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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Parallel Worlds Dark Energy (2022) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

Du Dark Ambient avec une fine texture ectoplasmique à l'intérieur

1 White Veil 10:44

2 Micro Universe 10:54

3 Sub-Atomic Particles 10:49

4 Dark Energy 10:46

5 Eternal Purity 10:47

(CD/DDL 54:01)

(Dark Ambient)

Tout le contraire de son titre, White Veil avance comme un gros nuage noir qui enveloppe les dernières lueurs quotidiennes. Le mouvement est atone. Lourd et pesant, il étend son emprise comme un empereur de la noirceur avec un effet de refoulement au niveau des nappes de synthé qui s'agglutinent en une masse compacte, donnant cette vie sans boussole à une musique ténébreuse qui tamise ses particules sonores avec un léger effet de radiance. Des poussières de sons à peine cristallines qui voyagent dans le cœur de la voile avec des murmures entendus de loin. De son long souffle bourdonnant, White Veil impose sa présence dans ses nuances émotionnelles qui rendent la musique ténébreuse de Parallel Worlds plus facile à ingérer. DARK ENERGY est la toute nouvelle œuvre en solo de Bakis Siros. Et on peut dire que le musicien Grec poursuit sur la même veine que In Respect to the Chaos of Noise au lieu d'une musique plus accessible, pour le genre, comme celle de Dimensional. Ce nouvel album disponible sur le label Islandais Móatún 7 propose en effet une musique électronique (MÉ) d'ambiances plus noires dont les couleurs de l'abstrait font irradier des sources sonores cachées dans les lentes éruptions d'une énergie qui se renouvelle par le constant afflux de ses nappes ténébreuses.

Légèrement moins enténébré, Micro Universe étend sa membrane bourdonnante avec un peu plus de mouvement dans la multiplication des nappes de synthé. Son fond sonore reste toujours aussi énigmatique avec ces semblants de voix absentes qui semblent psalmodier d'une souffrance inexplicable dans un mouvement pigmenté de tintements à peine audibles. Mais pour l'ensemble, ça reste très près des frontières du premier titre avec un long mouvement qui transite en suspension entre la musique sans vie et la vie sans lueurs. Les premiers et seuls battements de DARK ENERGY se font entendre dès l'ouverture de Sub-Atomic Particles. Ils sont sourds et aident à faire circuler cette avalanche horizontale de nappes de synthé, et leurs textures plus moirées, avec fluidité. Le ressac de la multiplicité de ces nappes donne aussi une vie à ce mouvement ambiant noir. Un fascinant chant parallèle d'une onde de synthé étend une ligne délicatement difforme, parfois même saccadée, dans cette agitation stationnaire dont les couleurs ont l'effet d'un magma opalin dans des laves de couleur ébène. Plus le titre avance et plus les percussions alimentent un rythme ambiant dont les essences devenues plus musicales flirtent même avec celles de Steve Roach. La pièce-titre est conçue un peu comme White Veil avec une texture de bruits-blancs et un fond industriel plus accentué par des nappes qui s'accrochent aux parois d'une grotte sonore avec les griffes de la vie. Il y a par contre beaucoup plus d'intensité et d'émotions dans ce Dark Energy que dans White Veil. Eternal Purity termine ce dernier opus sur les grandeurs de l'énergie noire de Parallel Worlds avec une grosse coulée de nappes de synthé hurlant de noirceur abyssale. Des ondes ectoplasmiques et du griffonnage de pierres qui s'émiettent avec des tonalités crispées complètent ici un décor conçu dans les territoires d'une nouvelle imagination. Du Dark Ambient avec une fine texture ectoplasmique comme seul Bakis Siros réussit à sortir des placidités d'une musique sordide et sans vie.

Sylvain Lupari (18/08/22) ***¾**

Disponible au Móatún 7 Music Bandcamp

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