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Writer's pictureSylvain Lupari

THANECO: Lunar Monolith (2022) (FR)

Le cosmos et le rock électronique cosmique défient nos goûts titre après titre

1 Over the Eons 8:44

2 The Firstborn 9:15

3 TMA-0 8:22

4 Interstellar Travel 5:45

5 TMA-1 5:45

6 The Jovians 8:34

7 Light Bringer 5:28

8 TMA-2 7:55

(DDL 59:52)

(Cosmic Rock)

Le Cosmos et le rock électronique cosmique ont été les fers de lance de la musique électronique (MÉ) plus accessible dans ses années d'or. C'est inspiré de 2001: A Space Odyssey, tant le livre de Arthur C. Clarke que le film de Stanley Kubrick, que Thaneco a structuré les grandes lignes de son nouvel album-téléchargeable LUNAR MONOLITH. Enregistrée sur la fréquence estimée de la Terre, 432 HZ, la musique de cet album semble aussi conçue pour stimuler les cellules visant à accroitre notre conscience spirituelle. Ça peut aussi expliquer ce lent départ vers les confins du Cosmos d'un album qui, titre après titre, nous replace tranquillement dans ces phases d'émerveillement qui stimulent la musique du sympathique musicien Grec.

Des nappes avec une vision dramatique tombent sur l'ouverture de Over the Eons, alors que d'autres ayant une sonorité Vangelis ajoutent un mélodieux aspect de science-fiction. Nos oreilles flottent dans une ambiance cosmique avec des effets du genre qui recouvrent une structure de rythme prenant tranquillement forme avec une nuée d'accords percussifs statiques d'où émerge une ligne d'arpèges plus musicaux qui sautillent avec plus de vivacité, projetant une ombre qui approfondit la texture de rythme ambiant de Over the Eons. Les ambiances, de même que la principale ligne de rythme, sont en mode Firestater, Charlie the Kid, de Tangerine Dream. Des nappes de synthé austères assombrissent la vision enjouée des arpèges limpides qui ornent l'introduction de The Firstborn. Semblables à des points sonores lumineux, ils voltigent sur place cernés comme dans l'œil d'un léger tourbillon sur une distance de presque 3 minutes avant que le trépignement de la basse rythmique élabore une série de vives oscillations. Ces arpèges, la fluidité de la basse et une autre série de ruades rythmique du séquenceur sculptent les soubresauts d'un rythme dont la principale raison est de supporter ces magnifiques solos du synthé, qui dessinent des chorégraphies acrobatiques, et les mélodies aériennes du mellotron sur un rythme plus animé que statique. TMA-0 est un titre fascinant centré sur des séries de battements devant des effets percussifs (Tchik-a-tchick) circulaires, structurant un rock électronique statique et tapageur pour neurones dans une ambiance post-apocalyptique avec des ondes de réverbérations et des nappes de synthé inondées de spleen.

Ces 25 premières minutes de LUNAR MONOLITH commande une plus grande ouverture, alors que la seconde moitié de l'album coule comme un enchantement. Un titre évolutif, pour son court laps de temps, Interstellar Travel fait partie de cette catégorie de belles balades cosmiques mélodieuses qui s'accroche à un rythme légèrement tourbillonnant dans sa progression. Après une ouverture très atmosphérique, et sa structure sonore digne d'un jeu vidéo où les envahisseurs dominent notre planète, TMA-1 propose une belle vision rythmique ascendante avec une suite de séquences ascendante. Des ions sautillant sur un convoyeur agrémentent cette vision rythmique dans une seconde partie où le clavier dessine une belle approche mélodieuse. Ouverture nébuleuse avec de forts vents cosmiques et des effets réverbérants d'accords de clavier tombant dans une vision dramatique, ce sont les solos de synthé tournoyant sur des tintements d'instruments à cordes grecques qui collent nos oreilles à l'ouverture de style film interstellaire de The Jovians. Des séquences basses se heurtent quelques secondes avant la 4ième minute, jetant les bases d'un rythme cosmique évolutif des années Oxygène et Équinoxe de vous savez qui. Il n'y a pas une seconde de perdue dans l'évolution de ce titre et les solos de synthé larmoyants y sont très beaux et musicaux. Light Bringer a besoin de sa centaine de secondes avant de nous entraîner dans un rock cosmique qui roule sa bosse dans sa vision ascendante ondulatoire. S'extirpant des vents cosmiques, le séquenceur fait balancer un mouvement de va-et-vient qui se dandine entre 2 options; ambiant ou rythme. Cette seconde option l'emporte après que les solos de synthé nous ont conduit au portail de la 3ième minute. L'arrivée du battement des percussions stimule la vision rythmique stroboscopique de TMA-2 qui poursuit son évolution vers un solide rock cosmique semi enlevant dans sa délicieuse vision théâtrale. Concluant un assez court, mais très bel, album de Thaneco.

Sylvain Lupari (02/05/22) ***½**

Disponible chez Thaneco Bandcamp

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