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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STAN DART: Ecclesia (2017) (FR)

“Le large éventail de rythmes que nous trouvons dans Ecclesia est largement dominé par les ambiances à la fois d’ERA et Enigma, mais également par ces mélodies obsédantes qui sont la signature de Stan Dart”

CDI

1 Ecclesia I (The Church Part One) 6:33 2 In Nomine (In the Name...) 4:56 3 Vita 7:26 4 Deus Misere (God Have Mercy) 7:09 5 Malum (The Evil) 5:31 6 Hora Tenebrarum (The Dark Hour) 11:10 7 Ascensus (The Ascent) 5:29 8 Hiems (Winter in the Heart) 5:58

CDII 9 Lacrimosa Caeli (The Lord is my

Shepard) 5:57 10 Exsurge Domine (Arise, O Lord)

6:24 11 Via Laboriosa (The Ardous Way) 6:18 12 Vox Praeteritum (Voice from the Past)

6:17 13 Sanctus 8:16 14 Ecclesia II (The Church Part Two) 8:01 15 Via Laboriosa (Instrumental) 6:22 16 Malum (Instrumental) 5:31 17 Vita (Alternative Version) 5:53

Réalisé sur SynGate Wave, ECCLESIA répond aux attentes cette division du label Allemand avec une imposante visite en musique de la Cathédrale Saint-Gilles de Graz, Autriche, composée par Richard Hasiba, mieux connu sous le nom de plume de Stan Dart. Reconnu pour son approche très mélodieuse, Stan Dart en est à son 2ième opus en solo. Un impressionnant tour de force avec près de 2 heures de musique qui flirte avec les enjeux de la New Synth-Pop, du New Age et d'une Électronica plutôt confortable aux oreilles peu aventureuses. C'est lors de la réalisation de Hometown Memories en 2016, inspiré de Graz la ville natale de Stan Dart, que le musicien Autrichien a plongé dans les mystères de cette imposant cathédrale à l'architecture gothique. De la MÉ inspirée par une cathédrale? C'est la question que pose Stan Dart. Et pourquoi pas? Les aficionados de la Berlin School, comme de la England School (Cathedral de Robert Fox), sont habitués aux ambiances cathédralesques qui cernent les rythmes séquencés. Sauf qu'ici nous ne sommes pas dans les frontières de la Berlin School mais plutôt dans celles d'Enigma ou encore ERA avec, par moments, un faible mais un faible lien qui s'inspire des ambiances du vieux modèle Allemand de la MÉ. Et je vous le dis sans détour, j'ai passé un très bon moment à savourer un album qui ne m'inspirait pas du tout à la première écoute et qui cache de très beaux passages.

C'est avec le tic-tac d'une horloge que les ambiances de Ecclesia I infiltrent notre salle d'écoute. Le rythme qui est sort est assez entraînant avec une structure de mid-tempo où virevoltent de lents effets stroboscopiques et flottent des murmures d'anges. Il y a une petite suite d'accords mélodieux qui accroche notre ouïe et qui se perd à mesure que la musique gagne en un rythme techno poussé par des ailes violonées. Elle reviendra plus loin hantée mon écoute qui s'est égarée lorsque la musique a changé de registre. In Nomine (In the Name...) s'ensuit avec la même ossature mais dans une approche plus dans le genre New Synth-Pop, sinon du bon EDM. Les chants du synthé sont assez séduisants et nous attire un peu plus dans un univers qui commençait à m'écorcher les oreilles. Mais on reste toujours dans du truc léger et facilement comestible. Vita change la donne avec une structure qui est très près de l'IDM de Moonbooter. On aime? On aimera sans doute Vox Praeteritum (Voice from the Past) qui met en vedette la guitare de Lukas Hasiba, ainsi que le très EDM Sanctus. Deus Misere (God Have Mercy) est mon premier coup de cœur de ECCLESIA. Le rythme est lent et se dandine dans des battements de tam-tam. Une très belle mélodie, attachée par un délicat piano, perce mes tympans et reste indélogeable avec son ver d'oreille. Le tout est enveloppé de belles ambiances qui semblent idéales pour un feu de soirée dans le Sahara. Les chœurs Grégoriens à la Enigma, qui sont omniprésents dans ce double album, sont camouflés par une très belle approche mélodique. C'est un titre très envoûtant, comme le mystérieux Hora Tenebrarum (The Dark Hour), dont le mouvement des séquences fait très Berlin School, qui couche aussi une mélodie pianotée dans des ambiances savoureusement mystérieuses.

Entre les deux il y a Malum (The Evil) où le rythme plus ou moins ambiant évoque une union entre le Synth Pop et le New Age. La voix de Petra Bonmassar est dans le ton. On la trouve aussi sur Via Laboriosa (The Ardous Way) qui est plus théâtrale et légèrement plus entraînante. Étonnement, les versions proposées sans sa participation, plus loin sur le CD 2, ont moins de saveur. Ascensus (The Ascent) est un titre d'ambiances très lugubres, avec d'étranges gargouillements, qui donne froid dans le dos. Hiems (Winter in the Heart), qui met en vedette Mark Dorricott au piano, est une belle ballade dans le pur style Stan Dart. Ça se gobe aisément et la mélodie nous mange les tympans. Lacrimosa Caeli (The Lord is my Shepard) débute le 2ième CD de ECCLESIA avec un slow-tempo liturgique dans une enveloppe assez cinématographique. Les ambiances sont assez sobres dans un mélange ERA et Enigma. Si les chants sont en latin, le psaume est murmuré en Allemand par Hans Pock. Exsurge Domine (Arise, O Lord) est un beau petit titre savoureux qui mélange les mystères d'un psaume Latin dans des ambiances très Vangelis. Les chants m'agacent, mais la musique et les ambiances à la Blade Runner, un film qui est à l'origine de l'album Midnight, prennent vite le dessus. Ecclesia II termine cet opus à caractère ecclésiastique avec une approche un peu plus vivante que Ecclesia I. Après les versions instrumentales de Via Laboriosa et Malum, Stan Dart propose une version nettement plus Lounge, voire même sensuelle, de Vita, concluant ainsi un album dont la diversité dans les rythmes de l'EDM est dominée par cette approche très Enigma/ERA et aussi par ces mélodies obsédantes qui sont la marque de Stan Dart.

Sylvain Lupari (27/07/2017) **¾***

Available on SynGate Bandcamp

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