Sylvain Lupari
BRIDGE TO IMLA: Lost (2021) (FR)
“La musique peut nous emmener dans des paysages sonores uniques comme celui de la pochette”

1 Lost 6:27
2 Rivers of Pangea 17:38
3 Changhsingian 3:23
4 Valley of the Sunken Forest 9:11
5 These Trees are our Homes 5:49
6 Ice Shelf 5:48
7 With the Rising Tide 12:00
8 Cruising Dark Seas 5:07
9 Good-Bye to these Fields of Gold 4:26
10 Of Nightmares and of Dreams 5:54

Bonus Tracks (40:51)
11 Session 2012 (Part 1) 6:17
12 Session 2012 (Part 2) 10:00
13 Session 2012 (Part 3) 7:57
14 Session 2012 (Part 5) 6:57
15 Dreaming at Hanging Rock 9:40
(CD 75:49 /DDL 116:39)
(Ambient soundscapes)
LOST! On peut être perdu de bien des façons. Perdu, comme dans se perdre ou être perdu dans ses pensées. Ou être simplement perdu entre deux idées…entre deux projets. C'est un peu ce perdu que Michael Brückner fait référence pour ce dernier album de Bridge to Imla composé, enregistré et masterisé avec son complice Hans-Dieter Schmidt. On recule à l'époque de The Radiant Sea où le duo était à la remorque du label Winter-Light. Composée pour être performée en concert, la musique de The Radiant Sea devenait perdue dans le temps. Pour 9 mois! Le duo Allemand s'est mis à composer une musique alternative qui a trouvé sa voie jusqu'ici. LOST fut égaré sur des enregistrements depuis la formation du duo, qui proposait sa musique avant tout sur SoundCloud, soit depuis 2012 à 2021. LOST est ni plus ni moins, pour l'essentiel, une extension de The Radiant Sea. Donc une musique ambiante pleine de mystères et de légendes…
C'est par le gémissement d'un violoncelle que la pièce-titre nous plonge tout de go dans les ambiances de l'album qui a débuté avec un éclat bourdonnant d'où s'échappe une bonne dispute de chimpanzés. Titre ambiant avec des effets d'écho roulant en boucles et des épisodes mélodiques évasives, Lost attire notre attention avec ce violoncelle, qui deviendra un violon pleureur, injectant un drame lyrique dans d'intenses arrangements musicaux et un magma sonore rempli d'un dialogue toujours à décoder. Après une courte introduction de matières électroniques, Rivers of Pangea déploie sa structure minimaliste composée d'ions séquencés qui roulent en boucles ascensionnelles. Des nappes de synthé, flottantes plus que volantes, caressent cette continuelle ascension horizontale ayant cette caractéristique d'absorber tout ce qui passe et de le filtrer en douce mélodie ambiante. La basse étend son ombre vampirique accompagnée par des coups de sabots d'un unijambiste alors que cette flûte venue de nulle part chante une mélodie ayant ce soupçon du Moyen-Orient. Une belle musique qui perd son léger dominant rythmique vers la 8ième minute pour entraîner Rivers of Pangea dans un dialogue violon/violoncelle encerclé d'effets sonores d'une nature qui peu à peu reprend vie. Des battements! D'étranges battements qui sonnent comme ces vieux rafiots boucanant qui étouffent et reprennent vie sous les douces incantations du piano en habit de Mike Oldfield. Il n'y manque que