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PRZEMYSLAW RUDZ: Ze Skultetem i Kopernikiem przez XVI wiek (2020) (FR)

Updated: Nov 5, 2020

C'est un album qui a bonne combinaison séquenceur/percussions dans un Berlin School Progressif chargé de grands solos de synthé

1 U progu wielkiej tajemnicy 9:04

2 Sen mistrza Mikołaja 8:49

3 W objęciach Uranii 5:18

4 Puls odległego świata 04:18

5 Głos Pana 12:50

(DDL 40:22)

(Progressive Berlin School, Cosmic EM)

Un nouvel album de Przemysław Rudź est toujours un évènement important chez les amateurs de MÉ, surtout lorsqu'il est arrimé à un concept. Le concept ici tourne autour de correspondance entre le prêtre Alexander Skultet et le physicien-astronome Nicolaus Copernicus au 16ième siècle. Une traduction libre de ZE SKULTETEM I KOPERNIKIEM PRZEZ XVI WIEK serait; Au XVIe siècle avec Sculteti et Copernic. Et la musique de l'album sera aussi utilisée dans le cadre de l'exposition historique-astronomique-Art Factory dans la ville de Tczew jusqu’en 2023. Utilisant à bon escient sa très grande connaissance musicale, le musicien-philosophe-astronome polonais propose une MÉ qui se colle à l'esprit de l'album et à ses titres, tanguant entre un Berlin School progressif et les espaces cosmiques tel que développées par le musicien Français Jean-Michel Jarre dont les influences dominent largement la musique de cet album.

C'est sans ambiances vaporeuses que U progu wielkiej tajemnicy (At the Threshold of a Great Secret) débute cette exposition musicale de Przemysław Rudź. Le rythme est statique et bouillonne de basses séquences sautillant avec quelques variances dans les colories. Elles bondissent avec un contour élastique, créant une base qui devient encore plus arythmique lorsque d'autres séquences et arpèges s'y greffent. Des riffs de clavier complètent cette structure chaotique qui accueille de très beaux solos de synthé. Ceux qui carburent aux comparaisons, les ambiances font très Tangerine Dream des années Logos, alors que le synthé et le séquenceur sont guidés de main de maître par un musicien excellent dans ses solos de synthé. Et ils sont nombreux dans la première partie de ce titre. Leurs formes sophistiquées captivent notre ouïe et dirige At the Threshold of a Great Secret vers une phase Électronica aussi savoureuse qu'inattendue où le lien des influences de Jean-Michel Jarre sur la musique de Mister P ne peut être renié. Si cette portion de rythme fait très JM Jarre techno, le synthé revêt cette tonalité si enrhumée me faisant penser à Synergy dans Audion et même Metropolitain Suite. Ça démarre très bien! Sen mistrza Mikołaja (Dream of Master Mikołaj) exploite une ouverture remplie de vents chauds, soufflant ses brises comme si le ciel voudrait se défaire de ses gaz éthérés. Des accords tremblent dans les chants des vents azurés qui traînent ses particules et ses poussières dans un décor ambiant-cosmique. Des tonalités organiques donnent vie à notre intérêt tandis que lentement cette éclosion rythmique embrasse une vision de rock progressif électronique avec des solos de synthé qui me font penser à Tarkus d'Emerson-Lake & Palmer. J'aime bien les percussions dans ce titre, de même que ces éléments organiques qui tapissent sa faune tonale.

Nous arrivons au très cosmique W objęciach Uranii (In the Arms of Urania) qui est un titre d'ambiances cosmiques qui étale les influences d'Oxygène et Équinoxe de vous savez qui. Un rythme fluide mais discret étend ses ruades harmoniques qui vont à contresens des lourds accords résonnants qui étendent des poussières de riffs dans ce titre qui flirtent avec les paradoxes de son sens. Les gens détestent les comparaisons, mais lorsque mes oreilles flairent l'introduction de Puls odległego świata (The Pulse of a Distant World) je ne peux m'empêcher de penser à Oxygène 7. Pour ce qui est du reste, il s'agit d'un titre ambiant-cosmique avec des tintements qui ornent un panorama défilant comme une ossature aux joints disloqués. Mettons que ça répond assez bien à la vision de son titre. Du haut de ses 13 minutes, Głos Pana (Lord's Voice) étend son autorité dès que les effets de vocodeur résonnent dans nos oreilles sur le dos d’une évasive ligne de rythme stroboscopique. Et ce rythme naît avec puissance assez tôt. Embrassant une figure de Berlin School progressif avec des percussions de styles bongos qui battent et battent en retraite pour toujours revenir. Le séquenceur invite ses ions à renforcir cette ligne de rythme circulaire avec un délicieux décalage dans les frappes. Bien formé, le rythme tournoie sous les râlements d'un vocodeur au timbre menaçant tout en étant submergé d'innombrables solos aux boucles acuités. Ces solos abondent dans les 40 minutes de ZE SKULTETEM I KOPERNIKIEM PRZEZ XVI WIEK, prenant des teintes différentes afin de bien expliquer la vision de Przemysław Rudź sur chacun des titres. C'est un très bon Berlin School ambiant, mais qui fait son effet rythmique, qui évolue dans le tumulte du vocodeur pour exploser dans un gros rock électronique progressif.

Offert uniquement en format téléchargement, ZE SKULTETEM I KOPERNIKIEM PRZEZ XVI WIEK est un album de MÉ haute en couleurs. Autant dans les rythmes que les ambiances qui les enveloppent! C'est un album qui fait un bon alliage entre le séquenceur et les percussions dans un contexte plus rock électronique progressif que cosmique ou de pur Berlin School. Quoique ces deux dernières essences sont aussi présentes. Przemysław Rudź tisse d'incroyables solos de synthés qui font rayonner la MÉ dans cette phase de créativité qui l'a portée aux nues entre les années 75 et 85. Très bon album à recommander sur le site Bandcamp de Przemysław Rudź.

Sylvain Lupari (13/05/20) *****

Disponible au Przemysław Rudź Bandcamp

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