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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STAN DART: Retrospective (2020) (FR)

Retrospective est une belle surprise qui vise bien des genres avec une attache sur le modèle Berliner

1 Retrospective 6:39

2 Loneliness (Album Mix) 5:16

3 Supernova, Part II 7:46

4 Berlin (The City Never Sleeps) 5:26

5 Aurora Borealis (Northern Lights Mix) 6:45

6 Rings of Beauty (Ambient Version) 8:29

7 Theme from Spaceflight (The Classic Mix) 3:38

8 Via Laboriosa (The Lost Mix) 5:15

9 Distant Life (Deep Space Mix) 5:54


10 Nichts Anderes Zaehlt (Sensitive Mix) 5:42

11 Regarded as Absent 7:06

12 The Dark Spot (Chillout Mix) 9:45

(CD/DDL 77:48) (V.F.)

(E-Rock, mix of Electronica's beat)

Une rétrospective qui pour plusieurs d'entre nous n'en n’est pas une! Voilà ce qu'est ce RETROSPECTIVE de Stan Dart. Ce qui est bien, car nous avons la chance de découvrir un peu plus les origines de celui que l'on a découvert avec Alien Nature dans Accelerator. En contrepartie, il s'agit d'une collection de titres qui vivotent entre du bon rock électronique et le style Chill-Out et Down-tempos qui a aidé Richard Hasiba à se faire connaitre dans son Autriche natal.

Ça débute avec 3 titres inédits en Retrospective, Loneliness, qui semble appartenir à un nouvel album prévu bientôt, et le très beau Supernova Part II et son rythme pulsatoire qui respire sous une belle mélodie sur piano et des ambiances celtiques qui vont éveiller des souvenirs musicaux chez les fans de Game of Thrones. Le violoncelle est là pour donner des frissons sur une structure pulsatrice qui gardera toujours sa vision stationnaire. Loneliness est un synth-pop électronique plus intéressant que son contraire avec une belle mélodie circulaire du synthé. Le rythme est enjoué et les ambiances arrivent à nous faire oublier cette voix hors-champs qui répète constamment Loneliness. La pièce-titre est un bon rock électronique, avec un petit côté sci-fi à cause du vocodeur. Le rythme est très enlevant en étant structuré sur des effets de résonances de ses arpèges qui étend le canevas d'ambiances, alors que des accords de clavier scintillent dans leurs habits de piano. Ces premiers éléments sont en suspens et s'accrochent aux premières pulsations et séquences qui entraînent Retrospective vers un bon rock électronique sertie de belles bribes de mélodies évasives. Composé en 2012, Berlin (The City Never Sleeps) est un autre projet chanté dans une structure de synth-pop et de danse des années 90.

Moi j’aime bien ce que j’entends à date.

Aurora Borealis (Northern Lights Mix) propose une structure qui palpite avec des vibrations dans les basses. Au début, le violoncelle qui forge la mélodie est jouée avec lenteur, créant un bon paradoxe. Par la suite, les arrangements éparpillés avec fracas ici et là, et le piano épousent ce rythme qui est comme une chevauchée modérée d'un troupeau d'instruments. Le piano est un objet de tendresse dans ce titre qui a une belle portée cinématographique. Stan Dart est un bon mélodiste avec de belles idées, comme ici, comme avec Supernova Part II qui est un très beau titre et Theme from Spaceflight (The Classic Mix), qui est une triste ballade qui suit très bien Rings of Beauty (Ambient Version), de loin le plus beau titre sur RETROSPECTIVE. Composé avec Petra Bonmassar, Via Laboriosa (The Lost Mix) est plus lent, plus poétique même que sur l'album Ecclesia. Les effets sonores sont bien dosés dans cet album, en plus de donner plus de profondeur à certains titres, comme cette course entre le piano et son rythme dans Distant Life (Deep Space Mix) qui me fait penser à Picture Palace Music dans le plus que trop bon Curriculum Vitae I. Je pense surtout à Añoranza, mais dans une vision moins frénétique. Et devinez quoi? J’ai effectivement écouter cette merveille de Thorsten Quaeschning. Nichts Anderes Zaehlt (Sensitive Mix) est un synth-pop chanté en autrichien. Ça sonne très folklorique, même dans sa vision MÉ. Même chose avec Regarded as Absent. La voix de Petra Bonmassar est plus attrayante. Et lorsque je parlais des capacités de mélodistes de Richard Hasiba, un titre comme The Dark Spot est un autre petit bijou. La guitare, jouée par Ewald Pfleger qui a aussi co-écrit le titre, est tout simplement fumante avec de très bons solos. Et sur cette structure semi lente et semi lourde, ça me fait penser au meilleur de Frank Dorittke.

Que cela soit avec du synth-pop que mes oreilles ont oubliées ou du gros rock électronique, c’est toujours très plaisant d’écouter les visions mélodiques de Stan Dart. Je sais aussi que ce n’est pas du Berlin School pure, quoique certaines phases n’en soient pas si loin, sa musique flirtant plus avec du bon rock électronique et des mouvements ambiants que de l’Électronica. Et on parle ici d’Électronica timide…Mais un dans l’autre, RETROSPECTIVE est une belle surprise qui vise bien des genres avec une attache sur le modèle Berliner. Un très bon album à découvrir sur SynGate Luna!

Sylvain Lupari (30/03/20) *****

Disponible au SynGate Bandcamp

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