“The City Dark Synth est une intense expérience sonore ambiosphérique qui laisse une empreinte indélébile dans l'oreille”
1 The City Dark Synth 44:44
(DDL 44:44) (V.F.)
(Deep ambiospherical EM)
Voilà un album qui fait beaucoup de vagues sur Internet. J'ai peu d'informations sur DigitalSimplyWorld. C'est le projet d'un artiste Polonais qui reste assez discret et qui a produit plus ou moins 4 albums sur Internet depuis 2011 ou 2012. THE CITY DARK SYNTH est un audacieux projet musical qui s'inspire de la seconde portion de Blade Runner, où Decker et Rachel sont à la recherche d'un élixir pour empêcher les expirations de leur vie. Et, autant vous le dire d'emblée, même si son concepteur se targue de vouloir faire un clin d'œil à Vangelis, il vise plutôt les sinistres ambiances du film culte de Ridley Scott en ciblant les atmosphères lugubres d'une civilisation sur respirateur artificiel.
De puissants clairons d'un synthé nasillard ouvrent les premières secondes The City Dark Synth. Dès les premiers souffles de synthé, l'auditeur est plongé dans un univers obscur où rôde une odeur de dévastation. Des pulsations viennent supporter cette intense ambiance lugubre et dessinent un hypnotique rythme pulsatoire dont les fines variances sont étouffées par la force des strates d'un synthé aux souffles apocalyptiques. La pluie s'installe et chasse le rythme alors que nous sillonnons les quartiers industriels de The City Dark Synth. La principale force de THE CITY DARK SYNTH est cette puissante ambiance qui entoure l'histoire où nous avons réellement l'impression d'être dans un état policier. Le rythme est assez discret, sinon quasiment absent, mais les ambiances et effets sonores sont intensément enveloppants, surtout avec un casque d'écoute. La pluie, les murmures, les pas errants et la vie vidée de son enveloppe spirituelle sont tangibles et sont cernés par des brises métalliques et ces clairons qui semblent sortir des véhicules volants des forces constabulaires. DigitalSimplyWorld joue avec ses ambiances, mêlant désespoir et espoir dans une enveloppe musicale à la limite de la hantise. La deuxième portion offre une courte structure de rythme, comme une course haletante où nos deux héros obscurs semblent avoir trouvé ce qu'ils recherchaient. Mais encore là, les sombres ambiances qui recouvrent un bref moment d'accalmie nous laissent penser le contraire. Un peu comme dans le film quoi!
THE CITY DARK SYNTH est une expérience sonique qui laisse une empreinte indélébile dans l'oreille. Le synthésiste Polonais réussi vraiment à créer une atmosphère surréaliste qui épouse à merveilles les visions futuriste d'un film culte. C'est intensément ambiosphérique avec une lourde teinte industrielle qui va plaire aux amateurs d'ambiances claustrophobiques. Ça vaut le coup!
Sylvain Lupari (07/10/13) *****
Disponible au DigitalSimplyWorld Bandcamp
Comments