top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

ICINGWOLF: From Inside (2020) (FR)

Techno, Electronica, E-Rock, Cosmic Rock et New Age dans un même album dont le manque d'homogénéité pourrait lutter contre ses charmes

1 The Morning 5:12

2 Landscape 6:37

3 Dancing Birds 6:34

4 Ocean of Sound 7:10

5 My J.F.A. 5:47

6 Dutch Trip 5:26

7 The Men of Apollo 11 6:35

8 Galaxy Flight 6:20

9 Friends Experiance 6:33

10 The Metronome 12:59

(CD/DDL 69:20)

(Macedoine of EM visions)

Un gros mugissement et des rafales de brises musicales poussent les premières modulations d'ambiances de The Morning. Les synthé sont en mode accessoires pour orchestrations, lorsqu'un chant flûté s'élève avec des pépiements d'oiseaux. Nous sommes dans les territoires de New Age progressif ici avec une belle ouverture cinématographique et orchestrale à un album qui m'a laissé perplexe à mesure que ses premiers titres sortaient de mes enceintes Totem. Ça doit faire au moins un an que j'entends parler de IcingWolf ou si vous préférez de Monika Freerk. Dans les cercles très restreints des producteurs de MÉ, l'artiste Allemande est hautement considérée à un tel point qu'elle raflait le prestigieux Schallwelle Award pour la découverte de 2017. On parle de l'album Sonic Waves comme étant le meilleur premier album par une musicienne de MÉ à travers les âges. J'en ai écouté quelques bouts sur son site Bandcamp, et ça l'air pas mal mieux que ce FROM INSIDE qui pour mes goûts n'a pas passé du tout. Mon ami Ron Boots, l'album est produit et distribué par Groove nl, m'a fait parvenir cet album en Mars dernier et la première écoute m’a laissée mi-figue mi-raisin. À force de persévérance, et parce qu'il fallait bien en parler, je me suis mis sur son cas au courant de la dernière semaine. Et j'ai découvert un album dont les multiples facettes de Monika Freerk vont par phases sur pour atteindre des sommets tout à fait inattendus dans le dernier tiers de cet album dont la première lacune est ce manque d'homogénéité. Passant par des textures cinématographiques à l'eau-de-rose à du New Age et à de l'Électronica, les phases de IcingWolf sont autant diversifiées que stigmatisées dans une texture musicale qui diffère aussi d'un style à l’autre, même dans cet album. C'est comme si Ron avait réussi à capter un personnage différent pour chacun des styles de Monika Freerk dans FROM INSIDE. D'où cette absence de cohésion musicale.

Les notes de piano tombant à l'ouverture de Landscape amènent sa délicatesse vers une balade dont le chant sirupeux des flûtes flirtent aussi avec un New Age cinématographique, mais plus dans le genre Muzak ou Easy Listening ici. Dancing Birds donne un coup de barre à la direction musicale avec une vision plus dans le genre Électronica. Séquences basses et mitraillettes percussives assurent une partie rythmique saccadée alors que le clavier tisse une approche mélodieuse un brin complexe dans sa texture qui sied bien plus au synthé qui intègre le titre quelques 90 secondes plus loin. Autre titre, autre tonalité avec Ocean of Sound qui est un titre particulier. Structuré par des ruades impulsives, il bat autant avec une vision de Techno que de rock électronique dans un tissu conjectural Électronica emmitouflé par des multi strates de synthé autant brumeuses que musicales. Le son des percussions et le rythme spasmodique me font penser à Clara Mondshine dans Memorymetropolis, tandis que les accords de clavier sonne comme du Yanni. My J.F.A. est un titre plus calme, genre Landscape, avec une seconde partie plus intense dans son approche lourde et lente. Dutch Trip suit la tendance avec une vision aussi harmonieuse que New Age, comme dans la balade de Landscape, mais avec un peu plus de vigueur. The Men of Apollo 11 est un titre d'ambiances de communications entre la NASA et les hommes d'Apollo 11. Les voix des astronautes et les bips de communications prennent trop de place dans une ouverture qui fini par s'agripper à une ligne de basse spasmodique et une mélodie persistante qui aurait pu avoir une plus belle dimension sans ces échantillonnages. Trop, c'est comme pas assez!

Galaxy Flight fait partie des bons titres de ce FROM INSIDE avec des textures de synthé qui font très Tangerine Dream des années Jive. La musique reste comme un noyau de gros nuages en suspension alors qu'une de séquences pulsatrice agite le spectre d'un rythme sauvage qui n'explosera pas. Autre titre et autre tonalité, Friends Experiance est comme ce canard sur l'eau. On remarque son flegme à la surface alors que sous l'eau ses pattes et palmes s'agitent sans bon sens. C'est un bon titre de MÉ statique avec de bonnes percussions claquantes et surtout un beau synthé qui siffle une mélodie onirique dans un décor cosmique. La voix de Monika vient susurrer des mots qui lui font du bien sans que ça achale trop, trop. Enregistré lors d’une session avec Blinky Blinky Computerband, The Metronome est de loin le titre le plus intéressant de FROM INSIDE. Le rythme rampe avec de belles ondulations dont les effets de réverbérations tissent un mince ligne stroboscopique. Percussions claquantes, en forme de claquettes aussi, épouse cette structure fragile et nerveuse qui semble toujours progresser avec une délicate subtilité dans son enveloppe musicale. C'est comme écouter un Kraftwerk lourd et incisive avec des solos de synthés qui sifflent sur un carrefour de réverbérations. C'est très bon! Le meilleur est pour la fin? Mais faut prendre les moyens d'y arriver.

Le dilemme de FROM INSIDE est le suivant : Ceux qui aime le New Age et la mélodie pas trop compliquée à dompter vont aimer sa première partie. Alors qu'à l’inverse, ceux qui aiment une MÉ progressive avec de bons rythmes doivent attendre à la fin. Et ceux qui aiment un genre plus Électronica où Techno pour débutant doivent se promener à travers les 10 titres de cet album. Mais ça s'écoute toujours de bout à bout si on aime la variété et la disparité dans un album. 😊

Sylvain Lupari (21/06/20) ***½**

Disponible chez Groove nl

104 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page