top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

CLAUDIO MERLINI: Forever Changes (2014) (FR)

Updated: Jun 18, 2020

“Claudio Merlini quitte ici les doux chemins d'un New Age pour entreprendre un voyage sonore plus audacieux avec des gros rythmes électroniques”

1 Fireworks 6:17

2 The Unknown Path 6:15

3 Chain Reaction 6:11

4 Calling Nature Part I 6:57

5 Transformation 6:11

6 Drawing the Sphere 6:58

7 Calling Nature Part II  6:42

8 The Spinning Wheel 6:01

9 Adam and Eve 7:49

(CD/DDL 59:21)

(E-Rock, Orchestral EM)

Dans son guide de presse, AD Music fait état de l'évolution de Claudio Merlini qui, depuis The Colours of Music en 2010, progresse à vitesse grand V pour atteindre une surprenante maturité dans ses structures de musique. Je dois admettre que ce dernier album étonne. Avec FOREVER CHANGES, il quitte les doux sentiers d'un New Age aux milles étreintes musicales pour entreprendre un voyage sonique plus audacieux avec une excellente production et un bon mixage avec de pompeuses orchestrations à la Vangelis qui croisent des solides rythmes électroniques avec des structures qui jettent une sensation de deja-entendu dans les oreilles. Certes il y a toujours de la place à ces douces mélodies rêveuses, je pense à Calling Nature, les 2 parties, et Adam and Eve et leurs airs de jouvence très séraphiques que l'on retrouvait tant sur The Colours of Music et Enchantment. Sauf que le compositeur et synthésiste Italien ose et sort tout lentement de son cocon afin de nous offrir un album plus audacieux qui est sans nul doute son meilleur à date.

Et ça débute avec Fireworks et sa structure de rythme qui galope comme un cavalier solitaire sur les plaines des harmonies. L'essence même de cet album y trempe avec une splendide gradation, tant dans le rythme que les harmonies. Des airs de légions et de cavalerie, sifflés par une flûte affutée et/ou des clairons de renfort et de très belles orchestrations, autant fluides que saccadées, gémissent avec de lentes strates valseuses et des percussions aussi symphoniques qu'électroniques structurent un titre fort qui étonne de par sa nuée de tonalités organiques qui suivront nos oreilles tout au long du parcours de ce dernier album de Claudio Merlini. Disons que ça part fort et que les empreintes de Vangelis traînent partout. The Unknown Path est moins en feu et nous entraîne dans une approche plus mélodieuse avec une structure de rythme sournoise et de mélodie rêveuse qui me rappelle vaguement celle de Tangerine Dream dans les années Tyranny of Beauty. Cette ressemblance avec le style de Tangerine Dream des années Jerome Froese est encore plus probante avec la structure de percussions qui brodent le rythme statique de Chain Reaction. D'ailleurs les ambiances assez sereines, la flûte, la ribambelle d'harmonies évanescentes, les brises de synthé un brin philharmoniques et les effets dramatiques nous semblent tous être des éléments familiers. Beau et délicat avec son sobre pattern de séquences scintillantes et sa douce flûte éthérée dont les airs sifflent sur les harmonies d'un piano rêveur, Calling Nature Part I, ainsi que sa 2ième partie, nous rapproche un peu plus des ambiances New Age et d'Easy Listening qui surplombaient les deux premiers albums de Merlini. Après une pompeuse ouverture très philharmonique, où tournoie un doux carrousel submergé de tonalités organiques, Transformation se faufile à travers milles essences pour finalement embraser un étrange et fascinant mélange de hip-hop et de funk. Le rythme devient à la fois sec et fluide avec une ondulante ligne de basse et de bonnes percussions claniques. De belles enveloppes de violon enserrent cette splendide folie sonique qu'une douce mélodie, genre ver-d'oreille et chantée par un piano très harmonieux, anoblit d'une douceur éthérée afin de forger les sillons pour un envoûtant violon larmoyant. Très bon! Moins percutant et surtout moins aventureux, Drawing the Sphere embrasse cette configuration de macédoine de styles avec une approche clanique qui s'assoit sur un rythme très électronique fortement ceinturé de bons arrangements et une belle ligne de flûte aux chants aussi angéliques que ces chœurs qui fredonnent dans les mélodies circulaires d'un piano plus vorace. L'empreinte de Vangelis et des percussions électroniques à la Jerome Froese est assez évidente. La force de ce titre est forcément ses 7 minutes, car plus ça joue plus on trouve ça bon! The Spinning Wheel offre une solide structure avec des arpèges qui tintent avec hésitation dans une ouverture teintée de tonalités organiques. Une ligne de séquences agite furieusement des ions qui papillonnent comme de furieux coups de ciseaux dans le vide. Alternant sa douce mélodie éthérée à de violents mouvements de rythmes circulaires, The Spinning Wheel se réfugient sous de denses orchestrations babyloniennes et un pattern de voix grégoriennes. Il y a un superbe passage de percussions électroniques qui hachurent menu une rythmique sournoise qui me rappelle vaguement les premiers albums de Yanni. Idem avec Adam and Eve qui est une belle ballade mélodieuse nourrie d'un piano rêveur et de voix séraphiques.

FOREVER CHANGES a tout ce qu'il faut pour continuer de charmer les fans de Claudio Merlini tout a en séduisant d'autres. C'est un album assez cinématographique avec des essences soniques très arabiques. Nettement plus audacieux que sur ces deux premiers albums chez AD Music, Claudio Merlini réussit tout de même à y garder cette touche empreinte de romance et rêverie qui avait tant séduit sur The Colours of Music ou encore Enchantment. C'est beau, très mélodieux et ça respire du Vangelis, un peu de Yanni, sur des rythmes et percussions électroniques à la Tangerine Dream. Un bon cocktail mais une seule signature; celle de Claudio Merlini!

Sylvain Lupari (21/07/14) ***½**

Disponible chez AD Music

9 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page