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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AXESS: Voices of Dawn (2008) (FR)

Un solide album plein de rythmes et de tendresse qui révèle la beauté de la MÉ

1 Beyond the Stars 7:19

2 Zeit 12:05

3 The Return of Nibiru 11:57

4 Roppongi Hills 6:11

5 Stonehenge 10:10

6 Endless Dreams 8:17

7 Voices Of Dawn 11:28

(CD/DDL 67:38)

(New Berlin School)

Un mélange de percussions et d'arpèges sautillants ouvrent ce 4ième opus solo de Axel Stupplich. De lentes modulations synthétisées couvrent l'intro de Beyond the Stars qui devient plus mélodique avec sa fine ligne flûtée. Les séquences sont plus mordantes et le rythme s'anime nerveusement sous de douces strates pour le plonger dans un bouillon nostalgique. Car VOICES OF DAWN est un album empreint de nostalgie pour les fans de Pyramid Peak et des premières œuvres solo de Axess. Si Beyond the Stars frôlent les mouvements impétueux d'un Jean-Michel Jarre audacieux des années 70, Zeit nous plonge dans une noirceur nébuleuse qui s'éveille doucement sous un synthé feutré aux souffles cosmiques et une séquence qui tournoie avec plus de mordant. Du Axess à son meilleur. Hypnotique et séduisant avec de superbes solos d'un synthé percutant et juste assez de rythme pour flotter dans un océan étoilé. Un excellent titre ici, de même que The Return Of Nibiru avec sa séquence tourbillonnante et cascadeuse qui se fond à une autre plus sautillante, formant un rythme spasmodique. Un synthé aux ondes bouclées et aux chœurs discrets couve cette fusion du séquenceur sec et saccadé à des percussions nourries en forme technoïde. Le synthé devient plus harmonieux et coule avec ce paradoxe rythme et mélodie dans une ambiance survoltée et de plus en plus agité, se nourrissant d'un déluge de lignes et de nappes d'un synthétisé totalement désorganisé mais étonnamment créatif. Un titre bouillant qui dépasse les limites d'un Berlin School conventionnel. Le genre de titre qui fait décoller la peinture des murs.

Après une telle agressivité Axess nous invite dans un couloir plus serein avec le mélodieux Roppongi Hills. Un doux titre sobre avec un synthé à la mélodie stridente qui est accouplée à un mellotron plus harmonieux. Une belle mélodie à la Klangwelt qui colle à l'âme et un beau petit dessert pour les oreilles enflammées par les 3 premiers titres. En ce qui me concerne, Stonehenge est le joyau de VOICES OF DAWN. Une intro noire transpercée de souffles métalliques qui ajoutent une froideur cosmique à un mouvement plus que nébuleux, comme du sombre Tangerine Dream, qui décolle lentement sous les vapes d'un synthé mouvant auquel se collent des vocales à peine audibles. Une splendide séquence roule sur le mouvement, créant un effet d'hypnose. Une délicieuse hypnose qui atteint son paroxysme mélodieux avec une séquence en staccato qui circule en boucle cyclique dans un maelstrom harmonieux et complaisant à l'oreille. Du grand art électronique! Un de mes titres préférés en 2008. Endless Dreams nous amène effectivement vers des rêves éternels avec sa douce séquence hypnotique qui coule comme de fines percussions sur un synthé morphique. Un titre planant dans la plus pure tradition Berlin School. La pièce-titre conclut aussi sur un mouvement planant avec de belles vagues synthétisées qui oscillent dans une ambiance lourde et enveloppée de strates onctueuses. Voices of Dawn prend légèrement une tangente langoureuse avec une ligne de basse qui pulse faiblement sous de fines percussions.

Après un long silence de 3ans, Axess revient en force avec un album impossible à éviter. En VOICES OF DAWN, il confirme son immense talent de compositeur et de visionnaire sonore avec un superbe mélange d'une Berlin School rétro à plus contemporaine. Un solide album, plein de rythmes, de revirements et de tendresse qui dévoile toute la beauté et la subtilité de l'art de la MÉ.

Sylvain Lupari (04/03/09) *****

Disponible au Spheric Music

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