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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DIGITAL HORIZONS: DH Archives Vol 10 - Songs from The East (2018) (FR)

Updated: Apr 7, 2022

Un album correct avec de bons patterns de séquences qui devraient plaire aux fans de Tangerine Dream ainsi que ceux de Digital Horizons

1 Barrriers (East Mix) 9:56 2 Most Easterly 8:34 3 Bochica and the Waterfall

(East Mix) 9:14 4 Eureka (East Mix) 6:54 5 Aeronautics 9:48 6 Blue Shadows (East Mix) 10:02 7 Under Norfolk Skies 22:25

(DDL 76:56)

(Berlin School)

Digital Horizons est un autre de ces artistes qui ont émergé sur le vaste horizon Bandcamp. Projet du synthésiste Anglais Justin Ludford, la musique est fortement influencée par les différentes époques de Tangerine Dream. Composé de matériel enregistré et mixé à l'automne 2018, DH ARCHIVES Vol.10 Songs from The East est fortement imbibé des couleurs sonores des années Jive, tout en flirtant avec différentes époques du mythique trio Allemand. Au travers 7 titres qui bordent les 77 minutes, ce dernier album de Digital Horizons n'ouvre pas de nouveaux horizons sur la MÉ. C'est un album plutôt bien qui présente de bons rock électronique travaillés par un séquenceur qui n'a pas peur d'égarer quelques lignes de rythmes dans un même contexte, ni de s'adjoindre des percussions électroniques et autres éléments percussifs afin de captiver encore plus l'écoute. Les synthés sont plus en mode effets, arrangements et orchestrations, alors que le clavier, hésitant à quelques occasions, parvient à tisser des approches harmoniques plus lugubres qu'enjouées. Divisé en deux temps, les 35 premières minutes de DH ARCHIVES Vol.10 Songs from The East sont très bonnes alors que la 2ième partie offre une approche plus décousue.

Des ondes vacillantes et des accords flous ornent l'ouverture de Barrriers (East Mix). Des riffs et des accords de clavier très Tangerine Dream avancent à tâtons alors que l'approche rythmique du séquenceur trace de longs zigzags trop mous pour solidifier une véritable structure de rythme. Cette introduction semble diriger la destinée du titre vers une orientation harmonique qui fait plutôt dans le genre froid comme Kraftwerk, lorsque des percussions tabassent mollement une structure qui se vitalise afin de devenir un solide rock électronique aussi enlevant que séduisant. Des pads de voix suaves incrustent la vision éthérée des années Melrose alors que pesant et incisif, Barrriers (East Mix) alourdit sa cadence semi-flottante. Un très bon titre! Most Easterly propose un très bon pattern de rock électronique avec un séquenceur lourd et linéaire qui ondule à peine sous les innombrables nappes brumeuses. Oscillant déjà vivement, le rythme séduit encore plus avec une nouvelle couche qui est sculptée par des percussions électroniques. Le synthé crache des nappes brumeuses tachetées de bruine morphique. Des ornements d'ambiances qui se promènent dans les 7 structures de DH ARCHIVES Vol.10 Songs from The East. C'est comme mélanger certaines parties de Logos dans les rythmes électroniques des années Seattle. Voilà deux bons titres qui passent assez bien. Bochica and the Waterfall (East Mix) est un titre d'ambiances en mode hyperémotif. Les orchestrations, qui sont forgées dans des lamentations angéliques du synthé, encerclent un rythme statique et ses soubresauts armés de tintements ambiants. Eureka (East Mix) est un titre construit dans le moule des années Jive. Des riffs de clavier étendent des nuages de bruine, où se terrent les formations d'une mélodie, sur une structure de rythme électronique dressée sur les vives oscillations circulaires du séquenceur. La mélodie fait exploser la structure qui pétille d'une vivacité entraînante avec l'arrivée des percussions. Sobre et efficace! L'armature de Aeronautics est très proche de Tyger qui manque de vitalité. L'album frappe un léger creux de vague, et Blue Shadows (East Mix) ne redresse pas la situation en offrant une longue structure d'ambiances avec une poussée de nuages soniques gorgées de voix séraphiques et nimbées d'un bleu métallique. Des cognements percussifs s'ajoutent un peu avant les 7 minutes sans pourtant exploiter un filon de rythme. Une onde de bruits blancs alimente l'approche de Under Norfolk Skies qui propose une introduction cousue dans le mysticisme. Des effets de voix brumeuses, des granules de bruine et des séquences hésitantes farcissent une ouverture qui propose plus d'intensité que dans Blue Shadows (East Mix), même si modulée un peu dans le même genre. Des effets de synthé roulent comme des filets de réverbérations organiques alors que des séquences avancent à tâtons dans cet opaque rideau d'effets sonores. Ainsi, une structure de rythme flâne avec des pas qui se balancent dans le vide, ne progressant qu'avec un fervent désir de faire du surplace. Des froissements métalliques émiettent des cristaux sonores, tandis que le séquenceur libère d'autres ions plus vivaces qui sautillent dans un ballet harmonique. Mais la densité et l'opacité des éléments d'ambiances tuent dans l'œuf toute tentative afin que le rythme éclose avec plus de fermeté. Il faut attendre à la 15ième minute pour que ces ambiances laissent plus de lousse à une structure qui se bat contre des explosions et des orchestrations afin de plonger dans un bon Berlin School où s'imposent des solos de synthé tous timides. Un album destiné aux fans de Tangerine Dream et qui va assurément plaire aux fans de Digital Horizons!

Sylvain Lupari (12/03/19) *****

Available at Digital Horizons' Bandcamp

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