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  • Writer's pictureSylvain Lupari

KL(aüs): Kl(aüs) (2016) (FR)

“Kl(aüs) est une découverte intéressante qui plaira sans aucun doute à ces aficionados de l'ère Schmoelling de Tangerine Dream”

1 Three Sheets 7:00 2 Proof Portal 6:01 3 It Hurts to Shoot Gloves from Your Stick, But it's Necessary 8:13 4 Feral Teapot 13:22 5 Big Dream and a Pinch of Towel 5:56 Kl(aüs) Music

(DDL 40:50) (E-Rock & Berlin School)

Avec un nom aussi coutumier que Kl(aüs), les attentes peuvent s'avérer élevées pour ce duo Australien formé en 2013 par Stewart Lawler et de Jonathan Elliott, deux musiciens avec une bonne feuille de route sur la scène de musique progressive Australienne. Distribué par le label Anglais Castles in Space, ce premier opus éponyme est un projet aussi intéressant que celui de Perge. Présenté en grande pompe avec format vinyle, CD et numérique, KL(AÜS) est une découverte intéressante qui plaira assurément à ces aficionados du genre, qui sont toujours en quête de frissons liés à Klaus Schulze et Tangerine Dream, de découvrir un nouveau nom qui répondra à toutes les attentes. Même les plus élevés!

Un roulement de séquences aux colories de verre tinte en ouverture de Three Sheets. Le rythme zigzagant de sa démarche imparfaite est comme une colonie de centipèdes qui ont trempés dans l'alcool et dont les jambes inégales clopinent maintenant dans des nappes de brume orchestrale. Les harmonies rythmiques du séquenceur sautillent avec un parfum de White Eagle. Des éléments de turbulences ambiosphériques noircissent un peu plus les ambiances qui deviennent finalement les témoins d'une invasion rythmique naissant d'effets percussifs et d'une puissante série de basse séquences pulsatrices. La structure initiale reste toujours vivante, donnant une richesse harmonique à ce rythme qui court comme un train sonore où les synthés libèrent des solos et des effets pour conduire Three Sheets vers une finale rageuse. On reprend notre souffle avec l'introduction tout en flûte de Proof Portal. Des cliquetis nerveux et des chutes de prismes accompagnent ces chants astraux alors qu'une séquence organique croasse d'impatience. Avec ces éléments rythmiques en suspension, Proof Portal reste un mouvement stationnaire afin de donner au Mellotron et sa compagne flûtée son 5 minutes de gloire. It Hurts to Shoot Gloves from Your Stick, But it's Necessary emprunte les sentiers d'un bon rock électronique où percussions et séquences maintiennent une cadence très entraînante qui sert d’assise à un synthé rageur avec ses solos en boucles hypnotiques. Du gros rock! Comment décrire Feral Teapot, hormis le qualitatif de splendide? C'est avec un piano qui médite ses notes dans un sourd vrombissement que s'ouvre ce titre génial qui puise ses sources dans les sessions de Logos et The Keep. Déjà la frontière The Keep est franchie avec ces souffles méphistophéliens et ces percussions crotales qui rôdent dans une ambiance de déjà-entendu. Limpides, des séquences sautillent comme dans un ballet de contorsionnistes alors que les accords et les effets en arrière-plan nous rappelle le bassin des influences de cette superbe saga musicale qui continuera jusqu'à loin dans l'introduction de Big Dream and a Pinch of Towel. Mais revenons à Feral Teapot et les solos du genre Froese et les harmonies du genre Schmoelling se livre un combat qui étiole ses derniers souffles dans une phase ambiosphérique plutôt ténébreuse avant de s'appuyer sur une finale du genre Logos Red Part. Bien que bien séparée de la finale de Feral Teapot, le début plutôt aérien de Big Dream and a Pinch of Towel s'éveille assez vite sur ses cendres. La montée rythmique épouse les multiples ingéniosités de Chris Franke alors que la guitare crache des riffs bouillonnants et des solos turbulents qui sur dimensionnent un rythme se nourrissant d'attrayants effets percussifs. C'est comme mettre du Jean-Michel Jarre, pour les percussions claquantes, sur la musique de The Keep. Mes oreilles en demandent d'autres! Je n'en reviens toujours pas qu'en 2018, il existe toujours des artistes qui vont vibrer la MÉ comme celle qui m'a tellement séduite dans les années Franke, Froese et Schmoelling. À ce niveau, cet album est un must pour ceux qui écoute du Perge, les yeux et les oreilles remplies de souvenirs.

Sylvain Lupari (03/04/18) *****

Disponible au Kl(aüs) Bandcamp

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