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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SEQUENTIAL DREAMS: Legends (2016) (FR)

Legends est sans aucun doute le meilleur opus de ce projet de Kuutana qui s'améliore d'un album à l'autre

1 Mission to Shangri-La 6:12 2 A Day Like no Other 4:22 3 Kurenai 8:40 4 Through the Looking Glass 8:38 5 Event Horizon 5:45 6 Canyon Oasis 8:15 7 Mojave Midnight 7:25 8 The Kindly Beast 3:44 9 The Electric Monk 9:52 10 The Big Apple 5:44 11 One Giant Leap 7:54 Sequential Dreams

(CD/DDL 76:34) (Electronic Rock)

Après un solide opus en début d'année, Lost Dimensions, l'ami Ron Charron (mieux connu sous le nom de Kuutana) remet ses habits de compositeur et de producteur de MÉ du genre New Berlin School afin d'offrir un album qui est plus près des racines du rock électronique des années 90. Flanqué de principalement de Bernhard Beibl aux guitares et violons, Kuutana s'entoure aussi de Ryo Utasato aux synthés et arrangements et de Kori Linae Carothers au piano ainsi que d'une variété de musiciens du milieu New Age afin de donner une dimension plus mélodieuse à un album qui traverse aisément les balises entre le gros rock électronique, le New Age et quelques parfums du Berlin School des années Tangerine Dream...

Mission to Shangri-La appose cette signature de cette dernière aventure du vaisseau Sequential Dreams avec une ligne de séquences qui fait osciller ses ions dans les vents de la vélocité et dans des nappes d'un clavier aux parfums très Tangerine Dream des années Green Desert. Les synthés sont harmoniques avec de courts solos stylisés qui chantent comme ces harmonies de Flashpoint. Des percussions flagellent les ambiances aux portes de la 2ième minute, éveillant une ligne de basse séquences qui ondule vivement dans son cocon sonique. C'est plutôt le violon qui excitera l'état de rythme embryonnaire de Mission to Shangri-La qui sort de son enveloppe pour offrir un bon rock électronique que Bernhard Beibl adoucit un brin avec une guitare acoustique qui lance des notes très pincées. Ce premier titre offre en 6 minutes la diversité des ambiances de ce dernier opus de Sequential Dreams. A Day Like no Other nous amène dans des territoires très New Age américain. C'est une délicate ballade centrée sur un piano où des implosions de basse et des riffs de guitare jettent un voile dramatique, alors que Noah Wilding étend sa voix très éthérée. C'est le genre de truc qu'on écoute un dimanche matin en train de rêvasser au lit. Kurenai est un premier coup de cœur avec un rock électronique très parfumé des ingrédients des meilleurs moments de Tangerine Dream dans la période Melrose. Les percussions et les arrangements forgent un genre de chevauchée rythmique assez vive alors que les effets de voix ajoutent une touche orientale à ce titre qui est aussi séduisant qu'entraînant. Through the Looking Glass est un autre bon titre qui propose une longue introduction assez ambiante avec une six-cordes acoustiques qui éparpille ses songes dans des brumes synthétisées aromatisées de voix absentes. Une ligne de basses séquences, elles sont très omniprésentes dans cet album, couche une structure de rythme ambivalente qui fini par débouler dans des effets de rodéo accouplé à des moments de suspension des élans du rythme. Les effets des orchestrations très vaporeuses sont bien placés ici et les petites bribes d'harmonies jettent des souvenirs de TD, la pierre angulaire des fondations de Sequential Dreams.

Event Horizon est le joyau de ce dernier opus du consortium international de Kuutana. C'est du pur TD des années Green Desert perdues dans les années Exit. La guitare de Bernhard Beibl étend des harmonies sous formes de riffs alors que le synthé lance des airs très cosmiques. Ce sont plutôt le mouvement de rythme ambiant et les riffs de clavier qui nous donne cette envie d'ouvrir un CD de TD. Très bon et trop court! Canyon Oasis n'est pas en reste! Entre deux phases d'ambiances, le titre offre un furieux rock électronique où Bernhard Beibl se déchaîne sur sa six-cordes électrique. Si la deuxième partie est plus douce, la guitare est plus incisive avec de très bons solos. Nous sommes dans les meilleurs moments de LEGENDS, à tout le moins pour ceux qui affectionne le rock électronique. Un rock électronique savamment dompté, Mojave Midnight est mon 3ième coup de cœur! Si la guitare séduit encore, les arrangements et les effets électroniques, notamment ceux des percussions, bourrent nos oreilles avides. Après la barre des 4 minutes Mojave Midnight offre un superbe crescendo, tant dans le rythme que les harmonies torturées de la guitare et des arrangements. The Kindly Beast est un titre fascinant. C'est une ballade que l'on croirait écrite pour des films noirs mettant en vedette des personnages fantasmagoriques. Le piano rayonne ici avec une ritournelle fragile qui monte en spirale sur des ambiances de peur et une structure de rythme qui dessine ces ballades dans un manège obscur. C'est très bon! The Electric Monk est un rock électronique qui s'inspire des années TDI avec une guitare rageuse qui lance son fiel sur un maillage de séquences et de percussions qui concourent dans des directions opposées. La 2ième partie est aussi explosive que la guitare peut être furieuse. Oui, un gros rock électronique des années Edgar et Jerome Froese. The Big Apple est plus tranquille, quoique sa progression me rappelle celle de Hamlet, de vous savez qui, sans le côté sauvage. Un bon rock ralenti par une belle approche de ballade. One Giant Leap termine LEGENDS avec une approche plus théâtrale qui se colle aisément à la trilogie Dante de TD.

Le seul bémol concernant ce dernier opus de Sequential Dreams est qu'il est mixé pour une écoute dans un format iPhone et autres. Le son des basses étouffent parfois les effets et le rythme lorsqu'on écoute LEGENDS sur un autre support que celui du numérique. Une version pour chaine Hi-Fi est à espérer. Mais pour ce qui est du reste, c'est un autre très bon album de rock électronique de l'écurie Borders Edge Music. Il y a une belle balance entre les rythmes purs et durs et ces mélodies qui vont et viennent tempérer les ruées rythmiques ou encore embellir des ambiances qui parfois frôlent ces terres de désolation mises en images dans ces films épiques où l'imagination supplante la fiction. Il y a des titres sur cet album qui transcendent tout ce que Kuutana a réalisé à date, l'appart de Bernhard Beibl y est sans doute pour quelque chose, démontrant que le meilleur de Ron Charron est encore à venir.

Sylvain Lupari (18/06/16) *****

Disponible au Borders Edge Music

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