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LOREN NERELL: Slow Dream (2012)

Profondément ambiant et enveloppant, Slow Dream de Loren Nerell est un bel équilibre entre mysticisme et lyrisme

1 Mentation 28:40 2 Slow Dream 10:29 3 A Sense of Presence 19:28 4 Persistence of Dream Imagery 8:31 Projekt| PRO00271

(CD/DDL/Spotify 67:10)

(Dark ambient, Gamelan)

Loren Nerell est un compositeur et musicien américain qui affectionne la musique ambiante noire et le Balinais Gamelan, un genre musical composé par différents gongs et métallophones d'origines Indiennes et Malaisiennes. SLOW DREAM est un 7ième album. Un album d'une extrême tranquillité où les drones aux souffles argentés caressent nos sens avec une infinie sérénité contemplative. Mise à part pour la pièce d'ouverture, c'est une sombre réflexion sur des univers musicaux qui rappellent avec enchantement la musique lourde et ambiante de Steve Roach dont la présence aux consoles se reflète directement sur les drones et sinuosités passives de ce dernier effort du Californien.

Mentation nous plonge dans le fascinant univers musical du Gamelan avec sa longue aventure cyclique portée par des intonations de Gong et de métallophones qui tranquillement forgent une envoûtante approche spirituelle, comme des chants oniriques cajolant les sillons de nos oreilles. Ce longitudinal titre qui coiffe les 30 minutes s'amorce avec des souffles de vie qui épousent les réverbérations des gongs dont les tintements chantent de leurs reflets argentés une ode à la paix intérieure. J'ai déjà entendu cette approche contemplative sur The Sky of Mind de Ray Linch qui toutefois est bien plus mélodieux que cet album. Ici, point de rythmes ou de mélodies. Tout est axé sur la relaxation et l'apaisement mental qui évoluent parmi de fines et subtiles variations apportées par un synthé aux brises de brume. Des brises qui subdivisent leurs souffles, amenant un délicat contraste poétique sur les strophes métalliques des gongs qui se cachent entre le son et le silence des âmes. La pièce-titre empiète sur la finale lugubre de Mentation, poursuivant cette longue odyssée tranquille parmi les souffles ténébreux d'un synthé absent qui flottent comme des anges noirs sur une terre de désolation. La pièce-titre étend son voile de mysticisme à travers ses délicats drones qui sillonnent un monde souterrain aux milles murmures d'une paranoïa immersive. Par moments, on croirait revivre l’alléchante aventure des Immersions de Steve Roach avec cette lourde approche méditative qui endort, de même que sur A Sense of Presence dont les vents caverneux secouent les courbes de l'immobilisme et éveillent une étrange faune d'un univers hybride. Plus on avance et plus les souffles des synthés implosent dans des sombres tumultes cataclysmiques, éveillant un univers truffé de spectres vengeurs qui soufflent leurs désaccords parmi d'intenses bourdonnements aux incantations sibyllines. Persistence of Dream Imagery termine l'album avec la même approche Balinaise de Mentation, sauf que cette fois-ci Loren Nerell ajoute quelques parfums du monde occidental avec des bruits métallisés qui errent ici et là, perdus entre le silence et le bruit, entre le jour et la nuit. C'est un peu le reflet d'un univers industrialisé perdu dans l'enveloppant univers des contemplations méditatives. Pour amateurs de musique d'ambiances sombres avec une belle touche exploratrice.

Sylvain Lupari (13/09/12) ***½**

Disponible au Project Music Bandcamp

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