top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

DASK & THANECO: Stages (2022) (FR)

Ambiant et mélodieux sur des rythmes évolutifs qui flirtent doucement avec la Berlin School

1 The Innocent in the Nest 4:04

2 The Explorer in the Garden 8:50

3 The Thespian at the Oasis 7:34

4 The Wanderer in the Cocoon 8:38

5 The Apprentice in the Wellspring 7:58

6 The Artisan in the Wild Orchard 6:47

7 The Master in the Grove of Elders 7:51

8 The Sage in the Mountain Cave 6:52

(CD-R/DDL 58:36)

(Ambient, Soundscapes, Cinematic)

C'est inspiré du livre Nature And The Human Soul de Bill Plotkin, qui démontre le chemin le plus sain vers l'authentique vieillesse et la véritable sagesse, que tourne les 59 minutes, divisées en 8 structures, du nouvel album-téléchargement du duo Thaneco & DASK. Il ne faisait aucun doute dans l'esprit de Thanasis Oikonomopoulos que son ami David Marsh avait la signature musicale pour cosigner une œuvre d'une envergure autant psychologique que philosophique dans un contexte lyrique à la hauteur des pensées de l'auteur. Et il ne sait pas trompé! STAGES a de philosophique que son concept puisque la musique électronique (MÉ) propose un heureux mélange des textures atmosphériques sombres, uniques à DASK, et de mélodies orchestrales, signature de Thaneco, sur des rythmes qui flirtent avec un Berlin School à la fois romantique et mélancolique. À partir de son premier titre, STAGES suit une évolution qui va de pair avec les orientations du livre où la signature de Thaneco & DASK flirte toujours avec les parfums musicaux d'un certain musicien Grec.

The Innocent in the Nest met la table à ce nouvel opus du duo travaillant à distance avec une ouverture processionnelle. La tonalité cuivrée du synthé sculpte cette marche astrale sous une nappe de voix séraphique où se joint un cortège d'arpèges, tantôt mélodiques et tantôt pensifs, qui tournoie sous différents cieux musicaux. The Explorer in the Garden est titre lent et sombre, un peu comme The Innocent in the Nest. Le synthé tisse de beaux chants sur une masse de sonorités réverbérantes qui ondoie comme un lent remous de lave volcanique. Ici aussi le claviériste est pensif en faisant trainer ses doigts sur des accords errant en deux teintes dans une structure endeuillée. Peu à peu, le titre se développe avec une texture de rythme ambiant appuyé par une ligne de basse rampant sous une belle texture d'orchestrations et de nappes de synthé inspiré par Vangelis. Après une ouverture structurée sur de mélodieuses boucles ascensionnelles, The Thespian at the Oasis propose aussi une lente évolution de rythme ambiant en avançant furtivement sur les battements d'une ligne de basses pulsations. Une texture mélodieuse s'y ancre avec de sobres accords de claviers qui épousent cette marche astrale et des arpèges gazouillant entre les souffles azurés d'un synthé qui tisse aussi de belles orchestrations. Des percussions, lancées par mini rafales, finissent par amener ce très bon titre de STAGES vers une forme de art rock électronique quelques 20 secondes après la 4ième minute. Devenue un brin spasmodique, cette phase délie de bonnes ruades saccadées qui sont recouverte de très beaux solos, avec une tonalité à chatouiller les émotions, d'orchestrations et de bourdonnements réverbérant dans une finale dramatique. Un très bon titre! Une intense rafale de vents, de bourdonnements mugissants et d'éléments électroniques est à l'origine de The Wanderer in the Cocoon. Une délicate texture de mélodie ambiante en émerge en mi-parcours. Montant et descendant en boucle hypnotique, elle est tissée par un claviériste pensif sous des brises d'une flûte ombrageuse. Une nappe de basse ascensionnelle enveloppe sa finale qui épouse une texture de downtempo lunaire.

L'ouverture de The Apprentice in the Wellspring est plus que sibylline avec une voix irréelle fredonnant au-dessus d'une rafale de remous vocaux, on dirait une voix de spectre tentant de communiquer à travers un champs magnétique, qui échappe des filaments saccadés. Curieuse comme fascinante, cette ouverture laisse passer des percussions qui structurent un bon rock électronique très entraînant. Les pads de synthé sont en symbiose avec une texture de riffs qui suit la vélocité du rythme où les solos prennent des formes acrobatiques. Intense et entraînant! Des accords de clavier bondissent sur une structure caoutchouteuse pour initier la phase rythmique ambiante de The Artisan in the Wild Orchard. Multipliant des boucles de rythme minimaliste, cette structure se recouvre de brume bleutée et de lamentations d'un violoncelle dans une vision méditative cinématographique qui s'éveille sur une forme de art rock convulsif dès que des filaments oscillatoires bousculent son parcours. La forme est ascensionnelle avec un bassin de tonalités connexes qui répond en écho. Un pont atmosphérique, couvert de brume électronique, arrête cette évolution rythmique qui repart de plus bel avec plus de richesse tonale. Quoique pourvu de riches orchestrations cosmiques, The Master in the Grove of Elders est un intense titre atmosphérique avec une imposante texture océanographique. Frissons garantis dans ce titre où la tonalité des synthés séduit autant que ces délicats arpèges qui y dansent innocemment en cercle hypnotique. Je ne peux m'empêcher de penser au majestueux M'Ocean de Michael Stearns ici. L'introduction de The Sage in the Mountain Cave boit de la même eau avant de rejoindre les voies célestes dans une splendide mélodie méditative à faire sourire le très regretté Vangelis. Disons que ça va très bien avec l'ouverture de STAGES.

Les passionnés de MÉ ont deux raisons de se réjouir par l'arrivée de ce STAGES. Tout d'abord c'est un très bel album de Thaneco & DASK qui est dans la continuité de Elemental et Oneira, les 2 premières collaborations du duo gréco-anglais. On y trouve autant d'éléments atmosphériques méditatifs que de phases mélodieuses et de rythmes électroniques qui flirtent avec le style Berlin School. L'autre raison est le retour deKilian Schloemp-Uelhoff, mieux connu sous le pseudo de Kilian CabGuy, en santé après avoir combattu un cancer et par ricochet de son label SynGate après un long arrêt-maladie. Bon retour en santé Kilian et bonne continuité pour le label, car des albums tel que ce STAGES je prends ça n'importe quand!

Sylvain Lupari (06/07/22) ****¼*

Disponible au SynGate Bandcamp

187 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page