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  • Writer's pictureSylvain Lupari

INDRA: Kingdom of Light (1993-2011) (FR)

“C'est avec Kingdom of Light qu'Indra a connu ses premiers succès dans son pays”

1 Sequence (2:15)

2 Waving (13:30)

3 Rustic Pictures (10:55)

4 Ciuleandra (5:59)

5 The Mountains (11:32)

6 Malini (11:37)

7 Nymbus (11:59)

(CD-r/DDL 67:47)

(Roumanian School, minimaliste)

Composé en 1993, KINGDOM Of LIGHT est la 2ième œuvre du catalogue d'Indra à être dépoussiérée et rééditée. C'est aussi l'album le plus populaire d'Indra avant que sa musique traverse les frontières Roumaines. On y découvre un deuxième album aux rythmes envahit par de très beaux arrangements orchestraux. Des structures rythmiques oniriques où les tempos sont majoritairement mus par des impulsions de synthé, exception faite de Rustic Pictures et Malini, un peu comme Schulze le faisait avec Totem dans Picture Music mais avec plus de musicalité et de suaves arrangements orchestraux.

Sequence ouvre timidement KINGDOM Of LIGHT avec des arpèges qui scintillent en suspension sur un étrange bredouillement aux consonances éclectiques. Dépouillé de rythme, Sequence est animé d’une ligne de basse qui implose délicatement sous une fusion d’ondes d’un synthé hybride qui libère de belles couches violonées et une brume mellotronnée qui cernent les délicats arpèges et les fins solos lyriques. Poétique et onirique, Waving est un étrange titre où le rythme est trappé par de lourdes couches de synthés violonées qui dansent et virevoltent, éveillant de fines percussions aux sonorités d'enclume. Un rythme lent qui peine à prendre son envol, englouti qu'il est par un amalgame d'arpèges scintillants, de chœurs astraux et de lentes couches flottantes. Cet environnement façonne une mélodie dont le scintillement s'arrime aux percussions et à des chapelets du séquenceur qui égrènent leurs accords à la verticale sous les souffles d'un synthé aux brises hybrides. Les séquences virevoltent et martèlent un rythme indéfinissable qui étouffe dans ces lourdes couches de synthé qui valsent et flottent aussi intensément que le l'ossature rythmique séquencée. Refusant de libérer son rythme, Waving force une barrière de sérénité avec de puissants arrangements orchestraux, faisant ainsi oublier une cadence qui naguère martelait un rythme de verre et où les strates et vagues de sons se multipliaient et chantaient sous d'hypnotiques percussions aux sonorités d'enclume. Un synthé aux souffles stridents éveille la mélodie de Rustic Pictures qui étreint déjà les couches d'un synthé extrêmement musical, alors que des percussions tombent et entraînent cet intense mouvement orchestral. Le rythme évolue au travers les emprises de violons et autres arrangements orchestraux où les percussions pilonnent un rythme perdu dans l'espace, le temps et les rêveries. Un peu vers la mi-temps, Rustic Pictures entre dans une phase arythmique où des solos de synthé parmi des chœurs qui chantent dans une brume du mellotron. Les percussions tombent et leurs peaux résonnent sur ses solos chantonnant une belle et délicate mélodie qui nous conduit à la finale de Rustic Pictures. Ciuleandra nous plonge dans un environnement bucolique à la Roumanie. Son introduction est d'éther avec un synthé assez poétique qui souffle une étrange ode spirituelle. Les premières slaves de violons chantent sous des percussions et pulsations feutrées, guidant Ciuleandra vers une superbe mélodie folklorique Roumaine.

The Mountains est un beau titre sans rythme qui s'éveille sur un mouvement stationnaire, comme une danse de libellules dans une forêt enchantée. Des arpèges avec des tonalités de xylophone tournoient momentanément pour épouser les envolées d'un synthé toujours aussi enjôleur et innocent que ses premiers souffles. Après une intro aux sonorités éclectiques à saveurs orientales, Malini embrasse une phase ambiante avant d'éclore avec un doux mouvement du séquenceur qui ondule sous les échos de réverbérations métalliques.

Fortement inspiré par les structures de Klaus Schulze, Malini évolue avec des séquences qui permutent délicatement, en concordance avec une structure devenue plus chaleureuse où flottent encore des couches violonées dans une ambiance de fête Asiatique. Composé en 2008, Nymbus détonne carrément dans ces ambiances plus sereines et quasiment poétiques de KINGDOM Of LIGHT. Sa structure est nerveuse et saccadée, et s'appuie sur de bonnes frappes de batteries. Jouant entre son approche stroboscopique et ses phases plus ambiantes et quelques ambiances plus glauques, Nymbus offre une superbe permutation rythmique vers la 8ième minute avec des séquences ascendantes qui redimensionnent un tempo en constante évolution. Un tempo qui tourne en une longue boucle Techno minimaliste nourrie de très bons solos de synthé.

Rarement j’ai entendu autant de Mellotron aux tonalités aussi philharmoniques chez Indra que dans KINGDOM Of LIGHGT. On entend et on constate la différence, la maturité acquise par Indra avec un titre comme Nymbus et en le comparant avec le reste de cet album qui est sans doute l'album le plus orchestral du musicien Roumain. C'est déjà bien, mais le meilleur est pour plus tard...

Sylvain Lupari (02/09/11) *****

Disponible sur le Bandcamp d'Indra

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