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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PRZEMYSLAW RUDZ: Constellation MOA (2021) (FR)

Il ne s'est pas fait prier pour présenter un autre bel album de MÉ cosmique

1 Remembrance from the Beginning of Time 12:17

2 Explorer's Diary 7:16

3 Constellation MOA 5:15

4 In the Backwoods of the Niepołomice Forest 5:54

5 Error in Calculations 9:04

(DDL 39:49)

(Prog EM, Cosmic Rock)

Une onde cosmique étend son nuage de réverbérations d'où sortent des filaments sonores grossiers. Il y a par contre une ligne opaline dont le chant translucide se trouve fragmenté afin d'ajouter une couleur plus astrale à l'ouverture de Remembrance from the Beginning of Time. Composé dans le cadre du Planétarium des jeunes et Observatoire astronomique de Niepołomice (MOA signifie Młodzieżowe Obserwatorium Astronomiczne), CONSTELLATION MOA rend hommage à l'une des institutions les plus anciennes et les plus distinguées de vulgarisation de l'astronomie en Pologne. Étant lui-même un grand fan d'astronomie, Przemysław Rudź ne s'est pas fait prier pour présenter un autre bel album de musique électronique cosmique.

L'onde cosmique s'étend métamorphosée en chant abyssale, Remembrance from the Beginning of Time dérive dans un couloir intemporel qui se rempli de voix astrales. Une longue chute qui se termine dans une explosion de rock progressif autour de la 7ième minute. Le rythme est lourd et lent, ponctué de bonnes percussions et agrémenté par une ligne mélodieuse du synthé qui la transforme en refrain avec une apparence de guitare dans sa tonalité. Un très bon mouvement stroboscopique du séquenceur entoure ce rythme d'un voile électronique avec de bonnes nuances dans son développement. Le second tour du synthé est secondé par des nappes de voix, donnant plus de profondeur à ce très bon rock progressif étourdissant et puissant. Explorer's Diary débute avec des échantillonnages d'un centre de télécommunication, avant que des accords de clavier gras et résonnant, comme la signature de Jean-Michel Jarre, ajoutent une dimension cosmique. Des effets sonores cosmique occupent les ambiances créées autour des réfractions de ces accords, jusqu'à ce que des percussions signent un downtempo cosmique tout juste avant la 4ième minute. Miaulant comme un chat, le synthé lance des solos stridents qui virevoltent sur une structure qui sonne littéralement comme celle du musicien français.

Parlant de JMJarre, il est impossible de taire son influence, surtout sur un titre comme Constellation MOA qui est un mélange de Révolutions et En Attendant Cousteau. La basse est délectable et tellement attirante sur ce rythme saccadé, tel un Techno pour Zombies marinés au THC. Le synthé n'est pas en reste avec ces solos harmoniques hautement créateurs de démangeaison musicale. Les battements qui scandent la marche de In the Backwoods of the Niepołomice Forest soutiennent une phase d'ambiances qui dure la distance complète et qui sied bien à la dimension du titre. Après ce titre statique, des particules électroniques se mettent à voltiger dans l'ouverture de Error in Calculations. Il en résulte à une chute d'atomes, et plus tard une chute de bruits iconoclastes, qui se fond à des orchestrations dans une longue ouverture qui flirte avec les 4 minutes. Le rythme qui naît est imprécis avec une apparence d'Électronica et ces coups du gorge des rappeurs noirs. Progressant pour changer d'étiquette rythmique et atteindre un rock cosmique entraînant, Error in Calculations propose aussi ces solos miaulant sous une ligne de basse à remonter le corps d'un Zombie sous un tapis de percussions et d'effets percussifs à faire giguer une douzaine de marionnettes.

Un album trop court?! Ça dépend des points de vue! J'aime mieux un album de 40 minutes d'une musique créative et énergisante qu'un album de 80 minutes dont le quart sert à occuper des espaces vides. Offert uniquement en format téléchargement, CONSTELLATION MOA est un solide album du musicien visionnaire polonais. Un Przemysław Rudź au sommet de son art et qui ne craint pas de sortir de sa zone de confort. C'est-à-dire les titres plus courts et plus en mode danse.

Sylvain Lupari (13/09/21) *****

Disponible au Przemysław Rudź Bandcamp

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