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  • Writer's pictureSylvain Lupari

NATTEFROST: Secrets of the Universe (2020) (FR)

C'est un album puissant de Dance Music lié aux racines de EDM avec de gros rythmes durs et de superbes solos de synthé

1 Desire 3:20

2 Calling Cosmos 5:19

3 Energy - Vibration - Frequency 8:27

4 I am... 4:25

5 Into the Subconscious 8:07

6 In Alignment 7:20

7 Receive 4:33

(LP, CD, DDL 41:33)

(Techno, EDM, Chill)

Un vent cosmique dénoue l'impasse alors que Nattefrost nous parle à travers son vocodeur dans une lourde ambiance de film d'épouvante. Desire progresse avec un air de Mark Shreeve. Le rythme est mou. Malgré une certaine vélocité des cliquetis on sent que la basse rampe avec difficulté, permettant au synthé de faire chanter les trompettes de l'armistice qui sont secondées par des murmures sombres. Calling Cosmos marche dans ses cendres avec une approche aussi lourde et des orchestrations qui s'apparentent à la mélodie de Desire. Il y a des étoiles et des tintements qui tournoient tout autour de ma salle d'écoute lorsqu'un rythme plus animé structure Calling Cosmos dans un genre de EDM ambiant. Si les outils de percussions sont superbes, le synthé n'est pas en reste avec de très bons solos lunaires qui ralentissent la vision rythmique du titre. Un petit passage ambiant avec des larmes de Vangelis et de voix synthétisée, et puis le duo Observing System & Nattefrost nous ramène sur ce rythme qui flirte avec les frontières d'un Techno pour Zombies toujours enrobé de très beaux solos. Un bon titre qui, attaché à Desire, offre une belle ouverture à SECRETS OF THE UNIVERSE.

Ça fait longtemps les fans de Nattefrost attendait cet album. Ils ne seront pas déçus! Dans une production sans bavures, disponible autant en CD qu'en vinyle et en téléchargement, Bjorn Jeppesen offre ce qu'il fait de mieux avec une MÉ attirée par son côté de rocker dans son blouson de DJ et sa musique de danse. SECRETS OF THE UNIVERSE est un solide projet musical de 40 minutes truffées d'expériences sonores que Nattefrost éparpille à la grandeur des 7 titres. Privilégiant toujours les rythmes de la Düsseldorf School, il y a beaucoup de références à Kraftwerk dans cet album, le musicien Danois ne se gêne pas pour sortir son Vocodeur, ni disperser des effets de sa voix synthétisée dans un album où la vision Gothique reste inébranlable, même au niveau cosmique et de Dance Music.

Energy - Vibration – Frequency propose une musique énergisante qui est en harmonie avec le sens du titre. Percussions électroniques et basses pulsations supportent le mouvement spasmodique du séquenceur. Le titre passe par deux phases atmosphériques dominées par des ailes de métal qui papillonnent et autres éléments cosmiques, modifiant chaque fois son ouverture rythmique qui se développe en Dance Music créative et surplombée d'autres très bons solos de synthé. L'ouverture de I am.… fait dans du gros Techno avec des lignes de rythmes ambiants et stroboscopiques qui s'appuient à de bonnes percussions du genre boom-boom. Le titre évolue avec une approche spasmodique dans un Ambient House à la Moonbooter. Le titre évolue avec une vision progressive liée à des chants tribaux-cosmiques sur une hymne de Trance. C'est un Techno intelligent à la Jean-Michel Jarre avec des éléments percussifs qui l'enjolivent. Le titre se termine avec un de ces discours synthétisés que Nattefrost a implanté un peu partout dans cet album. Into the Subconscious est un autre titre du genre EDM à la Moonbooter. Un Chill-Out avec des arpèges qui sont gorgés d'une eau stagnante. Cette enveloppe protectrice les entourent confortablement dans une poche émettant des radiations blanches lorsqu'elles éclatent dans l'air. Le rythme est sec avec des tssitt-tssitt et des pulsations qui sont trop en avant de la portion harmoniques des arpèges. Évidement, une autre ligne de séquences et/ou arpèges papillonnent en cercles rotatifs tout autour de cette danse cosmique avec une voix qui semble constamment nous interpeller. Pas vraiment idéale pour les paranos, mais la musique est virale avec de nombreuses couches de rythmes et d'ambiances et des parcelles de mélodies qui sont trop évanescentes pour qu'on s'y attache. Composé aussi avec Observing System, In Alignment est un titre purement Dance, alors que Receive est conçu à l'image de Kraftwerk. On dirait un croisement en Music Non-Stop, pour la vision hyper technoïde du rythme, et Tour de France dont les halètements des cyclistes sont entendus dans de superbes effets percussifs. Évidemment, le tout se passe en vitesse accéléré.

Il n'y a pas de Berlin School dans SECRETS OF THE UNIVERSE, bah peut-être un peu dans la finale de Into the Subconscious, qui est un album de pur EDM où les senteurs de l'Électronica sont durement mises à mal dans certaines phases de l'album. J'admets que mes oreilles de vieillard de 62 ans ont travaillées durs mais elles ont eu du plaisir. Parce que tant qu'à écouter du Techno, du Trance ou de la musique de danse explosive, j'aime mieux l'écouter avec des artistes comme Brainwork, Stefan Erbe, Moonbooter et certainement Nattefrost qui à chaque album réussit son tour de séduction avec un titre explosif. I am... devrait sortir du lot!

Sylvain Lupari (27/09/20) *****

Disponible au Nattefrost Bandcamp

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