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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SCHULZE & GERRARD: Dziekuje Bardzo' DVD (2009) (FR)

C'est un superbe document audiovisuel

1 Shoreless Two 28:23

2 Bazylika NSJ 41:34

3 Godspell 20:25

Bonus Feature:

Documentation 'In the Moog For Love'

Synthetic Symphony SPV 306877 (DVD 130)

(Ambient and Sequenced Rhythms)

Ce n'est pas avec un concert de MÉ, même avec le Grand Schulze, que je vais attirer du monde dans mon salon. Et ce, même si la boisson coulait à flots. Et pour cause! Voir Klaus Schulze en concert c'est comme regarder un grand mec d'un certain âge jouer sur ses ordis et multiples claviers. Remarquez que ce soit lui ou Vangelis, le résultat serait le même. Peu importe si la musique est divine, il faut que ça bouge et qu'on sente une complicité entre les musiciens. Jean-Michel Jarre, Kraftwerk et Tangerine Dream l'ont compris! Et c'est pour cette raison que leurs concerts sont nettement plus prisés par une clientèle plus jeune qui cherche les étincelles et du rythme sur des échanges de regards complices ou de sourires. Quoique Kraftwerk… Un concert de MÉ qui ne comprend qu'un homme et ses équipements est l'équivalent d'un concert où un pianiste et autres instrumentalistes en solo se produisent devant une légion de fans conquis d'avance. Il faut aimer l'artiste et avoir voyager avec sa musique pour en apprécier cette invisible communion. À ce niveau, KS réussit pleinement. Le voir s'installer en levée de rideau et agencer ses appareils afin qu'ils forment un orchestre fantôme où le rythme apparait comme par magie est quelque chose à voir et entendre. Par la suite, enrober ces rythmes par de suaves solos de synthé c'est la grande messe musicale où tout devient permit, même les voyages astraux sans influences quelconques. Et la salle, tout comme moi, sommes sidérés par la présence de ce bonhomme qui inspire encore tellement le rêve, la fantaisie et la quiétude. À lui seul, Schulze magnétise et envoûte par son aisance à multiplier ses harmonies dans une parfaite cohésion que l'on est tout étonné qu'il se lève pour introduire Lisa Gerrard et Bazylika NSJ après la superbe prestation de Shoreless Two. Un trente minutes que l'on n'a pas vu filer! Une grande dame avec une présence aussi imposante que le musicien Allemand avec une voix splendide dans une non moins superbe cohésion entre l'artificiel et le naturel. Bazylika NSJ, tout comme Godspell, sont 2 titres aux ambiances éthérées qui sont entrecoupés par de forts mouvements rythmiques déchirées où la voix de Gerrard épouse les audaces et improvisions d'un Klaus qui démontre qu'il n'y a pas d’âge pour surdimensionner ses symphonies électroniques où les anges se chamaillent les derniers souffles sataniques. Un beau concert avec un jeu d'éclairage sobre, pour ne pas dire rudimentaire, avec 2 artistes qui ne craignent pas de pousser l'art électronique assez loin pour être difficile à rattraper et où nous courons après notre imagination.

In the Moog for Love est un documentaire d'une trentaine de minutes montrant le jeu de coulisse pour la préparation du concert. Et contrairement au DVD de Rheingold, les sous-titres en français (l'allemand y est aussi disponible) rendent son visionnement plus attrayant. Les notamment pour ces entrevues données par Lisa Gerrard sur sa relation avec Schulze et de la façon dont il a fait les premiers pas afin de l'attirer dans ses toiles synthétisées. Donc, un beau petit documentaire qui démontre que le vieux Klaus Schulze est en bonne santé, qu'il aime encore ce qu'il fait et par-dessus tout, qu'il a encore le feu sacré.

DZIEKUJE BARDZO le DVD est un superbe document audiovisuel. Côté audio, nous avons un excellent concert avec une musique des plus novatrice dont les nombreux rebondissements sont l'essence même de la créativité de Schulze, alors que le côté visuel est sobre et bien détaillé. On y voit parfaitement tout ce que le synthésiste manipule et programme afin de présenter un concert digne de la complexité et la fantaisie de son art. Et j'ajouterais que de regarder et entendre ce joyau musical sur un gros écran ACL et un cinéma maison avec ampli Cambridge et enceintes B&W, c'est l'apothéose. Et si je dis que c'est un chef d’œuvre, il y en a qui vont dire ‘‘ Le Phae sur les Dilos est trop sensible’’. Si je dis seulement que c'est très bon, d'autres vont dire que ‘‘ Le Phae sur les Dilos est dans les vapes et il a manqué un foutu bon concert, surtout la 2ième portion du sublime Spanish Ballerina’’. Vous constatez? Peu importe ce que j'écris je suis sous la loupe. Donc un 7 boules pour la musique et un 5 boules pour l'approche vidéo. Ça fait 12 boules divisées par 2…Donc 6 boules! Mais c'est un chef d’œuvre!? Eh oui…Il résistera au temps, encore bien plus que Dziekuje Poland qui, 25 ans plus tard, n'a pas encore pris un sillon de travers.

Sylvain Lupari (16/09/10) *****

Disponible chez Groove nl

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