top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

NOTHING BUT NOISE: Existence Oscillation Past (2016) (FR)

“Existence Oscillation Past offre un album qui plaira à coup sûr aux amateurs de sons, de séquences et de structures évoluant dans un vacarme agréable à découvrir”

1 レプリカ 12:30 2 Manoeuvres Mécaniques 8:39 3 Monochrome Deux 5:43 4 eXistence Oscillation 15:34 5 Dust 6:32

(CD/DDL 49:00)

(Ambient, Berlin-School, Experimental)

J'ai été sparatagonflé (soufflé au pouce carré) par ma découverte de Nothing But Noise et leur dernier album Existence Oscillation (Possible) Future. La label Wool-O-Tapes m'avait fait parvenir la trilogie, mais je devais d'abord chroniquer les dernières parutions avant de m'attaquer au fondement de la musique dystonique de Daniel Bressanutti et Dirk Bergen. EXISTENCE OSCILLATION PAST est le second album de ce duo issu de la rupture de Front 242. C'est aussi la porte d'entrée d'une trilogie sonore des plus créative où le genre Berlin School est exploité avec une vision musicale qui dépasse les frontières de la musique expérimentale.

Une marée de pulsations vives ne perd pas de temps à mettre nos oreilles en appétit, surtout pour les amateurs de séquences. Le séquenceur multiplie ses lignes de rythmes avec des ions adroitement insérés qui finissent par créer une fascinante symbiose. Mais on perd généralement le fil rythmique deレ プ リ avec d'autres ajouts de séquences. Si une ligne pulsatrice guide une structure oscillante nourrie principalement de basses séquences, d'autres filaments rythmiques vont et viennent avec des rafales vives et saccadées qui bousculent de façons passagères un rythme toujours vif et qui claudique dans son lourd manteau rythmique. Des effets percussifs, d'ingénieux effets de percussions en passant, et des mitrailles de séquences s'ajoutent à cette masse de séquences bondissantes, donnant ainsi une approche d'expérimentation laboratoire à cette structure constamment grignoter par ses multiples de rythme. Des harmonies? Il y en a peu. Des effets électroniques d'un jeu en développement agissent aussi comme des séquences et des percussions, survolant et picorantレ プ リ カ tout en étant plus musicaux, notamment avec de bonnes orchestrations, lorsque la musique est d'une relative tranquillité qui permet à レプリカ d'avoir une approche plus abordable. Manoeuvres Mécaniques est un titre sombre avec des ambiances stressantes d'un film d'épouvante noir. Le rythme est répétitif avec une action ostentino noués par de bonnes orchestrations et de sourdes pulsations. Ces deux éléments labourent une intensité patibulaire et supportent un cheptel d'effets électroniques (j'adore cette impression qu'une bête terrifiante fait semblant de ronfler) qui donnent encore plus de profondeur à une des structures les plus angoissantes que j'en entendu depuis un bail. Une vraie musique de film d'horreur!

Prenez la ligne de basse dans l'introduction de One of These Days (Pink Floyd), et vous avez la structure de rythme de Monochrome Deux. Des cognements alourdissent la fluidité rythmique qui est la plus musicale sur EXISTENCE OSCILLATION PAST. En plus des boucles oscillantes décoratrices, les nappes de synthé volent avec des ailes de violons alors que d'autres épousent une forme d'ostentino plus rythmique. L'enveloppe étend une prestance légèrement dramatique avec des velours un peu sombres qui débordent du jupon harmonique de Monochrome Deux. Nous restons toujours dans ces ambiances glauques avec les cognements introductifs dans l'ouverture d'eXistence Oscillation. Ces cognements viennent des divers effets oscillatoires qui virevoltent en vrilles hypnotiques tout en ajoutant peu à peu diverses imperfections rythmiques, toujours aussi séduisantes d'ailleurs. Le mouvement s'intensifie graduellement avec des percussions dont le pilonnage progressif fini par matraquer un rythme et des ambiances structurés par ces séquences ascensionnelles en mode Berlin School. Une période ambiosphérique divise une progression rythmique toujours débordante de ses effets oscillants autour de la 7ième minute. Des effets giratoires et spirographes maquillent des ambiances où le silence tente de reprendre quelques droits dans un mini festival d'effets sonores. La renaissance rythmique se fait dans la douleur et la cacophonie avec des effets percussifs très Jean-Michel Jarre des effets réverbérants tapageurs et des laves de synthé qui se désagrègent en longs filaments difformes. C'est l'antichambre de bruit. Juste du bruit! "Dust" termine ce premier opus plutôt séduisant de Nothing But Noise avec une structure plus ambiante nouée dans des gradations au niveau de l'intensité sonore. Une musique d'ambiances pour un film genre la nativité de Transformer!

Mise à part la seconde moitié d'eXistence Oscillation, EXISTENCE OSCILLATION PAST propose un album pour amateurs de sons, de séquences et des structures évoluant dans un tapage agréable à découvrir. Il y a autant de frénésie dans cet album que de sucre dans un Coke! Mais je dois admettre que le fait d'avoir été charmé par les frontières sans limites de Existence Oscillation (Possible) Future facilite grandement l'exploration d'un album avec quelques teintes inconfortables et dont les premiers balbutiements de sa conception trouvent plus leurs réponses dans la suite et le 3ième volet de cette trilogie qui devient meilleur à chaque album. J'en ai fait l'expérience!

Sylvain Lupari (17/09/18) ***½**

Disponible au Nothing But Noise Bandcamp


189 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page