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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MATTHEW STEWART: A World Bathed in Sunlight (2016) (FR)

Matthew Stewart contribue à la richesse de Spotted Peccary en offrant un premier CD remplis de thèmes de New Age et de films modernes

1 A World Bathed in Sunlight 5:15 2 Unearthing the Arks 4:20 3 Cave of Stars 5:58 4 Who Stays, Who goes 5:38 5 The Last Day on Earth 6:08 6 Falling Stone 3:48 7 Aftermath 6:13 8 The Journey Away 7:05 9 The Dust Settles 6:33 10 Canvas 4:52 Spotted Peccary Music | SPM-3101

(CDigipack/DDL/Spotify 55:53) (Modern American New Age)

Multi-instrumentaliste de San Diego, Matthew Stewart est la nouvelle découverte du label américain Spotted Peccary. Produit avec l'aide de Deborah Martin, A WORLD BATHED IN SUNLIGHT est un premier album qui démontre un habile talent de compositeur et d'arrangeur où guitares, pour la plupart acoustique, piano, claviers, basse et percussions se marient avec des approches aussi éthériques que cinématographiques.

La pièce-titre ouvre sur une percée de soleil qui illumine un piano pourtant très méditatif, sinon nostalgique. La mélodie est presque triste et des petites perles de séquences étalent un ruisselet de carillons alors qu'une ligne de basse couche sa présence patibulaire. Des percussions sobres tombent et peu à peu A World Bathed in Sunlight déploie son rythme mou, quasiment ambiant, avec un piano songeur qui combat une tombée de lignes de synthés maculées de larmes ocrées. Ce qui frappe dès ce premier morceau de Matthew Stewart est sa structure de composition. Sans véritablement verser dans le drame, le musicien californien propose une musique bien structurée, bien imagée en ajoutant des éléments de tension émotive qui font vibrer les cordes de notre âme. Plus en mode ballade et New Age moderne, les 10 titres de l'album dégagent des parfums sonores de Mark Isham, Patrick O'Hearn et de Darshan Ambient avec des structures courtes dotées d'une belle vision cinématographique. Unearthing the Arks y va d'une ouverture assez électronique avec un jeu de séquences qui scintillent comme les milles feux de lucioles en train d'étouffer dans un tube trop étroit. La ballade qui se jette sur ce délicat torrent de séquences éveille des souvenirs de Patrick O'Hearn ici. Un très bon titre qui allie un doux rock électronique à une ballade New Age. Cave of Stars n'est pas vilain. Son intro est assez poignante avec une nuée de lignes sombres qui enserrent une approche de ballade qui jaillira avec lourdeur dans une finale nouée d'intensité. Ici comme ailleurs, le piano transperce notre âme avec des notes concises et incisives. Ce n'est pas du Berlin School mais c'est très écoutable si on accepte la légèreté de la musique qui infiltre nos sens insidieusement. Who Stays, Who Goes est à la jonction des 2 premiers titres avec des effets de chutes d'arpèges qui forgent de brefs moments plus poignants. L'enveloppe dramatique est assez relevée ici avec de très bons arrangements qui filtrent un semblant de chorale séraphique.

L'intensité monte d'un cran avec The Last Day on Earth, une belle ballade assez sombre, même si les accords y sont nettement musicaux pour le genre, qui accompagnerait à merveille un film sur la saga La Tour Sombre de Stephen King. Et le piano…Hum, tout à fait lyrique! Idem pour le puissant Aftermath, de loin le titre le plus complexe ici. Complexe dans sa structure évolutive mais léger dans son approche mélodieuse, The Journey Away est le titre qui respire le plus les visions du titre de ce premier opus de Matthew Stewart. Divisé entre des passages plus ambiants, le rythme s'accroche à une lourdeur vers sa finale. L'approche mélodique y est aussi fragmentée que le rythme et les arrangements font très musique drame d'amour. Il y a un beau mouvement de séquences ici. Il orne une approche mélodieuse qui gambade avec légèreté à mesure que les secondes fuient. Le genre Électronica, avec des effets de percussions métalliques qui fouettent les lourds ronflements de basse et d'autres percussions qui émiettent la fragilité d'un up-tempo, fait une discrète apparition sur ce premier recueil sonique de Matthew Stewart avec le très intense et tapageur Falling Stone. La première partie de The Dust Settles offre une ballade dans le genre très New Age américain des années David Lanz et Paul Speer. La finale explose avec une bonne approche up-tempo. Le piano est autant broyeur d'émotions que les percussions sont vivantes. Canvas termine cet album avec une approche aussi intense que la grande majorité des arrangements qui stimulent l'environnement très cinématographique de la musique de Matthew Stewart. Tout est bien ficelé; les ambiances introductives, un doux chant flûté, un ruisselet de séquence limpides, des accords cristallins et des percussions s'accouplent dans une structure rythmique molle et dont la lourdeur initie un bon slow-tempo pour rêveur.

Ce premier opus de Matthew Stewart respecte en tout point de vue la signature très stylisée et surtout assez diversifiée de Spotted Peccary. Je dirais que c'est du New Age très loin des racines souvent ennuyeuses du modèle américain qui a stigmatisé la vision des critiques à propos de la véritable MÉ. Ça demeure par contre un album qui s'apprivoise assez facilement, même dans son approche qui borde par moments une recherche musicale et une production plus soignée sur quelques bons titres. Et la vision très cinématographique de l'auteur ajoute à ce diaporama musical une intensité qui nous traverse l'âme. Beau, bon et assez bouleversant, A WORLD BATHED IN SUNLIGHT offre une musique idéale si on veut entendre autre chose. Ma Lise a aimée…ça vous donne une idée! ***½

Sylvain Lupari (12/12/16) ***½**

Disponible sur Spotted Peccary Music

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