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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT SCHROEDER: Taste It (2009) (FR)

Il y a de très bons titres qui rehaussent la qualité moyenne de cet album

1 Taste It 9:35

2 Sweets of Paradise 8:23

3 A Sensitive Touch 7:00

4 Capricorn 8:38

5 The Third Kind 7:20

6 Time Cruiser 8:07

7 Fata Morgana 8:33

8 Dreamchecker 6:27

9 Reminded of Paradise 7:55

(CD 71:57)

(New Dance Music & Berlin School)

Bourrasques, tonnerres, ondées, serpentins sonores et langage de canards synthétisés se ruent en boucles sur des percussions bongos, initiant l'ouverture de la pièce-titre de ce nouvel album de Robert Schroeder. Le rythme est stationnaire et véhicule un hymne de danse circulaire de style Hawaïen assis sur une bonne ligne de basse qui me fait aussi penser aux structures Groove de Mind Over Matter dans l'album Avatar. Entretemps, Schroeder multiplie ses ingénieux effets sonores sortis tout droit de ses recherches, ornant une musique électronique (MÉ) qui se situe entre un rock électronique statique et du Groove enrobé de ces éléments sonores et surtout de ces solos de synthé aux tonalités cuivrées. Groove cosmique, couches de percussions qui s'enchainent, effets sonores illimités et synthé aux mélodies évasives, voilà ce qui nous attend avec TASTE IT, le 19ième opus de Robert Schroeder. Arpentant les limites de son imagination et de sa curiosité pour les sonorités progressives, le synthésiste Allemand étoffe son dernier CD avec 9 titres mélodieux qui dansent dans un univers futuriste.

Sweets of Paradise est une petite merveille qui débute innocemment avant de se faire harponner par des percussions endiablées. Voilà un beau mid-tempo enveloppé de pads de synthé nostalgiques et plutôt mélodieux. L'enveloppe musicale est teintée d'une douce nébulosité poétique grâce à un synthé brumeux et à ses effets cosmiques mélodieux ainsi que ce vocodeur unique à la signature Schroeder. On y entend aussi un félin ronronner étrangement…ça pourrait être autre chose aussi, tellement la richesse tonale du musicien d'Aachen est riche, originale et diversifiée. A Sensitive Touch fait partie de ces titres contrastants dans le nouvel univers de Robert. Sa mélodie est douce avec des pads qui se déposent avec un air de chagrin pour flotter sur une bonne ligne de basse. Elle coule sur un synthé aux ondes racoleuses et aux orchestrations brumeuses, alors que les percussions illuminent une direction rythmique qui cherche à aller plus vite que la mélodie. Capricorn crache le feu avec une intro qui explose sur des percussions aux effets d'échos saccadés dans un genre de techno spatial qui ferait les frais d'un film de George Lucas. Mais Capricorn étend son mouvement sur une structure très mélodieuse avec de très bonnes percussions et des arpèges mélodieux dont les tintements suivent la gamme du clavier pour se répéter en boucles synchronisées. Le clavier continu de forger cette mélodie porteuse de ver-d'oreille qui monte en spirale sur un Groove cosmique malmené par des explosions de percussions désynchronisées. Un superbe titre qui étonne, considérant son étrange ouverture.

The Third Kind est pour les oreilles plus aguerries. Une intro planante avec des voix chtoniennes et une structure planante remplie de bruits avec une vision cosmique. On entend une brise mélodieuse dans les souffles contorsionnés du synthé, comme on entend aussi les percussions plafonnées et s'écrasées avec une limitation sonore. On dirait que le musicien Allemand fait du remplissage ici. Time Cruiser est un titre idéal pour les frottes bedaine. Un beau et lent tempo cosmique avec des souffles charmeurs et des étoiles sonores qui entourent cette danse lascive. Quoique bien ordinaire, Fata Morgana est un titre mélodieux qui reprend l'essence de la pièce titre, sans toutefois en avoir tout le mordant. Une réverbération stroboscopique picorée par de fines percussions sont à l'origine du très bon Dreamchecker. Le rythme est entraînant dans un genre de Groove cosmique avec ces airs de synthés cuivrés qui flottent tout autour. Le clavier y étend aussi une belle structure de mélodie saccadée qui se fond bien au rythme légèrement spasmodique d'un très bon titre dans TASTE IT. Un très beau titre qui se veut aussi un prélude au nostalgique Reminded of Paradise. Nostalgique car le morceau est teinté de cette structure musicale qui faisait les délices de Paradise, sans pourtant faire un vulgaire plagiat. Accords pulsatives minimalismes accompagnées de voix masculines et d'un synthé aux solos imaginatifs charment l'ouïe sur une structure hypnotique, envoûtante et entraînante dans un univers sonore aussi bigarré que l'insatiable appétit pour la recherche sonore de Schroeder. Un vrai petit bijou.

J'ai connu mes difficultés avec TASTE IT! Sans être génial et avec un gros trou dans son milieu, ses multiples effets sonores et ses nombreuses couches de rythmes dans un seul titre sont autant de gazoline qui enflamme la musique que son effet contraire en étouffant et faisant plafonner certaines structures. En contrepartie, il y a de très bons titres qui rehaussent la qualité générale de l'album. Au final, je crois que c'est un bel album qui va plaire tant aux fans purs et durs de Robert Schroeder qu'à ceux plus nostalgique, en fournissant tout de même un effort, qu'aux amateurs d'une MÉ ayant un zest de Groove cosmique.

Sylvain Lupari (10/06/09) *****

Disponible chez Spheric Music

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