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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Synth Replicants Time Walker (2021) (FR)

Updated: Oct 29, 2023

Time Walker s'avère être un très bel album qui fait partie des bonnes surprises en 2021

1 Time Walker 7:01

2 The House of the Fallen Moon 5:54

3 Love from a Distance 5:57

4 The Day Earth Died 6:09

5 Terralellum 7:08

6 Dreamers Dream 4:07

7 Nebulas Eye 7:40

(DDL 43:57)

(E-Rock, Berlin School)

C'est avec une voix rauque déformée derrière un didgeridoo que la pièce-titre nous amène à découvrir les 40 prochaines minutes de TIME WALKER. Les ambiances sont déjà ténébreuses lorsque le synthé accroche des solos harmonieux à une structure de rythme circulaire partagée par un travail équitable entre les percussions électronique et le séquenceur. Il suit une belle courbe à effet saccadée, genre stroboscopique, alors que le synthé lance ses airs aigus sifflés par un soir de pleine lune. Facilement accessible de par son rythme entraînant au point de taper le sol de nos pieds, Time Walker offre des nuances dans le ton et la cadence du rythme sous ces mélodies vampiriques sifflées dans des endroits clé de ce titre qui nous ouvre la porte sur un travail de composition assez relevé de Synth Replicants. J'ai récemment reçu un courriel de Per Thomhav qui me demandait si j'étais intéressé à écouter et chroniquer sa musique. Jusqu'ici tout va! C'est lorsque je lis que même Thorsten Quaeschning trouvait sa musique intéressante et qu'un projet de collaboration entre eux était en branle que je me suis sérieusement questionné. Le contenu du courriel a disparu de ma boîte, piquant encore plus ma curiosité. The House of the Fallen Moon est un très bon titre avec une double personnalité rythmique. Tout d'abord, le titre laisse partir une très belle vision mélodieuse avec des soupirs de brume caramélisée. Une vie organique y vit secrètement. Un piano aussi qui laisse tomber ses notes pour créer une belle mélodie illusoire qui est endossée par la flûte aigue du mellotron. Les percussions travaillent sur une structure circulaire en laissant tomber mollement les baguettes. Tout est parfait…jusqu'à 35 secondes après la seconde minute. Le séquenceur active alors une ligne gambadeuse qui va à contresens du rythme initial, alors que les ambiances proposent des souffles mécaniques faussement organiques. La mélodie flûtée prend une teinte légèrement berbère dans ce titre qui déteint sur Love from a Distance et son rythme à deux têtes dans une enveloppe musicale faisant très Tangerine Dream des années Underwater Sunlight. La discorde entre le séquenceur et la batterie propose une structure en deux temps et deux tempéraments. Il en résulte un rythme lent des percussions qui encerclé dans une spirale plus entrainante du séquenceur. Plus on avance et plus les deux font symbiose dans ces harmonies flûtées que l'on reconnait pour les avoir aussi entendus dans Legend. Le synthé agonisant de The Day Earth Died rend justice au sens du titre. Ses solos percent comme ceux d'une guitare un rythme circulaire un brin saccadé que les percussions s'opiniâtrent à vouloir attirer dans une autre direction. Il y a une bonne intensité et beaucoup de passion qui sort de ce titre.

Ceux qui me lise savent que j'aime ça lorsque c'est lourd et lent. Et c'est exactement ce qu'offre Terralellum où le séquenceur et les percussions sont en symbiose pour recevoir ces pads de synthé aux tonalités très Pink Floyd et ces discrets jets de brume flûtée. Ensorceleur, le rythme est circulaire. Pas fait pour les pieds, mais pour les neurones avec une fascinante subdivision dans les frappes, autant à la batterie électronique que sur le séquenceur. Un très bon titre sombre pour un univers sur les ténèbres. Même en étant lourd et lent, Dreamers Dream est un titre entraînant. Une musique pour le soir de l'Halloween avec ces airs diaboliques sifflés par un synthé trempé dans l'épouvante et un mouvement du séquenceur où les ions se dandinent d'une façon diabolique. On sent que les percussions, lorsqu'elles tombent lourdement, tentent de réorienter le rythme vers un gros hard rock bien martelé. Peine perdue! Dreamers Dream assume son mouvement circulaire tout en assumant son côté comptine luciférienne qui hante l'écoute autant que les ambiances. À l'image de quelques titres sur ce TIME WALKER, Nebulas Eye commande quelques écoutes avant de bien apprécier ses subtiles transitions. Dans une enveloppe harmonieuse aussi diabolique que Dreamers Dream, on peut aussi bien ajouter Terralellum, le synthé utilise efficacement son apport mélodieux assortie de brefs solos ambiants. Le rythme apparait quelques 80 secondes d'une ouverture conçue sur une rosée de brume bourdonnante et des nappes de synthé coulées dans une intensité élégiaque. Il sautille sur deux propositions du séquenceur alors que la vision mélodieuse est autant prismatique que poignante avec des arrangements à faire saigner le cœur et des harmonies spectrales du synthé. Le titre progresse dans le confort de cette vision chthonienne avec un séquenceur qui fait dribbler ses ions, dans cette structure qui maintient sa cadence tout en se dirigeant vers ses pénombres une trentaine de secondes avant la 7ième minute. Là où on entend des loups perdus dans une dense nappe de brume hivernale.

Ma curiosité satisfaite, TIME WALKER s'avère être un très bel album qui démontre effectivement que son hôte, Per Thomhav, possède aussi ce sens qui permet à certains musiciens de faire évoluer leurs compositions en de court laps de temps. La mélodie est au cœur des structures vivantes dans cet album qui fait aussi entendre de belles nuances, lorsque ce ne sont pas des oppositions et des transitions dans des structures de rythmes qui me font penser à du John Carpenter. Entre du Mark Shreeve et du Tangerine Dream, période Jive, cet album de Synth Replicants fait partie des bonnes surprises en 2021.

Sylvain Lupari (03/11/21) *****

Disponible chez Synth Replicants Bandcamp

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