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Writer's pictureSylvain Lupari

SENSITIVE CHAOS: Leak (2006) (FR)

Une fusion de musique électronique et acoustique dans une vision de New Age progressif

1 Leak 11:12

2 Android Cat Dreams of Mice 13:51

3 Starry Night 12:03

4 Painting Earthtones in Orbit 9:16

5 Bullet Train 1:03

6 Nightshift at the Baby Mecha Nursery 5:23

(CD/DDL 52:55)

(Tribal Ambient, New Age)

LEAK de Sensitive Chaos! C'est la fusion de l'électronique et l'acoustique dans une vision plus progressive du New Age. Sensitive Chaos est le projet-groupe d'un musicien Américain, Jim Combs qui est en fait la moitié du duo de musique expérimentale, voire abstraite, TouchXtone. L'autre musicien étant Michael Thomas Roe. Avec LEAK il nous présente des compositions écrites et enregistrées en direct au cours des 2 dernières années. Très expérimental, avec une approche bien personnelle, le style de Sensitive Chaos reflète son identité, du chaos sensible. Ce premier album propose 6 titres, majoritairement acoustique et très tranquille, mise à part Painting Earthtones in Orbit, guidés par des percussions tribales et des arpèges qui fondent dans la même ossature rythmique.

La pièce-titre est un bon titre tribal ambiant qui s'installe doucement avec un clavier nonchalant qui laisse errer ses accords dans une structure ambiante que l'écho métamorphose en différentes tonalités. Ces accords apparaissent comme des points noirs dans nos oreilles, tissant une figure très abstraite. Et lorsque le tout prend forme, il y a une charmante fusion entre les accords de claviers et les tintements de percussions africaines, genre Udu, qui ont infiltrées les ambiances de Leak au même moment que Brian Good s'est mis à faire entendre son saxophone. Entre les odes pastorales de Ray Lynch et ce Jazz dilué dans une forme expérimentale, Leak devient ce titre qui obsède tant la fusion entre ses éléments est la source de tout. Android Cat Dreams of Mice profite des tonalités très acoustiques de cet album pour offrir des accords tintant comme des bouteilles qui carillonnent dans une légère ambiance festive. Arpèges et percussions, on peine à identifier l'approche des claviers et/ou synthé versus les éléments percussifs (est-ce qu'il y a un xylophone dans la pièce?), qui animent cette ouverture défiant les oreilles. J'entends une onde d'orgue alors que les percussions se précisent un peu mieux. L'effet de réverbération nourri la surface musicale qui reçoit une variété de tintements dans ce carrousel pour âmes rêveuses qui emmagasine constamment des tonalités, comme des tintements de fées clochettes, mais aussi cette fascinante trombone artificielle qui fait craquer nos oreilles de charme avec ces grommellements inattendus. Android Cat Dreams of Mice continue de parader avec ces sons et éléments percussifs en verre délicat qui sont à l'origine des principaux charmes de LEAK.

Une brise venant de loin devient un woosshh pour redevenir brise et éveiller des clochettes et puis le saxophone de Brian Good. Ces tintements forgent déjà l'embryon d'une mélodie de verre qui émerge d'une nuit bercée par les souffles du sax. Starry Night est un superbe titre qui monte en crescendo avec de bonnes percussions et des effets de staccatos lents dans les arrangements. Superbe, le saxophone se lamente sur un rythme accentué par son effet d'écho. De petites sonnettes et une variation dans la texture des percussions ajoutent une profondeur dans la décoration de ce paysage enchanteur que l'on voudrait éternel. Un excellent titre! Le début de Painting Earthtones In Orbit exploite les notes carillonnées avec des voix synthétiques inaudibles. Le rythme se dessine en boucle sur des percussions feutrées et une bonne ligne de basse. La cadence augmente sur des nappes synthétiques qui semblent se chercher, mais les percussions tablas martèlent le pas sur un rythme confus, plus près d'une ambience statique que d'une évolution séquencée. Court, mais fort réussi Bullet Train aurait pu faire l'intro d'émissions d'aventures et policières de ma jeunesse. Les percussions sont incroyablement mordantes. Une petite minute qui passe bien. Nightshift at the Baby Mecha Nursery est le seul titre studio de LEAK. Il se déploie en carrousel de prismes qui tourne et fait rayonner ses perles dans des tonalités divines qui s'accroissent à mesure que les secondes fuient le cadran. C'est le titre le plus énergique de ce premier album de Sensitive Chaos qui sonne comme une comptine pour adultes. Les effets vocaux de la finale m'ont plus agacé qu'autres choses.

Voilà un premier album très intéressant de Sensitive Chaos. Forgées dans des carillons et les tintements des diverses tonalités des synthés, les mélodies se balancent et courent sur des rythmes acoustiques tissées par des percussions classiques et d'autres de genres africaines, notamment les udu. Il y a de la belle musique sur ce LEAK, et un titre comme Starry Night n'est pas à la portée de n'importe quelle plume. Un très beau titre dans un très bel album qui se dompte assez aisément.

Sylvain Lupari (22/01/07) *****

Disponible au Sensitive Chaos

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