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  • Writer's pictureSylvain Lupari

LUNAR SYNTH: Future City (2014) (FR)

Vous devez enfoncer vos 2 oreilles profondément dans les ambiances de Future City pour apprécier tous ses charmes. Et les charmes, il y en a plein!

1 Search for the Future City 3:29 2 Dawn over Future City 7:04 3 Chinese Dragon 7:41 4 Monsoon Player 2:45 5 Dragonfly 6:17 6 Afternoon in a Bar 4:50 7 Night under the Bridge 3:51 8 Cosmonautica - The Moon Landing 6:41 9 Exit from the Future City 1:21 Generator Pl | GEN CD 033

(CD 44:28) (Ambient, theatrical, futuristic EM)

Une onde réverbérante croissant dans des brises aux doux parfums orientaux courtise nos oreilles. On entend des pas résonner dans les douces orchestrations et des lignes de synthé flotter comme des plumes de métal dans les vents de la solitude. Doux et mélancolique, Search for the Future City est la porte d'entrée, qui se ferme assez brutalement par ailleurs, sur un fascinant album qui semble avoir été extrait des réminiscences d'un album tout aussi fascinant de Vangelis; The City. L'approche et les structures de FUTURE CITY sont très ambiosphériques et assez ambiosoniques. La musique rôde en second plan sur des ambiances de ville futuriste (?) où les bruits inhérents résonnent au travers de denses couches aux tonalités très près de Vangelis. Un peu trop peut-être!

Dawn over Future City sera notre premier coup de cœur d'un album qu'il faut vraiment investiguer afin de l'apprécier à sa juste valeur. Le rythme est très sensuel en même temps qu'un brin inconfortable avec des nappes de synthé aux saveurs de vieil orgue cabalistique qui plonge dans un lent down-tempo carbonisé par des ondes de synthé spectrales. Chaque plongée éveille une nuée de bruits insolites qui font contraste aux évanescentes harmonies crachées par un genre de guitare orientale. Les parfums d'Orient parfument une bonne partie de l'album, comme sur le rythme vif de Chinese Dragon qui semble sortir des sessions de China, toujours par Vangelis. Si au début on trouve le rythme aussi froid qu'agressif, on dirait des violents coups de ciseaux dans de la soie métallisée, on fini par succomber à la musicalité des harmonies, toujours éthérées, d'un synthé nasillard, ainsi qu'à ce doux petit ballet allégorique qui nourrit sa partie médiane. Monsoon Player est plutôt ambiant avec un kyoto qui rappellera Fishing Junks at Sunset de Jean-Michel Jarre sur Les Concerts en Chine. D'ailleurs, la promotion de FUTURE CITY est fortement axée sur ce mélange de musique orientale et futuriste qui se situe entre la musique de Vangelis et de Jarre. Sauf que les empreintes de Vangelis sont partout. Après la très belle danse orientale qu'est Dragonfly, j'entends les voix saccadées de Heaven and Hell, Afternoon in a Bar nous envoûte avec sa très belle approche genre jazz-lounge (on dirait Henry Mancini). Les accords très songeurs qui s'échappent de l’introduction de Night under the Bridge brillent comme les reflets d'une catastrophe annoncée. Les bruits de la civilisation sont secrets, voire patibulaires. Et les percussions qui tonnent font rouler des airs apocalyptiques qu'un synthé tente de camoufler avec des chants sibyllins. Le rythme est statique et les harmonies le traîne dans une sombre symphonie sphéroïdale. On approche la fin. Et cette fin est teintée d'une vision peu rassurante. Les ondes de synthé qui flottent comme dans Search for the Future City enveloppent des voix de la NASA, alors que Cosmonautica - The Moon Landing fige sa musicalité dans un lent mouvement arythmique qui est soulevé par d'enveloppantes lignes de synthé et de superbes orchestrations qui recouvrent des larmes de cristal. C'est intense et émouvant. Jamais Vangelis n'aura sonné aussi vrai qu'ici! J'entends un mélange de 1492 et Chariots of Fire. Exit from the Future City n'a pas vraiment besoin de présentation. On entend carrément ce que ça veut dire!

Il faut vraiment se mettre les oreilles dedans afin d'apprécier FUTURE CITY. Et Lunar Synth ne facilite pas son apprivoisement avec une brochette de rythmes qui sonnent comme le carbone de rythmes ambiants et une avalanche d'ambiances qui sont en contradiction tout au long des 45 minutes de cet album. Et dans le fond, c'est ce qui fait la richesse d'une œuvre qu'il faut impérativement découvrir bien emmitouflé par une paire d'écouteurs….ou dans un environnement clame avec le son à un bon volume. J'ai bien aimé, mais il a fallu que j'y plonge. Mais je crois vraiment que les fans de Vangelis, et de ses surréelles ambiances futuristes, seront ravis par cet album.

Sylvain Lupari (07/11/14) *****

Disponible chez Generator pl

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