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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DHYANAM: Deep Embrace (2008) (FR)

Un album pour ceux qui apprécient une MÉ très accessible qui chevauche le New Age

1 Fluidity 3:41

2 Fresh Flowers 4:11

3 The Source 7:48

4 Mora Breakfast 5:38

5 Silent Talk 4:18

6 Open Secret 3:23

7 A Second First Impression 4:03

8 Deep Embrace 8:56

9 Crystal Pavilion 4:46

10 Cuckoo 5:12

11 Empty 5:45

12 The Smell of Rain 3:56

(CD/DDL 61:46)

(New Age)

Depuis plus de 2 ans, soit depuis que le phénomène de la vente en format MP3 ou FLAC de musique électronique (MÉ) a fait son apparition, une multitude de nouveaux noms apparaissent au firmament de la MÉ. C'est une manifestation de multiplicité artistique dans une ère où même ma grand-mère ferait de la musique si elle était en vie qui apporte aussi son lot d'inquiétude. Et il faut avoir peur et s'en méfier! Car c'est de cette façon que la vraie MÉ fut noyée, dans les années 80-90, dans un torrent de nouveaux artistes qui faisaient dans une simplicité artistique, structurant les assises du New Age tout en banalisant celles de la MÉ de style Berlin School; musique phare à un éclatement d'un monde musical progressif et psychédélique. Artiste américain immigré aux Pays-Bas, Dhyanam niche chez le label AD Music; propriété de David Wright, l'homme derrière Code Indigo et créateur de superbes œuvres d'une MÉ qui flirte paradoxalement avec le côté zen du New Age. Donc, Dhyanam propose un album plus axé sur l'approche New Age qu'électronique. Quoique beau, apaisant et séduisant avec de belles mélodies qui coulent comme un ruisseau tranquille, DEEP EMBRANCE est bien plus un album de relaxation ou de easy listening que de MÉ de style Berlin School ou progressive.

Dès qu'on écoute Fluidity, on se sent attiré vers la relaxation avec ses doux accords qui tournent comme un carrousel dans un genre de berceuse. C'est doux et très apaisant, tout comme Fresh Flowers, Silent Talk et sa sonorité de flûte à faire fondre les âmes les plus terreuses et A Second First Impression. Mora Breakfast apporte une cadence plus allumée. Un rythme qui respire la fluidité instrumentale de Fluidity et autres, tout comme Empty. Bref, Dhyanam propose une collection de 12 douceurs où les synthés et claviers sont plus au service de la mélodie que de la complexité progressive et où les séquences sont rarissimes et sobres lorsque présentes. De douces compositions qui s'enfilent l'une après l'autre sans que ça perturbe, ni ne font sourciller les tympans. Une douzaine de titres inégaux où l'approche purement électronique se fait entendre sur Crystal Papillon et The Smell of Rain, alors que Open Secret embrasse un petit côté électro-pop. Mais Dhyanam fait une surenchère des poils de bras qui lèvent en position statique par une surexploitation d'un mellotron programmé pour l'hyper- mélancolie et des orchestrations très émouvantes comme sur The Source et Deep Embrance. Une approche créatrice très près des univers sonores d'un Vangelis en panne d'inspiration, Ray Lynch et Kitaro post Ki. C'est beau et bien fait, mais pas vraiment extraordinaire. Ça plairait à ma blonde. Donc c'est pour les romantiques et les élitistes qui pensent que le New Age est de la MÉ.

Malgré une évidente facilité artistique, DEEP EMBRANCE reste un album charmant. On ne peut nier le contraire. Des titres comme The Source, Silent Talk, A Second First Impression et Deep Embrace créent un impact assez émotif. Par contre, l'ensemble baigne dans un climat de facilité où Dhyanam insiste trop sur les effets romantiques et dramatiques, comme un producteur de films d’amour, au lieu de faire de bonnes recherches musicales complexes, comme il en serait capable. Un album pour ceux qui apprécient une MÉ très accessible qui chevauche le New Age.

Sylvain Lupari (16/04/10) *****

Disponible au AD Music Bandcamp

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