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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DASK: Liquid Decimation (2017) (FR)

“Liquid Decimation est un autre solide album toujours avec ces bons mouvements de séquenceur qui continuent de charmer mes oreilles”

1 Morphine 10:38 2 Liquid Decimation 10:42 3 Toxification 9:20 4 Cleanse 6:00 5 The Quiet 3:07 6 Transformation 20:16 7 Pure 2:50 8 Liquid Decimation (Radio Edit) 8:27 DASK Music (71:20)

(Berlin School)

Ça fait beaucoup de musique pour DASK en 2017! Après un premier album, Abiogenesis, qui est passé sous les radars en début d'année, le synthésiste Anglais m'a littéralement séduit avec son premier album sur étiquette SynGate paru en Avril, Electron Utopia. Puis vint quelque 5 mois plus loin; Messages, un album nettement plus endiablé. Et finalement, voici LIQUID DECIMATION; un 4ième album qui ne montre aucun signe d'étouffement chez DASK qui nous promet d'ailleurs un début d'année aussi productif. Troisième album produit sous sa bannière et disponible sur son site Bandcamp pour un petit 5$ US, ce 4ième opus est de la graine d'une bonne MÉ de style Berlin School rétro. Les rythmes vont de ambiants à mid-tempo avec de bons élans et l'album vit principalement à travers ses rythmes séquencés et ses effets de synthé. Il n'y a pas ou peu de solos. Le synthé est utilisé pour les effets qui décore les ambiances des couleurs du nom du titre.

Histoire de nous mettre dans l'ambiance DASK, Morphine parfume nos oreilles avec de belles nappes qui flottent sous différents parfums soniques, dont une à la tonalité d'orgue caverneuse et une autre avec un soupçon d'ésotérisme. Ces deux lignes flottent avec de lents mouvements morphiques aussi intenses qu'anesthésiants. Un mouvement de basses séquences s'échappe en début de 3ième minute, traçant un mouvement vif qui sautille avec une subtile alternance entre chaque coup dans des effets électroniques et des nappes qui vont et viennent avec leurs habits de grisaille. C'est avec un dialogue de synthétiseur et des lignes d'un synthé spectral que la pièce-titre fait son entrée. Je ne suis pas certain, mais j'entends des cris ou des murmures dans une introduction modulée pour un film de peur. D'ailleurs, un voile ténébreux installe ses reflets de bruits blancs quelque 80 secondes plus loin. Et c'est à cet endroit que des séquences très Redshift respirent et grognent. Un nuage d'interférences et de radioactivités soniques irradient les premières minutes de "Liquid Decimation" de cette aura désirée afin de bien imagé l’idée derrière l’album et sa pièce-titre. Les ambiances sont lugubres. Très lugubres! Un fascinant mouvement de rythme se met en marche vers la 3ième minute avec des mouvements oscillants qui peu à peu se collent à la lourdeur et la rage du séquenceur. Ce mouvement sautille avec ses ombres et ses réflexions de grésillements, traçant une structure qui explosera comme dans les meilleurs moments de Redshift. Deux très bons titres qui démarrent assez bien ce dernier album de DASK en 2017. D'autant plus que Toxification offre une structure qui se nourrit des phases des 2 premiers titres, mais avec une sonorité plus contemporaine.

Après les 2 passages d'ambiances sibyllines que sont Cleanse et The Quiet, le très long mouvement de Transformation nous souffle littéralement les oreilles. Son intro s’abreuve des passages psychotroniques de Neuronium avec de larges nappes de synthé aux effets aussi inquiétant qu’anesthésiant. Très tôt, un mouvement du séquenceur trace ces rythmes mous où l'impression de monter et de descendre, ou encore de zigzaguer, dans une grotte afin d'échapper à un prédateur qui émiette les pénombres de ses grandes dents acérées. DASK joue au magicien ici avec des mouvements parallèles qui injectent plus de dynamisme à un pattern rythmique en constante évolution, modifiant ainsi son trajet et sa vélocité qui atteindra son point culminant avec un beat techno où Jean-Michel Jarre infiltre pour la première fois les influences de David Marsh dans son univers principalement endoctriné par Redshift et par Tangerine Dream. Nous avons ici le meilleur titre de DASK. Et il y en avait de très bon avant ce Transformation! Pure est un autre titre pour ambiances plus éthérées où niche même une délicate poésie sonique, tandis que Liquid Decimation (Radio Edit), amputé de son ouverture d'ambiances, nous donne juste le goût de réentendre LIQUID DECIMATION. Ou encore les premiers albums de DASK qui solidifie de plus en plus sa position dans le vaste échiquier de la MÉ de style Berlin School. Un autre solide opus à se mettre entre les oreilles, amis amateurs de Berlin School vivant et vivifié par un autre artiste qui réussit à faire sa place avec un brin de fraîcheur dans cet univers où même le plagiat est séduisant aux oreilles des aficionados. Sauf qu'avec DASK on parle d'originalité. Et Transformation est un monstre!

Sylvain Lupari (13/11/2017) ****½*

Disponible au DASK Bandcamp

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