthés, donc cela donne plus un impact de rock progressif symphonique que de la MÉ. Mais il y a de très bonnes idées qui donnent tout un flash, comme ce western galactique.

Il est évident que Art Of Infinity est un groupe structuré avec de très bons compositeurs. Des titres comme Drift Upon the Sky, Trimelar Starflight et Passing the Pulsar sont des titres assez complexes qui demandent une bonne imagination et un bon sens de créativité. DIMENSION UNIVERSE est à la croisée d'un New Age progressif et d'une MÉ mélodieuse et pas trop aventureuse. Pas trop loin ni trop près, juste à la bonne distance entre les deux opposés pour laisser filtrer une touche ethnique. Donc une vision où les genres fusionnent qui charme et envoûte sur des intermèdes ambiants. En plein le genre d'album qui peut inciter les oreilles téméraires à aller vers la découverte des sonorités électroniques.

Sylvain Lupari (08/02/07) ***½**

Disponible au Art Of Infinity Music

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