“Le point fort d'Electronica 2 - The Heart Of Noise est que nous avons finalement trouvé Jean Michel Jarre...Il se cachait dans ses souliers!!!”
1 Part 1 ( Rone) 4:26 2 Part 2 4:10 3 Brick England (The Pet Shop Boys) 4:01 4 These Creatures (Julia Holter) 3:40 5 As One (Primal Scream) 3:58 6 Here for You (Gary Numan) 3:59 7 Electrees (Hans Zimmer) 4:10 8 Exit (Edward Snowden) 6:19 9 What You Want (Peaches) 3:27 10 Gisele (Sébastien Tellier) 3:43 11 Switch on Leon (The Orb) 4:43 12 Circus (Siriusmo) 3:09
13 Why This, Why That And Why? (Yello) 3:58 14 The Architect (Jeff Mills) 4:43 15 Swipe to the Right (Cyndi Lauper) 4:54 16 Walking the Mile (Christophe) 4:52 17 Falling Down 3:23 18 The Heart o Noise (The Origin) 2:39 Columbia | 88875196672 (CD 74:16)
(Electronica, techno & synth-pop)
J'ai aimé plus que pas! Ma première tentative s'est arrêtée net à Brick England, avec The Pet Shop Boys, un truc hyper synth-pop qui m'a inondé les oreilles de signaux tels que: j'arrête ici. Et puis, il fallait bien que j'en parle. J'ai parlé de Electronica 1- The Time Machine et les gens se demandaient pourquoi ce silence concernant ELECTRONICA 2- The Heart Of Noise! Je répondrais; parce qu'il le faut! Il faut savoir prendre du recul et laisser la déception passée avant d'écrire un truc qui me hanterait pendant des années. Vous voulez savoir quoi? Eh bien j'ai bien fait. L'introduction de ce deuxième volet sur la façon de voir la MÉ par notre Cyrano des synthés démontre qu'une chose; Jean Michel Jarre se cache réellement dans Jean Michel Jarre.
Cosmique à souhait avec une progression dans le rythme qui n'est pas sans rappeler Zoolook, avec des séquences organiques et des percussions qui claquent de partout, le segment Part 1 et Part 2 est définitivement ce que Jarre a fait de mieux depuis Revolutions. L'approche très danse avec un synthé aussi harmonieux que les beaux refrains d'une synth-pop est un truc qui hantera vos oreilles pour les semaines à venir. Et après vient Brick England! Je n'en parlerai pas parce que c'est un truc qui n'est juste pas dans mes goûts, et qui n'a jamais été d'ailleurs, musicaux. C'est la même chose avec Peaches dans What You Want. Mais je sais que les fans de la période danse et pop de Jarre crient au génie ici...Idem pour le rythme techno pop lourd de Gisele. Qui est Sébastien Tellier? Aucune idée, mais ça donne un truc hyper vif et pesant qui peut faire penser à du Kraftwerk qui aurait eu le goût de créer. Le rythme ambiant aussi cosmique qu'onirique de These Creatures m'a fait réaliser qu'il fallait que j'aille plus loin dans la découverte de cet album. La voix de Julia Holter est superbe et enchante sur une structure finement saccadée. As One est un gros techno hyper bien structuré qui me fait penser à Chronologie 4. Je ne connais pas Primal Scream, mais il paraîtrait que c'est un remix de Come Together. Here for You avec Gary Numan est un bon synth-pop assez entraînant qui sonne très année 80, sauf pour les arrangements des percussions qui sont très vitaminées tout autour d'ELECTRONICA 2- The Heart Of Noise. Plus j'écoute et plus j'aime. Et c'est la même chose avec Swipe to the Right où la voix de Cyndi Lauper me semble méconnaissable. Mais pourquoi pas Blondie! C'est un peu le même genre mais dans une enveloppe rythmique tout démesuré et plein de tellement d'éléments que l'ouïe en perd son écoute.
J'avais hâte d'entendre Electrees avec Hans Zimmer. C'est aussi poétique et cosmique, je dirais même un peu plus cosmique, que These Creatures. La voix en moins mais avec de superbes arrangements qui démontrent tout le talent de Jean-Michel Jarre à exploiter les secrets du cosmos. Le titre prend plus de vélocité et charge avec puissance les lourdes vagues du cosmos. J'ai bien aimé. Exit est une étrange collaboration avec Edward Snowden, le sonneur d'alarmes de la NSA, qui semble expliquer le comment du pourquoi sur une structure évolutive qui se tord entre ambiances et rythme saccadé avant de conclure dans un rave hyperactif. Mi figue, mi raisin ici! Switch on Leon avec The Orb présente un truc assez expérimental avec de beaux échantillonnages de voix (période Zoolook?) sur un rythme qui peine à éclore. Ça demande plus qu'une écoute. Circus, avec Siriusmo, est un titre aussi danse que mélodique. On dirait un tube électronique des années Pop-Corn. Ça s'écoute bien, même avec un vocodeur qui irrite un peu les oreilles. Lise m'a demandé si c'était pour des enfants (sic)! Vous voyez le genre? Why This, Why That And Why? avec Yello est une très belle ballade lente et assez obscure qui se développe en un beau slow cosmique. Un très beau morceau! J'aime pas vraiment le transe très tapageur de Jeff Mills. Et j'appréhendais, avec raison The Architect. Ce n'est pas pour mes oreilles, mais les vrais connaisseurs disent que c'est très bon. Une voix de spectre sur une ambiance patibulaire, Walking the Mile est un autre titre qui étale peu à peu une approche évolutive pour se terminer en un bon Électronica pour Zombies marinés dans une drogue euphorique. Ça passe mieux après 2 ou 3 écoutes. La voix de Christophe est assez fatigante pour le système. Mais la musique l'emporte sur ce désagrément. Je peux dire la même chose pour Falling Down dont la voix étouffée derrière une machine qui perd son huile n'arrive pas à enlever la séduction que l'on éprouve par ce titre qui tangue entre du rock cosmique, avec encore de très belles percussions et de superbes arrangements, et un synth-pop galvanisé par une essence industrielle. The Heart o Noise (The Origin) est une version plus lente et plus expérimentale de Part 2. Et ça reste encore de la très bonne MÉ.
Force est de constater que la vison technoïde de la MÉ de Jean-Michel Jarre est plus séduisante que celle plus limpide de Electronica 1- The Time Machine. Est-ce par que le musicien Français a été plus impliqué au niveau de la composition? Ça se pourrait! Toujours est-il que ELECTRONICA 2- The Heart Of Noise va plus loin en proposant 4 visions que Jarre a de la MÉ; le rock cosmique, le danse et trance, l'expérimentation et le synth-pop des années 80. J'ajouterais même une petite dose, bien meilleure en tout cas que sur le Volume 1, d'essence industrielle. Mais peu importe, j'ai trouvé l'album plus réfléchi, plus raffiné que son prédécesseur.
Sylvain Lupari (20/09/16) ***¾**
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