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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DAN ARMSTRONG: A Long Time Coming (2019) (FR)

“A Long Time Coming est un petit Plaisir coupable qui présente 7 titres sur les modulations, les évolutions des ondes sur des structures de rythmes minimalistes ambiant”

1 Alpha Wave 6:48

2 Beta Wave 9:30

3 Gamma Wave 8:33

4 Delta Wave 7:15

5 Epsilon Wave 9:15

6 Zeta Wave 10:24

7 Eta Wave 11:06

(CD/DDL 61:52)

(Ambient minimalist beats)

Cet album de Dan Armstrong fait parti de ces petits plaisirs des découvertes d'une MÉ contemporaine qui allie les bases de la Berlin School autant à des hymnes de danse ambiante qu'à des phases méditatives. En fait, on jase Chill-Out Ambient ici! A LONG TIME COMING est une collection de 7 titres qui sont propulsés par différents mouvements de vagues. Les vagues étant ce qu'elles sont, il y a plusieurs ressemblances dans les textures et les mouvements. Et si les ouvertures sont plus ambiantes, les deuxièmes parties plongent dans des phases de rythme aux essences psybient ou organiques. Dan Armstrong est un musicien-producteur-composeur dont le nom reste associé aux œuvres de Si Matthews, et ce nom est très prisé dans les cercles de la MÉ moderne. A LONG TIME COMING est un premier album solo qui survit plus à l'étiquette Électronica/Psybient qu'au genre Berlin School, quoique les deux extrêmes se touchent à certains moments.

Une réverbération, équipée d'un filament torsadé, émerge de ma platine. Son inflammation, et son explosion, fait vibrer un nid d'ondes sonores qui vont à la rencontre d'un méga souffle du synthétiseur et de son intense tonalité dantesque. Forgé dans les grandes lignes d'une musique d'ambiances chauffées par une masse de radioactivité, Alpha Wave possède tous ces attributs qui fait que l'on ne veule pas poursuivre l'aventure de A LONG TIME COMING. Des bruits blancs, des grésillements et des ondes distordues s'accouplent à cette impact sonore qui donne froid dans le dos. Au loin, les explosions résonnent! Et près de nous, les avertisseurs congestionnent l'autoroute sonore avec ces brises venues de l'irréel et qui serviraient la cause d'un documentaire sur les drames de notre planète. Malgré tout, une belle ombre musicale rôde au-dessus de ce tempérament tonal extrême et dont il faut terminer pour atteindre le second niveau de ce premier album de Dan Armstrong. Noir et intense! Les ambiances restent toujours de beauté floue avec l'ouverture de Beta Wave et de ses percussions, certaines feutrées, qui claquent et résonnent aux 4 coins de mes haut-parleurs. Et mes Totem Tower apprécient la nette division de l'effet stéréophonique de ces multiples claquements. Une ligne du séquenceur s'en libère et sculpte un mouvement ambiant fluide qui monte et descends dans une relative paisibilité… avant que la ligne de basse explose et étende son pouvoir vampirique. Le mouvement de Beta Wave pige dans les ambiances de Global Communication avec des pétillements de percussions et d'arpèges, libres de toute contrainte harmonieuse, qui flânent en tissant une mélodie évasive et ambiante. Sa seconde portion embrasse un mouvement très Berlin School du séquenceur avant d'exploser pour un rythme franc et sec, comme du Chill-Out ambiant. Suave et apaisante, la ligne de basse fait des ravages dans cet album. Dans Gamma Wave elle fait résonner les pulsations dans des nuages d'éther. Le rythme vit de ses trois accords répétitifs et avance lentement en changeant de décor. Ainsi des gouttes d’eau tombent dans une grotte avant de finir en effet de ventouse bien juteuse. Des chutts vont et viennent aussi. Si vous pensez à Diva de Zoolook, nous sommes à la même place! Le séquenceur fait zigzaguer une ligne de rythme qui vacille jusqu'à terminer sa course isolée dans son double magnétique, instant où Gamma Wave s'accroche à un instinct de survie dans une deuxième partie nettement plus animée.

Percussions qui claquent et tintent dans un moule rythmique à la Massive Attack, Delta Wave active le séquenceur et ses lignes de rythmes séquencées qui ondulent dans un saisissant effet d'une ligne de basse et son emprise très Solar Fields. Epsilon Wave débute avec un pattern de cliquetis qui forment une membrane fluide propice à faire danser des arpèges dans les brises de couloirs chthoniens où rôdent cette chorale sibylline. Des accords naissent, donnant plus de profondeur à une première partie noble mais nettement moins intéressante que la seconde et son rythme lourd qui trempe dans un croisement entre Vincent Villuis, l'homme derrière Aes Dana, et Magnus Birgersson. Zeta Wave est plus en mode musique ambiante avec son lit de réverbérations qui effilochent moult textures sonores avant de se donner à un rythme lourd, lent et résonnant de ses ondes de basse. Avec plus de rythme, notamment en seconde moitié, Eta Wave met un terme à A LONG TIME COMING comme Alpha Wave l'avait débuté. Mais toujours avec plus de rythme.

Au-delà du style qui nous intéresse ici, mais avec assez d'éléments pour s'y faufiler si la musique d'Ultimae Records, de Carbon Based Lifeforms ou encore de Solar Fields nous intéresse, ce A LONG TIME COMING de Dan Armstrong vaut un petit détour. Et si vous aimez vibrer sur une ligne de basse qui rend votre plante des pieds insensible, vous êtes à la bonne place.

Sylvain Lupari (08/09/19) *****

Disponible au Dan Armstrong Bandcamp

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