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  • Writer's pictureSylvain Lupari

GIVENS & PADILLA: The Bodhi Mantra (2020) (FR)

Updated: Jan 26, 2021

The Bodhi Mantra est un superbe album rempli des senteurs de Michael Stearns et son Chronos bien avant les encens des temples Bouddhistes

1 Prana 13:01

2 Serenity, The Peaceful Place 9:29

3 Leaving Behind the Now 18:50

(Vinyl/DDL 41:21)

(Ambiant, Pastoral EM)

Une onde réverbérante étend son obscurité qui rampe comme une masse sombre à travers ces oblongs cercles qui montent et descendent dans une lente spirale hypnotique. Tranquille mais résonnant de ses arcs vibrionnant, Prana est comme un long, parce que très lent, cercle polarisant, un kaléidoscope qui vire à l'envers, et d'où semble s'échapper différentes sources sonores qui seront au cœur de son intensité. Des battements circadiens infiltrent ce cercle autour des 3 minutes. Ce faisant, la structure prend une tangente plus vivante alors que des brumes morphiques tentent de ralentir sa cadence magnétisante. Les battements se rapprochent alors que des tintements, toujours naissant du néant, ajoutent aux charmes de la progression de Prana. Des nappes de synthé étiolent leurs charmes ambiants en de longs filaments écarlates qui semblent crier sous les tchick-tchang des spectres incantatoires de shamans tibétains. Entre du Steve Roach et du Michael Stearns, je pense beaucoup à Chronos ici, la structure continue sa procession en accentuant un niveau d'intensité qui remplit nos oreilles d'un dynamiste ambiant. Soutenu et puissant, ce dynamisme fond dans une finale où les violons mordent les brumes. Prana est une invitation du duo Givens & Padilla à découvrir THE BODHI MANTRA. Une invitation que l'on peut tout simplement pas refusé. Cette 3ième collaboration suit les préceptes de Being of Light, et plus particulièrement de son titre phare A Contemplative State. Inspiré par le bouddhisme, THE BODHI MANTRA propose une musique méditative très immersive mais aussi très énergisante avec des noyaux implosifs qui stimulent des éléments d'ambiances dont les tumultes étouffés nous entraînent dans des spirales magnétisantes. Offert en format vinyle 12″ de 140gr, THE BODHI MANTRA est aussi offert en format téléchargeable, aucune édition CD n'est prévue, sur les différentes plateformes de téléchargement, dont celui du label américain qui vous offre la possibilité de l'obtenir en format High-Res de 24 bits.

Des accords Angélus nous ouvrent le portail donnant accès au très beau Serenity, The Peaceful Place. Ces accords tintent avec une poésie tonale qui marque les ambiances par chaque note. Des voiles de voix, pas tout à fait formées, volètent lentement ici et là, alors que doucement ce carillon hésitant prend un peu plus d'assurance pour finalement coucher une valse morphique qui lie ces nappes élancées à ces tintements astraux qui me rappellent tellement l'univers de Ray Lynch dans Deep Breakfast. Construit sur le même modèle que Prana, Leaving Behind the Now propose un mouvement ambiant avec des couches de synthé dont les longues ailes s'entrecroisent dans un lent ballet astral. Un bourdonnement s'échappe des frottements de ces ailes sonores, créant un effet réverbérant qui augmente la masse musicale du plus long titre de THE BODHI MANTRA à laquelle se greffera divers éléments tonals comme l'émergence de clochettes. Une vie active s'anime en arrière-scène avec des impulsions de bourdonnements qui ressemblent un peu aux battements circadiens de Prana. Et comme ce titre, Leaving Behind the Now prend sa vélocité dans l'intensité de son tumulte passif. Et de cette intensité naîtra une ligne de séquences qui monte et descend pour épouser un mouvement hypnotique circulaire, j'ai toujours cette impression d'être dans un tunnel de Chronos (Angels, Bells And Pastorale et Escalator) mais dans une vision plus lente, où chaque fin de son arc se termine par un accord grave et résonnant, amplifiant continuellement ce bourdonnement et ce rythme fantôme qui prend la forme d'un Berlin School ambiant et résistant.

Des bons écouteurs et au bon volume! Ce THE BODHI MANTRA est un superbe album rempli des parfums de Michael Stearns bien avant les encens des temples bouddhistes, quoique les deux peuvent aisément flirter ensemble. Il y a deux points d'implosions dans cet album qui sont tout simplement jouissifs. À découvrir! Dans de bons écouteurs et au bon volume…

Sylvain Lupari (21/08/20) ****¼*

Disponible au Spotted Peccary Bandcamp

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