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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MOONSATELLITE: Sequenzer I (2007) (FR)

“MoonSatellite continu l'exploration des deux premiers opus de Jean-Michel Jarre”

1 Sequenzer I 17:37

2 Sequenzer II 7:11

3 Sequenzer III 17:05

4 Sequenzer IV 5:36

5 Sequenzer V 6:59

(DDL 55:14) (VF)

(French School, Cosmic Rock)

Hum ....La douce sensation de voyager dans le temps et de mettre pour la nième fois Oxygène de Jean Michel Jarre sur ma platine Linn. SEQUENZER est le premier opus de MoonSatellite et c'est aussi un agréable voyage temporel où les portes du cosmos et des étoiles s'ouvrent sur de délicieuses séquences et lignes de synthé qui ont fait la beauté des premières œuvres de Jarre. Une pâle imitation? Non! MoonSatellite continue l'exploration des ondes cosmiques, abandonnées par le musicien Français après Les Chants Magnétiques, pour approfondir une MÉ aux rythmes tempérés mais avec une approche encore plus spatiale de ce qui se fait aujourd’hui. Des sonorités d'étoiles filantes qui scintillent tout en défilant à une vitesse folle ou en baignant dans un statisme poétique, SEQUENZER est habilement construit dans un moule où le rêve se rend à la porte des étoiles et s'étend sur 5 titres qui s'aboutent dans un délicieux nectar intergalactique.

Un vent spatial souffle sur les plaines cosmiques du système solaire de SEQUENZER. Sequenzer I ouvre cette quête de synthé et séquenceur avec un suave et chaleureux souffle qui ondule parmi une pléiade d'effets sonores et de bruits blancs galactiques alors qu'une onde de synthé vient caresser de son chant les astres et étoiles. Une fine séquence se dandine en alternant ses délicates frappes. Le synthé est doux et susurre des chants cosmiques et célestes sur un mouvement séquencé minimaliste qui instaure un rythme hypnotique ceinturé d'effets cosmiques. Doux et poétique, Sequenzer I offre une introduction onirique. Les lignes de synthé flottent et soufflent des chants astraux sur des serpentins sonores qui coulent comme des larves sidérales dans un cosmos animé d'une tendre séquence envoûtante. Les premiers coups de cymbales et de percussions isolent une séquence autour de la 9ième minute. Elle pianote sur place alors que les solos de synthé fusent et se contorsionnent dans un tourbillon cosmique ébranlé par des frappes de percussions et des séquences syncopées. S'ensuit un somptueux concert de solos qui flottent et survolent un rythme légèrement modifié par une approche circulaire avec ses séquences stroboscopiques et ses frappes pilonnées. Sequenzer II continue sur les cendres de I avec des séquences alternatives qui pianotent de 3 accords successifs un rythme minimaliste virevoltant dans un cerceau qui semble infini. Le synthé dépose de délicates couches nasillardes, jetant un brin de solennité à Sequenzer II. Des belles couches qui dégagent des réminiscences de Klaus Schulze et de ses nappes d'orgues stratifiées. Une chorale synthétisée accompagne cette solitaire danse séquentielle, modérant le mouvement des nappes d'orgues et initiant le retour des bruits et effets sonores galactiques.

Sequenzer III débute avec de fines nappes saccadées qui forment un délicat tempo aussitôt recouvert par un doux effet de synthé mellotron. Un synthé dont les strates valsent lentement, mélangeant ses couches avec d'oniriques lignes vocalisées. C'est une très belle intro coulée dans l'éther et qui nous fait voyager parmi étoiles et constellations sur un rythme souple nourri de fines modulations et noué de superbes solos. Plus on avance dans Sequenzer III et plus l'emprise des bruits cosmiques se serrent autour des solos alors que le rythme permute vers une tangente plus animée en seconde portion. Avec ses subtilités sur un rythme plus dur et sec, le titre étend sa ressemblance avec Les Chants Magnétiques, et les synthés ainsi que les bruits cosmiques qui enrobent l'union arythmique des percussions et séquences ne trompent personne quant aux influences qui habitent le talent de MoonSatellite. Après un Sequenzer IV plus ambiant et toujours aussi cosmique, qui n'est pas sans rappeler les atmosphères d'Oxygene V, Sequenzer V pèse sur l'accélérateur avec de lourdes séquences circulaires qui crachent un tempo lourd et saccadé dont l'axe minimaliste est nourri de puissantes pulsations. Des nappes de synthé virevoltent au-dessus une structure devenue plus souple et fluide avec l'arrivée des percussions. Des couches de synthé multiplie leur présence avec une surabondance de lignes plus suaves et enjôleuses porteuses d'effets sonores cosmiques.

Belles structures de séquences, bons solos et une combinaison synthé/séquenceur tisseuse d'ambiances cosmiques très réalistes, SEQUENZER nous présente un artiste façonné dans le moule de Jean-Michel Jarre. En fait, on se surprend ici à se dire que le musicien Lyonnais, tout comme MoonSatellite en passant, aurait pu rester dans les ambiances d'Oxygène et personne n'en aurait été offusqué. Très bon!

Sylvain Lupari (15/07/11) *****

Disponible au MoonSatellite Bandcamp

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