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  • Writer's pictureSylvain Lupari

TANGERINE DREAM: Booster III (2009) (FR)

Comment décrire quelque chose qui n'est pas absolument bon, ni absolument mauvais?

CDI (70:12)

1 Mombasa 9:37

2 Morning Star 5:04

3 The Dance Without Dancers 5:39

4 Sunshift (Moonmother's Mix) 2009 remix 7:15

5 The Unknown is the Truth 7:30

6 Nexuses [Excerpt] 5:57

7 Astrophel and Stella (String Version) 2009 remix 4:52

8 Sound of a Shell 6:42

9 The Moondog Connection 3:58

10 Lord Nelson 5:08

11 Remote Viewing 2009 8:15

CD II 75:11

1 The Halloween Cast (Rolling Out the World's Pumpkin Part 1) 8:45

2 Kiev Mission (Remake 2009) 7:58

3 Synth Affection 4:26

4 Transition 7:39

5 Kilimandscharo 9:40 N

6 Two Drunken Angels at Trafalgar Square 6.17

7 Key Moment 5:04

8 The Angel of the West Window 7:00

9 Romantic Vision (Part 2 Of Das Romantische Opfer) 7:07

10 Romantic Power (Part 1 Of Das Romantische Opfer) 7:25

11 Ayumi's Loom 3:44

Eastgate 033

(CD/DDL 138:45)

(E-Rock, Ambient, New Age, Berlin)

Mouais…! Je me suis assis à la droite de Dieu et je lui ai demandé pourquoi mes chroniques sur Tangerine Dream suscitent autant de zizanie? C'est vrai qu'un jour j'aime et l'autre jour j'aime moins! Un album je recommande, alors que le suivant il est près d'être un vrai navet! Il m'a répondu ceci; Toi et ton foutu Tangerine Dream seront toujours sujets à de discussions animées, car il y a autant de fidèles que d'infidèles qui ne comprendront jamais le sens de tes propos. Va et continue d'explorer le monde de TD, ceci est ta croix et ceux qui veulent en savoir plus méritent que tu leur en parle! Et c'est sur ces sages paroles que j'ai entrepris une autre périlleuse chronique d'un album d'Edgar Froese et ses sbires, BOOSTER III. Bon, j'ai regardé ailleurs sur le net pour voir ce que les amateurs et les inconditionnels du Dream en pensaient; premier coup de marteau sur les doigts! Une forte majorité prétend qu'il s'agit du meilleur de cette série. Deuxième coup de marteau; certains affirment même que Mombasa est un excellent, voire un superbe titre! Ouch…ça va être difficile! Parce que moi, je n'ai pas été à ce point entiché par ce BOOSTER III, et ça s'explique.

Compilation tirée des albums Views from a Red Train (Sound Of A Shell), Winter In Hiroshima (Nexuses, Transition, Key Moment et un extrait de Ayumi's Loom) et The Phantom Ferry Part 1 (The Dance Without Dancers, The Unknown Is The Truth et The Moondog Connection). Des mini cupdiscs Fallen Angels (Two Drunken Angels At Trafalgar Square), Flame (Morning Star, Lord Nelson et Synth Affection) et Birds In Search Of A Cage (Kiew Mission) ainsi que du single Das Romantische Opfer dont les 2 parties sont interprétées en ordre inverse, BOOSTER III offre également 5 nouveautés avec Mombasa, Sunshift (Moonmother's Mix), Astrophel And Stella (String Version), Remote Viewing, The Halloween Cast et Kilimandscharo. Je vois déjà les connaisseurs froncés les sourcils et dirent; Mais il y a des titres qui ne sont pas des nouveautés! Exact, car seuls Mombasa et Kilimandscharo sont des nouveautés. Les autres ne sont que des remixes. Ceux qui lisent mes chroniques sur TD savent tout le bien et le mal que je pense des albums et mini-cupdiscs listés plus haut, donc on repassera. Mais un bref rappel vous signalera que j'ai détesté Winter In Hiroshima, The Phantom Ferry Part 1 et Birds In Search Of A Cage, quand à Das Romantische Opfer; j'avais assez bien aimé et Flame m'avait agréablement surpris. Donc vous voyez le topo?

Et si je me consacrais aux nouveautés? Allons-y avec Mombasa. Un titre sombre qui puise ses origines sur de nasillardes lignes de synthé et de fines percussions aux saveurs Africaines. L'intro est particulièrement réussi, sauf en ce qui a trait aux chœurs qui restent aussi platoniques qu'une froide machine distributrice. Par contre, le père Froese exerce un beau contrôle de ses nappes de synthé, qui sont tout de même assez sobres, dont il fait un habile mélange avec ses strates de guitares. Le morceau est dramatique et augmente son niveau d'intensité graduellement sans vraiment exploser. Un peu comme sur les albums de la série Nagasaki où Edgar semble vouloir garder toutes formes de rythmes explosifs dans des abris souterrains. Bref, un long titre dont l'intérêt diminue avec les minutes qui passent trop lentement. Sunshift (Moonmother's Mix) était à l'origine sur Booster II. Un titre que je n'avais même pas remarqué et qui s'écoule sur un séquenceur nerveux, embrassant les mêmes structures interminables qu'Edgar favorise trop souvent depuis quelques années où rien ne se passe et rien n'est vraiment original. Une musique au rythme pâle où tout semble s'appuyer sur ces foutus vocalises mécanisées qui enlèvent toutes émotions à de beaux mellotrons qui font un beau paradoxe cadencé à un titre dont la longueur n'a aucune justification. Troisième nouveauté; Astrophel And Stella (String Version), et là je dois admettre que c'est très bon. Un beau remixe qui fait oublier un original insipide qui niche sur un album à oublier et qui prend une toute nouvelle tournure avec ses violons synthétisés. J'aime bien le remixe de Remote Viewing. En fait, j'aime assez les retouches qu'Edgar fait à ses œuvres originales. Ça ne fait pas de tort! Même que parfois ça sonne mieux que l'original comme ici avec un bel ajout des percussions qui cadrent assez bien avec les séquences originales. Un beau remixe que me comble bien. Un autre remixe qui me fait un énorme plaisir est celui de Kiew Mission (je sais, ce n'est pas une nouveauté, mais je veux en parler) où enfin je peux apprécier le remodelage et le dépoussiérage sans me farcir cette foutue voix mécanique qui tourne en boucle sur le très pas nécessaire Birds In Search Of A Cage. Ces 2 reprises de l'album Exit sont parfaitement réussies. Sur les nombreux sites de TD, plusieurs fans décrivent The Halloween Cast comme étant la dernière merveille d'Edgar. Je veux bien les ‘’fefans’’. Je veux bien être gentil et aimable pour m'attirer votre sympathie mais expliquez-moi ce qu'il y a de si spécial avec ce titre? Après la goutte d'eau à la Meddle de Pink Floyd, des chœurs et un synthé siffloteur errent dans une brumeuse avant que le rythme ne morde cette funèbre oraison. Un rythme devenu enjoué où les riffs d'une guitare acoustique se moulent à d'automates accords de clavier qui traînent dans un monde sonore truffé de percussions. Il y a des permutations dans le rythme qui dévie vers une approche un peu Far West avec de beaux accords de guitares et un synthé qui siffle sur la plaine sur des percussions et des séquences qui déboulent et déboulent. Bref, si l'on veut être honnête, ça traîne en longueur et Edgar a l'air d’un homme-orchestre avec toutes ses percussions (solides tout de même) qui martèlent une structure fortement orchestrée. Mais de là à crier au génie! Il y a une marge que je ne franchirai pas (et voilà le 3ième coup de marteau). Avec ses percussions qui claquent dans un univers de brume, Kilimandscharo est d'une belle mélancolie. Edgar y va de beaux solos de guitare à faire rêver sur une structure ô combien de fois utilisé par ce même homme. Comme si l'originalité et les permutations dans les tonalités étaient une chose qu'Edgar avait laissé à ses confrères. Comme cette nouvelle version de Ayumi's Loom. Très bon et très diversifié autant dans les rythmes que les orchestrations. Quand Edgar veut, il peut!

Bref, BOOSTER III… Je cherche mes mots. Comment décrire quelque chose qui n'est pas nécessairement bon, ni nécessairement mauvais? Oui, c'est moyen! Ce BOOSTER III est moyen. Comment pourrait-il être supérieur au Booster II alors que Thorsten Quaeschning (la nouvelle âme de TD, trop souvent peu utilisée!) n'y est même pas?

Sylvain Lupari (29/08/10) *****

Disponible chez Groove nl

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