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  • Writer's pictureSylvain Lupari

INDRA: Generation (2006) (FR)

Dans son élan Techno, Indra charme par la vision harmonieuse de ses rythmes endiablés

1 Confession (trance edit) 5:49

2 El Gringo 4:50

3 In to the Night 3:53

4 I'm Home Alone 5:04

5 Germinal 5:13

6 Bella Donna 5:11

7 Le Jeu du Maître 5:41

8 Breathless 5:06

9 Cutting Edge 6:03

10 Touareg Love (Bonus Track) 5:21

(CD-R/DDL 52:41)

(EDM, Dance & Trance)

La force d'Indra est de surprendre, d'album en album. Après un album fou comme The Challenge, je me serais attendu à ce qu'il revienne avec un gros Berlin School, histoire d'amadouer quelques fans effarouchés. C'est bien mal connaître Indra semble-t-il. Car ce GENERATION est un album dans la trempe de The Challenge. Un peu moins progressif mais tout autant percutant.

Yeahah….qu'une voix féminine lance sur un rythme pulsatif que forme le duo synchronisé; séquenceur/synthétiseur. Des effets sonores imitent des percussions nerveuses qui s'entrechoquent avant qu'un roulement de percussions n'ajoute une vraie touche de batterie martelante. Le beat devient alors près du techno avec d'autres effets sonores qui s'y intègrent sous de superbes solos de synthé tournoyants et sinueux. Confession (trance edit) frappe un passage plus modéré avant de rebondir avec plus d'énergie sur des notes de claviers désordonnées qui trouvent leurs places dans cette tornade technoïde. Confession (trance edit) est à l'image de l'univers musical qu'on retrouve sur ce CD avec ces rythmes similaires qui sont juste assez nuancés pour que chaque titre ait sa structure propre. Les séquences sont lourdes et multi directionnelles, créant des rythmes abondants appuyés par des percussions martelantes. El Gringo propose un beat tout aussi percutant mais fait à partir d'un clavier hésitant et nerveux qui forme la 1ière séquence. Ce qui semble être de vrais percussions s'insèrent sous des lignes de synthé tortueuses aux solos plaintifs et aigus que des effets sonores survolent laissant un nuage sonore dans son sillage. Le beat prend une tangente décousue avec un superbe jeu de percussions qui le ré initie avec des séquences plus nerveuses et des solos tout aussi sinueux mais plus langoureux. Des notes de clavier saccadées et tombant en boucles ouvrent In to the Night. Une ligne de basse ondulante carbure sur cette séquence principale. Les percussions soutiennent ce rythme nerveux traversé par des effets sonores bigarrés. Avec les tonalités creuses de ses percussions tablas et son rythme tournoyant sur une étrange séquence, I'm Home Alone est un titre nerveux avec des effets de voix tribales qui sont propres au Moyen Orient. Les percussions deviennent incisives sous un synthé qui souffle des complaintes solitaires et qui parvient à créer une ode mélodieuse pour conclure ce titre aux étranges mouvements.

Une séquence agitée pousse les premières mesures de Germinal. Une ligne de basse pulsative soutient ce rythme bondissant qui est cerné par de percussions circulaires aux cymbales en mode tssitt-tssitt. Plus le titre progresse et plus les percussions jouent un rôle prédominant, martelant le rythme avec pesanteur. Les coups résonnent de leurs échos, augmentant l'intensité rythmique de Germinal sous un synthé qui module de faibles complaintes rotatives. Autre titre et même résultat, Bella Donna module son rythme sur ses réverbérations et une séquence nerveuse qui tournoie en spirale sur une approche de techno dance évolutive. Et plus Bella Donna avance et plus sa cadence devient plus franche, alors que Le Jeu du Maitre offre un rythme plus lent, plus envoûtant. Les notes carillonnées de son intro marque une pause sur cet opus grouillant de vie et de turbulences musicales. Sur un fin mouvement saccadé et circulaire, le synthé entoure le titre d'une aura de sérénité qui s'étend encore plus sur les ombres de strates violonées qui bercent l'ouïe tout comme l'imagination. Breathless est à l'image de Confession. Un DJ à la voix suave anime sa foule sur un rythme soutenu sur une séquence hypnotique. Une 2ième séquence aux boucles lourdes insuffle un rythme tiraillé par des percussions soft techno et des strates de synthé aux mouvements saccadés. Un titre parfaitement agencé qui s'insère à merveille sur le lascif et passif Cutting Edge et sa ligne de basse ondulant sur des percussions résonnantes qui secouent le plancher. Comme un rythme sensuel Africain, l'impulsion est lente et animée par une séquence bouclée et un synthé provocateur. Un titre langoureusement luxurieux qui jouit de percussions nuancées, donnant une profondeur hypnotique qui secoue nos sens. Touareg Love est une pièce en prime sur cette réédition CD. L'esprit rythmique y est toujours présent avec une basse suave, des percussions fournies, des effets sonores à la DJ et une séquence tournoyante, enivrante. Mais il y a cette voix…Une voix suave et chaude qui pousse de longs soupirs érotiques, invitant plus au plaisir charnel qu'à une danse.

Plus j'entends du Indra et plus je cherche à l'écouter. Même si GENERATION a une tendance techno, le synthésiste Roumain charme par la vision harmonieuse de ses rythmes furieux. Car derrière chaque titre se cache une mélodie soufflée ou martelée qui nous fait écarquiller les oreilles. Indra a une vision musicale large et contrairement à certains, il a le talent de son originalité.

Sylvain Lupari (30/12/06) *****

Disponible au Indra Bandcamp

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