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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MiDi-BiTCH Natal (2022) (FR)

Updated: Jan 12, 2023

Un très bon album qui fait un partage équitable entre ses zones de beats stationnaires et ceux de la New Berlin School

1 Yama (Enthaltung) 9:18

2 Niyama (Einschraenkung) 4:39

3 Natus (Patus) 13:16

4 Asana (Hinsetzung) 7:38

5 Pranayama (Atem) 6:26

6 Pratyahara (Zurueckziehung) 4:21

7 Dharana (Gedankenbeherrschung) 6:06

8 Dhyana (Aufmerksamkeit) 6:13

9 Samdahi (Verloeschung) 5:27

10 Kriyas (Reinigung) 5:36

(DDL 69:03)

(New Berlin School, Cosmic Rock)

Artiste très prolifique avec une série d'albums en 2021 MiDi BiTCH revient proposer un 2ième album sur le label Cyclical Dreams. Ceux qui suivent de plus près les activités de cet artiste doivent s'attendre avec NATAL à entendre une musique toujours influencée par l'aspect industriel, mais plus près de la New Berlin School avec une nette influence de Vangelis sur les nappes de synthé. Et pour Fredy Engel, l'aventure NATAL est avant tout un voyage à travers des paysages avec des nappes de synthé colorées de la zone crépusculaire du Ying et du Yang. D'où ces titres qui flirtent aussi beaucoup avec des techniques en Yoga. Possible! Mais la réalité auditive est tout autre avec un album de musique électronique (MÉ) qui fait un partage équitable entre ses zones de rythmes stationnaires et du très bon New Berlin School. Bref, un très bel album qui rejoint les qualités de Transkosmos, premier album de l'artiste Allemand sur le label argentin.

C'est dans une ambiance d'une jungle dormant sous les caresses de vagues océaniques que Yama donne le coup d'envoi à ce nouvel album de MiDi BiTCH. Les nappes de synthé volent avec de belles ondulations dans un décor cinématographique où l'intensité augmente avec le niveau de pulsations sourdes qui doivent faire compétition avec une nuée d'effets sonores et percussifs qui rôdent en suspension. La tonalité des nappes est près de Vangelis dans Blade Runner. Et ce c'est à la grandeur de NATAL dont le premier titre reste toujours en suspension, même si engraissé de multiples charmes électroniques. Peu à peu, la nervosité s'empare de la structure du titre dont le rythme est plus passionnel que dansable, laissant oreilles et pieds sur leur appétit. Le même phénomène s'applique à Niyama. Intense et attrayant, le titre nous plonge dans une ambiance futuriste avec des éléments percussifs qui battent une mesure sans rythme. Ce rythme illusoire est construit autour de ces percussions caoutchouteuses dont l'écho est piégé dans une trame sonore cinématographique-dramatique qui tourne continuellement sur son axe immobile. Pranayama est un peu du même genre tout en présentant une très belle palette d'éléments percussifs. Lorsque je vois un titre afficher plus de 13 minutes, je me mets à rêver à du beau Berlin School évolutif. C'est en plein ce que Natus offre! Son introduction est offerte avec un mouvement du séquenceur qui libère ses ions sauteurs dont le tracé sphéroïdal s'égare dans une brume céleste. Subtile dans son mouvement indépendant, la structure offre une première nuance avant l'arrivée de cette ligne de basse qui en deviendra le principal gouvernail. Des étoiles se mettent à tinter, en même temps qu'une nappe de voix et qu'un pad de synthé bleu acier injectent un peu de lyrisme au départ de Natus. Cet élan de l'ouverture atteint sa phase de transition autour de la 4ième minute où la basse respire seul dans une masse interstellaire. Nos sens flotte pour un bon 60 secondes. Et c'est lorsque la basse affamée crache ses pulsations de feu que le rythme se transforme en aéronef spatial et son vol intergalactique qui se déplace à bonne vitesse tout en contournant cette invasion d'astéroïdes dont les mouvements d'évitements sont mis en musique par des nappes de synthé ondulant au gré d'une telle tempête. Un très gros titre du genre New Berlin School!

Dharana est un autre bijou de New Berlin School avec un envol tout simplement délicieux et une structure soutenue par des percussions robotiques dans un univers cosmique analogue à la Michael Garrison. Le synthé est hyper poétique avec des solos qu'on peut siffloter à nous faire rêver. Excellent! Tout comme Samdahi qui s'affiche comme une très belle ballade cosmique sertie d'une superbe balance harmonieuse entre son rythme et la mélodie du clavier qui est enrobée de belles nappes de brume orchestrale. Un titre pour sentimental! Asana revient à une structure de rythme sans battements. Son paysage est conçu de voix célestes et d'effets intergalactiques avec une nappe de synthé qui ondule avec le soutien d'une nappe de basse vampirique. C'est du rythme rampant entraînant avec une palette de tonalités assez efficace. Parlant de navette spatiale, celle qui guide la rythme stationnaire de Pratyahara offre quelques nuances, mais son vol est majoritairement en suspension avec une ligne de basses séquences papillonnant entre des nappes de synthés dont les harmonies éthérées sont teintées de ce bleu acier formant des parois tubulaires. Tiraillé entre sa vision ambiante et ses phases de rythmes spontanés, Dhyana aurait une meilleure mine tonale avec moins d'effets de glitch dans le plafonnement de ses explosions rythmiques. Je n'aime pas du tout l'effet! Kriyas termine cet autre très bel album à sortir du label argentin avec un mouvement de balancier du séquenceur et ses séquences qui accèdent à la hauteur avec intensité et tout son contraire, très mélancolique, lorsque le balancier bascule tout en bas. La ligne de basse dévore nos émotions et structure à merveille ce sentiment d'être plongé dans une ambiance de science-fiction ayant son petit côté retors.

NATAL est un très bon album de MiDi BiTCH qui sait amener une vision industrielle à sa MÉ sans pour autant lui enlever sa poétique vision cosmique. Il y a des moments très forts dans cet album qui fait démarrer l'année 2022 de Cyclical Dreams du bon pied.

Sylvain Lupari (20/01/22) *****

Disponible au Cyclical Dreams Bandcamp

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