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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Tangerine Dream Oasis (1997) (FR)

Au final, cet Oasis vaut bien mieux que son timide accueil des critiques

1 Flashflood 7:00

2 Zion 5:43

3 Reflections 5:08

4 Cliff Dwellers 5:06

5 Waterborne 7:20

6 Cedar Breaks 5:08

7 Summer Storm 6:06

8 Hopi Mesa Heart 5:53

9 Chia Maroon 4:10

TDI Music TDI CD008

(CD 51:34) (Sequencer-based E-Rock)

La musique, et surtout la vidéo, de Canyon Dreams fut un véritable succès commercial pour Miramar en 1986. La musique était composée par Edgar Froese, Chris Franke et Paul Haslinger et fut même mise en nomination pour un Grammy dans la section meilleur album New Age. Dix ans plus tard, Edgar refait équipe avec le photographe Gary Warriner afin de composer, avec son fils Jerome, la musique de ce qui allait devenir OASIS. Cette fois-ci, le succès commercial n'a jamais flirté avec la première collaboration. Ça peut s'expliquer par le fait que la musique est très loin des sentes du New Age, exception faite de Cedar Breaks, pour offrir un solide rock électronique dont les bases furent entendues sur le fougueux 220 Volt Live. Paru sur Miramar en premier, OASIS fut rendu disponible au marché européen sur l'étiquette TDI lors de la tournée du Dream de 1997 en Europe de l'Est. L'accueil de la critique étant très mitigé, j'ai d'abord confronté OASIS avec mes oreilles remplies de suspicion. Attitude aussi non-fondée que la tiédeur des critiques! Toujours exception faite de Cedar Breaks, mes oreilles ont été confrontées à du solide rock électronique sans artifices, ni ces irritants bruyants qui finissent par rendre l'écoute insupportable. OK, les nappes de voix sans émotions sont toujours présentes, mais elles sont moins insistantes et sont parfois géniales comme dans Cliff Dwellers. De plus, la musique est entièrement performée par des synthétiseurs et séquenceurs. Pas de boîtes à rythmes, ni saxophones. Si la musique s'appuie sur des albums allant de Rockoon à Goblin's Club, on y trouve aussi des essences qui nous rappellent les glorieuses années 70 de Tangerine Dream.

En bref, une excellente surprise qui débute avec Flashflood. Après une ouverture usuelle au genre, le séquenceur fait battre une ligne de rythme qui papillonne en dessinant des cercles ascensionnels. Les nappes de synthé qui remplissent le décor ont une tendance mystérieuse et dramatique, tandis qu'un très bon jeu de percussions et d'effets percussifs s'arrime à une structure évolutive qui devient un puissant rock électronique encadrant une approche mélodieuse tisseuse de ver-d'oreille. C'est très près de Goblin's Club avec des arrangements faciles mais efficaces. Zion suit en proposant un rythme soutenu avec une série d'oscillations qui volètent de gauche à droite. Les percussions dictent le ton pour du bon rock avec des nappes de voix plus concentrées alors que le jeu du séquenceur éveille des souvenirs aussi lointain que dans Phaedra. L'effet d'écho brumeux des percussions jumelé aux voix absentes ajoute une dimension spectrale à la musique qui étire ses charmes un peu trop longtemps. Reflections a besoin d'une 100taine de secondes avant de proposer une structure de rythme qui monte et descend des cimes invisibles sous de beaux chants du mellotron. Si ce titre est sans histoire, tout en ayant un léger parfum de country électronique, Cliff Dwellers est très bon titre avec une structure de rythme pesante et entraînante et un jeu de percussions, incluant effets percussifs, aussi séduisant que dans Flashflood. La musique possède un lointain lien avec une essence tribale amérindienne avec une fascinante vision électro-pop-rock efface. Les nappes de voix sont aussi plus intéressantes ici avec un lointain parfum de spectres amérindiens. C'est un autre titre qui flirte avec la période Franke, Froese et Baumann.

On connait Waterborne pour l'avoir entendu sur différents enregistrements de la tournée Nord-Américaine de Tangerine Dream de 1992. On en entend des bouts sur le vidéo 3 Phases. Il est moins violent et plus mélodieux sur OASIS. Cedar Breaks est une ballade ambiante. Une ballade lunaire remplie de ces nappes de mellotron orchestrales pourvoyeurs de frissons. Summer Storm suit avec cette essence de rock électronique qui a dynamisé la tournée Nord-Américaine de 1992 et dont 220 Volt Live en est imprégné de bout à bout. Nous sommes dans le genre Flashflood, Cliff Dwellers et Waterborne. Les percussions, notamment ces effets qui tonnent comme les tonnerres de chaleur, et cette mélodie minimaliste accrochée sur le séquenceur sont des éléments hautement séduisants. La musique de Hopi Mesa Heart possède une belle essence tribale amérindienne avec des hochets de shaman sur des percussions plus du genre tribales. Son rythme est statique avant de plonger dans une courte phase atmosphérique, qui prend tout son sens dans la vidéo, avant de revenir avec une structure plus animée. Titre boni sur la seconde édition CD de OASIS, Chia Maroon propose un fougueux rock typique aux remixes de Jerome Froese dans sa série Dream Mixes. Pour un titre additionnel, c'en est un très gros qui ajoute à cette perception que finalement ce OASIS est bien meilleur que sa timide réception des critiques.

Sylvain Lupari (05/05/22) ***½**

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