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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT FOX: Asfafa 2 (2014) (FR)

Asfafa 2 est un grand conte bien mis en musique par un artiste touchant et émotif

1 A Wing and a Prayer 2:14 2 Distant Horizons 6:11 3 Chasing the Sun 6:52 4 Native 6:57 5 A Wing and a Prayer (Reprise) 2:44 6 Blue Skies, Dark Clouds 10:59 7 Over Turquoise Seas 8:14 8 Tongue of the Ocean 5:02 9 Mainland to Mountain 12:21 10 Roof of the World 1:48 AD Music | 113CD

(CD 63:39)

(Melodic Symphonic E-Rock)

Initialement réalisé en 1991 sur son label personnel (FXCD1), Asfafa - A Journey est vite devenu une œuvre référence dans la carrière de Robert Fox et dans le genre de MÉ qui mélange une approche un peu plus rock à des orchestrations à la Vangelis. Le label AD Music réinitiait l'œuvre en format CD en 2001. Une initiative justifiée si l'on considère que l'album s'est tout vendu et qu'il est devenu un objet de rareté depuis. Et voilà que le label Anglais récidive et donne son appui à une nouvelle version de Asfafa - A Journey que Robert Fox a retravaillé et remodelé en ajoutant un titre en prime; Blue Skies, Dark Clouds.

A Wing and a Prayer descend dans nos oreilles tel une brise astral. Des voix angéliques se fondent à de tendres nappes de synthés aux rêveuses orchestrations harmonieuses. Le ton est donné à un album aux songes symphoniques et aux rythmes légers lorsque le furtif mouvement de Distant Horizons se détache des séraphiques nappes introductives de A Wing and a Prayer pour sauter dans nos oreilles avec un rythme léger et furtif nourri par d'étranges filets de voix saccadés dont les bah-bah un peu funky font du stop-arrêt dans des brises flûtées et sur les rondeurs d'une ligne de basse à la Patrick O'Hearn ainsi que sur les frappes de sobres percussions saccadées. La structure reste onirique avec de belles couches de synthé qui éparpille une brume orchestrale embellie par de délicats accords d'un piano pensif dont la première ligne d'harmonie est aussi dense que les ballades de Vangelis. Ce piano devient plus incisif lorsqu'il se détache pour se balader seul avec des accords délicatement martelés, conduisant les harmonies de Distant Horizons encore plus loin dans les terres de la mélancolie avec un synthé aux souffles de trompettes. Chasing the Sun épouse ce même pattern de rythme et d'harmonie avec une approche délicatement plus fluide. Une flûte de pan recouvre le rythme toujours doux, rejoignant les lamentations perdues d'une fausse trompette égarée dans la nuit et d'évasifs chœurs aussi absents. Native est plus violent avec de bons riffs de clavier qui tisse un bon e-rock au rythme aussi vagabond qu'une course de cheval dans le désert. Nous sommes dans du gros e-rock symphonique, aux délicates arômes cinématographiques Arabes, avec un rythme soutenu qui court et oscille sous ce maillage de synthés aux diverses formes syllabiques. Blue Skies, Dark Clouds est un nouveau titre sur cette nouvelle version de ASFAFA 2. Si le rythme est aussi sournois que sur les titres précédents, l'approche mélodieuse diffère avec un délicat piano qui étend ses notes songeuses sur un rythme qui gambade sur des dunes de brume. La mélodie est superbe et les synthés sont plus sobres, et plus suaves je dirais, que partout sur la version originale qui, à mon avis, exploite un peu trop les formes de voix au détriment de toute ses richesses. Mais à la longue, ces voix finissent par charmer. Je le sais pour m'avoir fait faire le coup. C'est très beau. La structure de cet album repose sur ces délicats riffs qui tournoient et moulent des rythmes aussi ambiants que méditatifs. C'est ainsi que Over Turquoise Seas s'arrime à nos oreilles. Le rythme est doux, la mélodie savoureusement invitante et les orchestrations seront ravir les fans de Vangelis. Et cette romance se poursuit sur le très beau Tongue of the Ocean où là on craque littéralement par cette superbe et douce mélodie cimentée dans une ambiance lourde d'inquiétude. Nous sommes sans aucun doute dans les plus beaux moments de cette enivrante beauté qui peu à peu nous submerge tout au long que ASFAFA 2 défile dans nos oreilles. On sent une approche un peu plus dramatique se forger alors que le titre tire vers sa fin. Mainland to Mountain reprend la route du rythme avec une autre délicate approche axée sur des accords de piano qui défilent les plans d'un rythme légèrement sphérique. C'est cette voix d'Elfe des bois qui caressent les frappes de percussions très discrètes qui fait la force de ce titre dont la longueur nous apparaît bien secondaire tellement tout y est si bien ficelé. Roof of the World suit ces préceptes mais avec une intense approche filmique dramatique. Encore là, les fans des trames sonores de Vangelis vont adorer.

Je dois admettre qu'il en a fallu du temps, et des écoutes, afin de bien jauger cette œuvre phare de la MÉ Anglaise. Pour bien des puristes; si la MÉ n'offre pas ces structures improvisées et ces phases psychotroniques des années analogues, c'est inévitablement du New Age. Cette façon de compartimenter les genres lèse inexorablement à l'art. Le style de Robert Fox est aussi léger, invitant que poétique. Est-ce du New Age? Je ne le crois pas car il n'y a rien d'artificiel dans son approche qui se compare aisément à celle d'un auteur qui narre chapitre par chapitre sa dernière histoire. Ma préférence ira toujours pour des œuvres un peu plus expérimentales, mais il y aura toujours de la place pour un artiste qui s'élève au-dessus de la masse avec une approche créative qui donne des frissons dans l'âme. Et c'est exactement les charmes de ce ASFAFA 2 de Robert Fox qui se situe sans failles dans les registres très mélodieux et orchestraux de Vangelis. Je n'ai jamais entendu le premier, mais j'ai tout simplement adoré ce deuxième. Très beau et surtout très bien réalisé.

Sylvain Lupari (09/05/14) *****

Disponible chez AD Music

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