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Writer's pictureSylvain Lupari

GERT EMMENS: The Nearest Faraway Place Vol. 3 (2010) (FR)

Toujours prévisible mais toujours aussi incroyable

1 Part 15 10:59

2 Part 16 11:35

3 Part 17 11:08

4 Part 18 11:37

5 Part 19 12:43

6 Part 20 11:22

7 Part 21 3:23

8 Conclusion 4:03

(CD/DDL 70:52)

(Progressive EM Netherlands School)

THE NEAREST FARAWAY PLACE Vol. 3 est le dernier volet de cette trilogie cosmique que le synthésiste Hollandais entreprenait en 2008. Encore une fois, Gert Emmens tapisse sa galaxie sonore d'un pléthore de lignes de synthé aux sonorités uniques et où les abondantes strates enveloppent de leurs brumeuses cosmiques des séquences suspendues qui entrecroisent leurs lignes métamorphiques. Des séquences tantôt hésitantes et tantôt mordantes, mais toujours constantes, qui sillonnent un conte cosmique sous des solos pleureurs. Un univers musical signé Gert Emmens avec une belle complicité entre l'analogue et le digital où les frontières appartiennent autant à l'imagination de l'auditeur que de son concepteur.

Une lointaine ligne de synthé ondoie paresseusement en ouverture de Part 15. On se croirait à une foire cosmique où des stries mécaniques déchirent le firmament sous de subtiles pulsations de basses séquences. Une séquence s'amène. Elle se dandine à bonne vitesse, enveloppée qu'elle devient d'une belle couche d'un synthé lyrique qui échappe de doux solos à travers sa brume synthétisée, tandis que la rythmique s'active dans un univers où les souffles de synthés aux sonorités multi coloriées embrassent sa démarche langoureuse qui finit sa course sous les gouttelettes et tonnerres cosmiques. Avec les années, Gert Emmens a laissé ses empreintes sonores dans le merveilleux monde de la musique électronique (MÉ). Tout ce que touche le synthésiste Hollandais se transforme inévitablement en féerie musicale. Un long mouvement de 77 minutes divisé en 8 portions, THE NEAREST FARAWAY PLACE Vol. 3 présente des structures aux introductions morphiques et planantes qui plongent dans des rythmes progressifs avec des séquences toujours aussi percutantes. Part 16 offre une intro plus cosmique avec la guitare de Jan Dieterich qui échappe ses douces couches vaporeuses dans un univers sonore des plus hétéroclites. Les cordes du mellotron entraînent une étrange valse éthérée, nous guidant aux pas d'une séquence frétillante qui sautille nerveusement sculptant une cadence qui ondule sur une bonne ligne de basse. Part 16 devient alors un gros rock cosmique, un peu comme la finale de Part 20, où Gert Emmens contrôle habilement le rythme avec des séquences croissantes et décroissantes qui sillonnent des nappes vaporeuses et de superbes solos de synthé. Après son intro lourdement cosmique, Part 17 mord à pleine dents dans un mouvement séquentiel qui ne peut faire autrement que de nous rappeler les belles années de Tangerine Dream. Une séquence lourde et nerveuse qui court à perdre haleine sous les vapes errantes d'un synthé brumeux, jusqu’à ce que le rythme explose et dévie sous les frappes d'une batterie électronique. De beaux solos paisibles flottent au-dessus de cette incandescence cadencée où l'on reconnait amplement l'univers sonore du synthésiste Hollandais. Son maniement du synthé ne cesse de surprendre avec ses solos aux boucles et aux souffles si personnalisées qui se chamaillent entre les permutations du séquenceur. Du grand Gert Emmens!

Avec son rythme paisible échappé des entrailles morphiques de son introduction, Part 18 est le morceau le plus accessible des 3 volets de THE NEAREST FARAWAY PLACE. Un beau titre sis sur un sobre mouvement du séquenceur où guitare et synthé s'échangent des solos sur des couches vaporeuses. un mouvement du séquenceur menaçant pilonne le rythme encore indécis de Part 19 après une superbe introduction cosmique où les lignes de synthé ondulent au-dessus des étoiles. Une course incessante où l'impulsion séquencée subit de subtiles modulations avant d'exploser sous les torsades d'un synthé aux solos langoureux. Part 20 offre une intro corrosive et menaçante avant de s'assouplir avec une belle onde d'un synthé à la fois nostalgique et protecteur. Une belle et douce intro percutée par des séquences croissantes qui dessinent un rythme sautillant sobrement sous un synthé aux souffles fantomatiques. Structuré en trois temps, le mouvement devient plus rythmé avec l'apparition des percussions électroniques qui sont englouties par des solos de synthé qui ondulent et se contorsionnent sous une lourde cadence vitaminée. Par la suite, on ferme les yeux et on contemple la fin de ce long périple cosmique en trois volets avec une finale planante où les strates se confrontent et s'entrechoquent dans un cosmos d'éther sur Part 21 et se moulent amoureusement dans les belles orchestrations de Conclusion.

THE NEAREST FARAWAY PLACE Vol. 3 est dans la continuité des deux premiers volets. Un album où Gert Emmens peut paraître prévisible, mais continue d'étonner avec une subtilité dans les tons et les modulations rythmiques qui rend sa musique aussi unique que sa sonorité. Comme à chacun des albums du synthésiste Hollandais, la musique coule entre une merveilleuse complexité dans les structures de rythmes et les mélodies qui s'y accrochent. Le synthé dégage ses longs solos torsadés dans une brumeuse cosmique étonnamment poétique. Du bon Gert Emmens, comme il nous y a toujours habitué.

Sylvain Lupari (05/08/10) *****

Disponible au Groove nl Bandcamp

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