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Writer's pictureSylvain Lupari

SEQUENTIAL DREAMS: Quantum Earth (2014) (FR)

Solide e-rock parfumé d'une vision futuriste, Quantum Earth a beaucoup à donner à ceux qui veulent rocker sur du gros cosmique solide

1 Quantum Earth 6:32

2 The Universe Builders 7:26

3 Destination Terra 7:10

4 Solar Sails 6:34

5 Celestial Bodies 5:14

6 The Ice Canyons of Miranda 6:00

7 Fireflies in the Starlight 4:48

8 Infinite Improbabilities 11:52

(DDL 55:38)

(Psybient and Psybeat E-rock)

Des ondes sonores épousent la courbe des cris de sirènes d'alarme. Les hurlements se taisent dans un tintamarre d'où naît une lourde structure de rythme saccadée. Avec une pléthore de pulsations et basses séquences, de riffs électroniques et de percussions avec des peaux de Bongos qui tonnent pour un rythme entraînant, la pièce-titre donne le ton à un autre album de rock électronique à dimension futuriste de ce projet collectif (Celestial View, The Roboter, Johan Tronestam, Kuutana et Synthesist) qu'est Sequential Dreams. Quantum Earth nous entraîne dans un solide rock cosmique à la Jean-Michel Jarre avec ces percussions manuelles qui tissent une légère approche tribale futuriste. Sans surprises, le quintet international offre un album où les rythmes se font parfois violences dans des ambiances quelquefois tamisées de modérations et où les harmonies s'accrochent toujours aux poils de nos oreilles. Percutant, avec de courts passages un plus modérés, Quantum Earth force nos tympans avec une lourde et vivante approche électronique qui est sculptée sur un maillage de séquences et percussions auxquelles s'ajoutent de belles nappes éthérées, gorgées de fines voix artificielles, qui contrebalancent la férocité du rythme. Pour les amateurs de Sequential Dreams, nous sommes en terrain connu. Je dirais même que ce QUANTUM EARTH est un peu plus féroce avec une approche technoïde qui est très près d'une IDM lourde. Les rythmes croisent les arômes tribaux, notamment à cause des bongos, dans des structures qui mélangent le mid-beat et le down-tempo. Mais c'est lourd. C'est du gros e-rock très influencé par les périodes de rythmes électroniques de Jean-Michel Jarre et Tangerine Dream. Quant à ceux qui aiment une MÉ martyrisée par des percussions et des séquences houleuses, loin des errances séquencées de la Berlin School, excepté pour le très beau Infinite Improbabilities, et plus près d'un type de psybeat, cet album de Sequential Dream devrait figurer dans votre carnet de découvertes à venir.

The Universe Builders débute aussi par un gros wooshh et des waashh. L'intro est fascinante avec un dialecte sonore à double vitesse qui rappellera les tentatives de communication dans Close Encounter. Tôt, le rythme se met à pétiller avec de vives séquences avant de tomber dans un genre de hip-hop lourd avec un rythme matraqué par de solides percussions et des claquements de mains qui sautille dans une mare de pulsations, de gargouillis et de vents électroniques. Moins lourd et plus près de la synth-pop, Destination Terra pétille sur une structure de percussions électroniques et de séquences au débit débridé, alors que l'enveloppe harmonique croise autant un cosmique à la fois ambiant et éthéré qu'un synth-pop. Tout comme Celestial Bodies d'ailleurs, mais qui tangue plus vers du solide IDM. Solar Sails est le moment de détente sur l'album. Son intro est séraphique et le rythme qui lui tient la main est soyeusement lent et imbibé d'une dense faune sonore qui amène son brin de distorsion. The Ice Canyons of Miranda offre une structure de séquences où une ligne d'ions sauteurs galope dans les harmonies d'une autre ligne plus fragile. Les synthés imbibent les ambiances avec une approche onérique qui est très près des fragrances de Tangerine Dream. En fait, le rythme se pousse avec de bonnes percussions et de belles harmonies qui font revivre les ambiances du Canyon Dreams. Du beau synth-pop, tout aussi délicat et enjoué que celui de Destination Terra. Fireflies in the Starlight revient avec lourd mid-tempo qui oscille sur des séquences aussi vives que des percussions bongos qui tonnent à la tonne et de solides riffs d'une e-guitare qui rappellent les ambiances Miramar, toujours chez TD. Comme chacun des titres sur cet album, la musique plonge dans un passage plus rêveur, plus éthéré, avant de reprendre sa forme avec de subtiles modifications dans sa structure.

L'introduction de Infinite Improbabilities nous fait revisiter les ambiances de Flashpoint avec une ligne de séquences basses dont les oscillations rampent sous les charmes d'un synthé aux chants aromatisés des flûtes du désert. Un tapis de prismes recouvre ce rythme sournois tandis que les chants revêtent un habit de spectres. Les ambiances sont au bord des œuvres psychotroniques de l'époque avec des pulsations organiques et des nappes menaçantes qui dépeignent les rythmes évolutifs du Dream, périodes Wavelenght et Near Dark. D'ailleurs c'est à cet album que je pense lorsque les percussions abordent les ambiances avec des frappes désordonnées, chamboulant un rythme passif qui gesticule comme un squelette empoissonné avant de devenir aussi soutenu que les bons passages de Near Dark. De loin, le titre le plus fascinant sur QUANTUM EARTH qui est un autre solide album de rock électronique aux tendances toujours aussi futuristes.

Sylvain Lupari (17/10/14) ***½**

Disponible au Borders Edge Music

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