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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PERGE: Dyad Sessions (2012) (FR)

Vous avez aimé Dyad? Eh bien, vous allez dévorer les 45 minutes de ce Dyad Sessions

1 Dyad 78-87-77 17:57

2 Falknis (Version Reve) 9:11

3 Madrisahorn 17:13

(CD/DDL 44:21)

(TD's Berlin School style)

L'univers des séquences vives qui virevoltent en tous sens (on se souvient de Encore?) et tissent des structures rythmiques insoupçonnables m'a toujours fasciné et c'est sans doute la principale raison qui explique mon envoûtement pour la musique de Perge. Vrai que le duo Anglais fait plus que s'inspirer des œuvres de Tangerine Dream; il marche carrément sur les pas de cette inspiration comme en témoigne son excellent Dyad. Et vous avez aimez? Il y en a d'autres. DYAD SESSIONS présente deux titres inédits, ainsi qu'une version allongée d'une intro morphique de Falknis, qui respirent de cette énergie, de cette électricité éclectique qui émanait de cet étonnant concert perdu dans la galaxie électronique. Un concert qui a soulevé autant de passion que d'enthousiasme chez les fans du Dream et maintenant chez les fans de Perge.

Un vocodeur récite une oraison robotique alors que les réverbérations torsadées d'un synthé allument les ambiances psychotroniques de Dyad 78-87-77. L'intro est morphique et nourrie de ces réverbérations qui libèrent des lignes de synthé plus mélodiques. Des lignes pluri-soniques qui chantonnent et soufflent leurs harmonies tant lyriques qu'obscures avec des exhalaisons glauques et des tonalités de flûtes brumeuses. Absent, le rythme respire de fines pulsations jusqu'à l'arrivée de frétillantes séquences qui palpitent nerveusement, entraînant Dyad 78-87-77 dans une cascatelle rythmique qui monte et descend furieusement comme dans Cherokee Lane. Armé de ces ions sauteurs et des harmonies de ce classique nichant sur Encore, Dyad 78-87-77 pourrait fort bien être une réinterprétation de ce titre joué dans une autre galaxie par ces doubles de Tangerine Dream qui plongent pour la première fois hors des années Schmoelling. Madrisahorn nous ramène dans ces frontières. Son introduction brille des éclats martelés dans Mojave Plan qui résonnent dans des souffles de tôles mourant. La corrélation avec la musique de cette époque rejaillit encore plus avec ces séquences qui sautillent frénétiquement sous les délicates harmonies d'un synthé et d'accords scintillant dans de la brume bleue. Le bouillonnement des séquences forme un rythme stationnaire qui est bercé par ces nappes de synthé métallisées qui conduit Madrisahorn vers une phase ambiosphérique où tout vit en suspension et que le rythme torture ces ambiances qui finissent par le dompter. C'est dans une narration et dans des couches de synthé aux arômes très Vangelis que se termine ce mini LP de Perge qui confirme son intention de continuer à débroussailler toute les expériences que Tangerine Dream a caché dans ses terres électroniques.

Sylvain Lupari (22 Mai 2013) *****

Disponible au Perge Bandcamp

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