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  • Writer's pictureSylvain Lupari

RENE VAN DER WOUDEN: Sequential Tourism (Berlin School EM) (2008) (FR)

Updated: Oct 31, 2020

C'est un solide album et cette fusion Schulze et J-M.Jarre donne de bons passages dans cet album qui se rapproche aussi des bases de la EM française

1 Sequential Tourism 16:11

2 Sequential Solitude 16:14

3 Bataille dans les Nuages 13:06

4 Arcadia 17:56

5 The Sequential Tourists 6:28

(CD-R/DDL 58:46)

(Berlin School)

Avec le temps, René Van Der Wouden a réussi à créer son propre univers sonore. Un monde de MÉ où le Berlin School côtoie les éléments charmants d'une MÉ française débroussaillée par des pionniers tel que Space Art, Jean-Michel Jarre, Frédéric Mercier et Thierry Fervant. Des synthés aux teintes romanesques chantent à travers cette brume nostalgique si fidèle au cinéma de répertoire Français. SEQUENTIAL TOURISM est l'analogie idéale de cette symbiose si parfaitement moulée par le musicien Néerlandais.

La pièce-titre débute par une ondée d'étoiles dont le fin débit cristallin danse sur des strates valsantes qui roulent comme des vagues cosmiques. Cette vision romanesque sort des influences de Klaus Schulze dans ses années d'éther où les étoiles étaient prélude à des rythmes endiablées. Ici, Sequential Tourism se développe lentement avec ces nappes de synthé cosmiques où Jean-Michel Jarre et Klaus Schulze n'auront jamais été aussi proches qu'ici. Les wooshh et les wiishh s'entrelacent avec les fausses impulsions des synthés et de leurs lourds voiles qui valsent avec tendresse. Ces vagues saupoudrées d'effets sonores analogues fusionnent à une l'émergence du séquenceur autour de la 5ième minute. Le mouvement devient vite spasmodique avec cette ligne de séquences qui palpite nerveusement, libérant ses ombres qui tonnent avec résonance. Le rythme bien en selle, Sequential Tourism reste dans cette fusion Schulze-Jarre avec un clavier harmonieux qui tisse un ver-d’oreille et des effets percussifs qui claquent avec violence dans un mouvement qui devient plus intense avec l'ajout d'effets percussifs qui claquent avec puissance. Ces percussions envahissent le séquenceur et martèlent une cadence infernale dans une bonne structure de rock électronique avec des cliquetis de crotales qui agrémentent l'écoute, à tout le moins la mienne, alors que le synthé voile le panorama avec des solos mélodieux à la Frédéric Mercier. Cette pièce d'ouverture donne le ton à un album hybride où le rythme borde merveilleusement des intros parfumées de douces irisations sonores et qui se lovent dans des ambiances célestes. Les rythmes sont progressifs et augmentent graduellement la cadence qui flirte avec cette vision débridée d'une musique plus progressive qu'électronique. Un peu comme son titre le laisse suggérer, Sequential Solitude est un intense moment d’ambiances orchestrales cosmiques avec des effets de synthés qui détonnent avec la vision de ces nappes endormitoires flottant dans un cosmos noir mais pas trop froid. Ça ressemble à un dialecte d'extra-terrestre qui anime la musique avec des implosions qui deviennent des vagues de bruits et de vents avant que le rythme naisse avec un mouvement vif du séquenceur. Linéaire, le rythme reste dans une vision minimaliste avec un mouvement qui qui s'écarte un peu avant de revenir dans sa forme usuelle. Il zigzague donc sous les douces caresses de voix astrales avant que des percussions électroniques restructurent Sequential Solitude dans un gros rock électronique appuyé par un bass-drum efficace. Les solos arrivent un peu loin, mais dans la foulée de bons effets percussifs claquant comme des sabots fous dans une finale répétitive mais tout de même enlevante.

C'est avec une immense masse sonore regroupant nappes sibyllines et des effets de tire-bouchons que le rythme lourd de Bataille dans les Nuages se dandine avec une tonalité pour chaque saut de jambes. Ce rythme, avec un léger effet accélérant, épouse une forme éthérée, malgré sa lourdeur joviale. Des accords de clavier tombent avec une vision de tristesse qui passe en second plan lorsque les percussions s'arriment pour sculpter une autre phase de rock électronique où dansent des arpèges et sifflent des effets et des solos de synthé qui nous plongent dans un univers musical où Emerson Lake sont sans Palmer, vu les frappes robotiques et sans âmes des percussions électroniques. Ce SEQUENTIAL TOURISM va définitivement clouer le bec à ceux qui disent que la MÉ est sans vie. Ce titre épouse à merveille une Bataille dans les Nuages. Arcadia n'est pas vraiment différent au niveau du séquenceur avec des séquences sautillantes qui s'entrechoquent, comme dans un jeu d'arcade, multipliant les ondes sonores après une intro créative où un train entre en gare. Une intro qui se démarque des 3 premiers titres avec une vision moins cohérente. Les percussions martèlent une cadence chaotique, un peu comme si tout était comprimé dans une arcade sphérique. Des effets analogues alimentent cette structure qui modifie sa cadence vers la dixième minute avec une grosse séquence circulaire qui oscille hypnotiquement, enveloppée qu'elle est de grosses strates synthétisées moulantes. Une rupture rythmique éparpille ces ions qui deviennent des petites spirales avec une queue de crotale qui trahit leurs présences dans la lourdeur du synthé et de ses torsades qui tournicotent en tous sens dans une mer cosmique bondée d'effets sonores analogues. J'adore ça! The Sequential Tourists n'oppose aucun problème avec son approche mélodieuse qui nous accroche instantanément. Cette mélodie s'accroche sans difficulté à une lourde séquence circulaire et des effets percussifs qui tintent comme des sabots de cheval sur un plancher de céramique. Ça aussi, j'adore…

SEQUENTIAL TOURISM de René Van Der Wouden est un très bon album de MÉ. Le genre Berlin School est puissamment malmené par des percussions dont les tonalités électroniques sont trop loin de la réalité. Ça m'a agacé au début, mais j'ai entendu pire ailleurs. La fusion Schulze et Jarre donne de très bons passages dans cet album qui est aussi très près des bases de la MÉ française. Un mélange assez unique faut dire qui dégage une fraîcheur musicale dans cet album dont les structures alambiquées se dessinent à travers des progressions rythmiques assez audacieuses.

Sylvain Lupari (23/10/09) *****

Available at REWO Bandcamp

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