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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SEQUENTIAL DREAMS: The Infinite Divide (2017) (FR)

“Ça doit être l'album le plus achevé de Sequential Dreams”

1 A Geometry of Shadows 9:35 2 Angels at Hades Gates 6:35 3 Breath of Life 6:19 4 Dark Energy 8:47 5 Eternity in a Moment 4:15 6 In Search of Forever 5:55 7 Glittering C-Beams 5:17 8 The Deconstruction of Falling Stars 5:48 9 The Einstein-Rosen Bridge 6:23 10 Distant Sunrise 4:17 Sequential Dreams

(CD/DDL 63:03) (Electronic Rock & Berlin School)

Aussi prolifique qu'un ruisseau qui puise son inspiration du haut d'une chute, Ron Charron nous livre un 2ième opus, le 9ième en tout, de Sequential Dreams quelque 3 mois après The Exodus Wave. Et contrairement à cet album, THE INFINITE DIVIDE propose une approche moins rock avec une 10zaine de titres qui voyagent entre les différentes périodes de la principale source d'inspiration du groupe canadien; Tangerine Dream.

A Geometry of Shadows ouvre l'album en force. Une ligne de séquences basses roule comme un train sur un rail de ouate. Des élytres de métal virevoltent tout autour du délicieux mouvement oscillatoire que Ron Charron décore de riffs sous formes de nappes très TD, d'effets réverbérant et de délicates mélodies flûtées. Tandis que les percussions labourent une pesanteur cynique, une guitare, non il ne s'agit pas de Bernhard Beibl, greffe des solos harmoniques dont les tonalités se situent entre Edgar et David Gilmour. Plus qu'un simple pastiche de l'armada sonique de TD, A Geometry of Shadows est une belle fusion entre du Pink Floyd et le gang à Froese, Franke et Baumann dans une approche qui transcende les œuvres de SD jusqu'ici. En fait, THE INFINITE DIVIDE marque un tournant, un virage dans la carrière de ce band planétaire, Chris Peare a participé à l’élaboration de A Geometry of Shadows alors qu'Arend Westra a participé à Breath of Life, avec une production hyper soignée et où tous les instruments jouent un rôle bien précis dans une collection de titres inspirée des 1000 parfums de Tangerine Dream et un peu de Pink Floyd. Et même si la ligne est parfois mince entre l'électronique et le progressif, le style Berlin School, toutes périodes confondues, rayonne ici. Inspiré des rythmes d'Edgar Froese, Angels at Hades Gates est un beau mélange entre les années Stuntman et Beyond The Storm. L'amalgame entre la six-cordes électrique de Ron Charron et ses synthés est très bien réussi, de même que cette transition entre Macula Transfer et Stratosfear. Le rythme est assez vivant et galope sans stress dans une belle vallée sonique moulée par de bons effets de synthé. Breath of Life est une belle ballade qui flotte entre des nuages de brume bleue et des séquences un peu trop mignonnes. Tantôt juchée sur les larmes d'une guitare plaintive, sur les soupirs de brume du synthé ou dans une suave voix angélique, la séraphique mélodie voyage sur le délicat rythme ascensionnel d'un mouvement de séquences à tordre les nuages gorgés d'eau. C'est une belle ballade! Après une introduction d'ambiances à la Wish You Were Here de Rick Wright, Dark Energy propose un rythme galopant qui dérape en une superbe structure de rythme complexe nourrie de ces séquences hyperactives et radioactives de Chris Franke. La guitare est judicieusement insérée ici.

Eternity in a Moment porte bien son titre. C'est du rock à la Rockoon! J'ai écouté deux fois, c'était assez! Mis à part ce petit faux-pas, selon mes oreilles, le reste de l'album est tout à fait délectable. Construit un peu dans le même moule que Dark Energy, In Search of Forever nous plonge dans l'univers de This Park is Mine. Les percussions et les séquences sont bien rodées alors que les effets dramatiques, les riffs d'une guitare acoustique et la six-corde forment une étonnante symbiose qui coule avec une fluidité. Et c'est là que je remarque la belle maturité artistique que Ron Charron affiche ici. Auparavant, tous ces ingrédients avaient un peu de difficulté à fusionner leurs directions, tant rythmiques qu'harmoniques. Ici, l'échange entre les phases de rythme et celles des mélodies coulent agréablement dans un décor lourd, dans un décor sonique chargé d'émotion ou de rage. On pourrait prendre la ballade Glittering C-Beams pour appuyer mes écrits mais le trop furieux The Deconstruction of Falling Stars est un exemple typique, de même que la structure protéiforme et évolutive de The Einstein-Rosen Bridge où, dans du rock féroce, se cachent de beaux moments d'ambiances éthérées. Distant Sunrise clôture avec brio ce que je considère comme le meilleur opus de Sequential Dreams. Je me plais à imaginer un Ron Charron, l'âme très nostalgique, fouler le tapis de son clavier les yeux plein de d'espoir pour un monde meilleur et pour son chemin personnel. Oui mes amis, THE INFINITE DIVIDE est un bel album de MÉ blindé des essences de Tangerine Dream. Je sais qu'il y en a beaucoup de ces groupes, mais il y en a toujours qui sortent du lot comme le band planétaire à Ron Charron!

Sylvain Lupari (19/04/17) ****¼*

Disponible au Borders Edge Music

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