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  • Writer's pictureSylvain Lupari

RICHARD BONE: Images from a Parallel World (2013) (FR)

Fidèle à l'approche conceptuelle éclectique de Richard Bone, Images from a Parallel World est un album d'une étonnante diversité

1 A Deeper Shade of Sleep 6:29

2 Eucalyptico 6:16

3 Dadaelia 6:07

4 Trans Mutual Sunshine 6:47

5 Cathedral Spires 4:58

6 System Wide Slumber 5:57

7 Simple Sirius 4:17

8 Eight Sufis Swinging 6:35

9 Lavacicles 5:31

10 Lithographic Lines Love 5:01

11 Of Flowers and Fools 4:48

12 Atma Is 4:24

(CD/DDL 67:34)

(Versatile range of harmonious EM)

A Deeper Shade of Sleep débute la nouvelle aventure musicale de Richard Bone sur AD Music avec un concerto pour voix angéliques. Des accords aux tonalités de clavecin ou de guitares baroques se dandinent dans le sillon harmonique des chœurs, traçant deux lignes d'harmonies parallèles qui fondent dans l'oreille avec une étonnante poésie musicale. Alors que les chœurs se mettent à fredonner, des percussions assaisonnent le rythme absent. Les douces frappes donnent au titre une forme de transe cérébrale que des couches de synthé caressent de leurs voiles vampiriques. Et A Deeper Shade of Sleep s'abreuve de sitar chimérique, plongeant lentement dans une phase de rock électronique savamment manipulé par un maillage de percussions, tant manuelles que par baguettes, et de séquences qui agitent un rythme trappé dans ses ondes astrales.

Du haut de ses 6 minutes, A Deeper Shade of Sleep est le reflet de IMAGES FROM A PARALLEL WORLD. Comme un anaconda musical la musique du dernier opus de Richard Bone change de peau, alliant éclectisme et mélodie dans des structures qui maintiennent en vie leurs formes embryonnaires. Si au début on s'y perd dans cet étrange folklore électronique, on se laisse assez facilement séduire avec ce carrousel d'harmonies qui tourne incessamment sur des structures aussi dures à saisir qu'un serpent. S'il y a des titres un peu simplistes, je pense notamment à Eucalyptico, Lithographic Lines Love et Of Flowers and Fools avec des rythmes légers plein d'entrain, des synthés aux harmonies accrochantes et de belles orchestrations, le reste est ma foi aussi convaincant qu'impressionnant avec une pléiade de titres qui méritent une plus ample investigation de l'ouïe.

Dadaelia est un beau titre ambiant où le bout des notes se fragmente en multiple miroirs carillonnés qui tintent et résonnent dans un vide aussi obscur que les pulsations d'une ligne de basse, traçant ainsi la lente agonie de 6 très belles minutes de musique ambiante. Trans Mutual Sunshine coule sa peine dans les cendres morphiques de Dadaelia avant de muter en un beau down-tempo lunaire où les accords de verres, et leurs ombres, forgent le linceul d'une belle ballade pour nuits agitées. Plus fragile, Cathedral Spires est une belle mélodie lunaire qui s'accroche à un maillage de percussions tambourinées. System Wide Slumber est un très beau monument d'ambiance qui caresse les rêves les plus juvéniles. Les strates de synthé sont onctueuses et flottent avec un tel état d'apesanteur que ça nous cloue à nos songes éveillés. Et les chœurs séraphiques…Oh que c'est beau. Simple Sirius est une belle petite mélodie ensoleillée avec des percussions xylophonées qui donnent une fraîcheur des îles à ce titre qui pourrait fort bien servir de trame à un documentaire sur les pingouins. C'est un peu dans le même genre que Eucalyptico, sauf qu'il y a un petit quelque chose qui accroche. Eight Sufis Swinging est une macabre procession qui change finement de peau avant de tomber dans un genre de blues assez suggestif. C'est le genre de titre que l'on n'attend pas, que l'on ne voit pas venir, notamment avec les brillantes orchestrations arabiques, et qui fini par charmer, sinon troubler. Idem pour Lavacicles dont l'intro est tout aussi patibulaire mais dont l'évolution étonne avec ses couches de rythmes et harmonies qui suivent la contiguïté de l'intro. Atma Is nous surprend avec son approche de hip-hop organique, démontrant ainsi tout l'éclectisme et la versatilité de Richard Bone sur IMAGES FROM A PARALLEL WORLD

Vous vous souvenez Plunge de Michael Stearns? C'est un peu à quoi me fait penser IMAGES FROM A PARALLEL WORLD. C'est un album d'une étonnante diversité où toutes les facettes de la MÉ sont visitées, sauf celles Teutoniques à la Berlin School. On y trouve du synth-pop, du down-tempo, de l'ambiant noir et cosmique sertie de belles harmonies lunaires. C'est un bel album avec de très belles perles que les amateurs de Berlin School devront malheureusement laisser passer.

Sylvain Lupari (17 Juin 2013) ***½**

Disponible au AD Music Shop

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