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Writer's pictureSylvain Lupari

THE FOURTH DIMENSION PROJECT: Cosmic Waves (2019) (FR)

Cela m'a pris du temps mais j'ai fini par aimer ces structures toujours en mouvement dans des parfums de Tangerine Dream un peu plus difficiles à imiter

1 Ambient Waves 9:13

2 Colours of the Universe 3:00

3 Interstellar 5:44

4 Constellations 4:38

5 Age of the Universe 10:38

6 Time Spiral 5:54

7 Meteor Fields 6:22

8 Cosmic Waves 9:15

TFDP Music (DDL 54:45)

(Berlin School, E-Rock)

Ça m'a demandé du temps, mais j'y suis finalement arrivé! Arrivé à faire le tour d'un album dont l'homogénéité à l'intérieur de chaque titre devient un élément troublant. C'est mon ami Nick qui m'a mis sur les traces de The Fourth Dimension Project. Ce projet d'un seul musicien, Péter Pósafalvi, nous arrive de la Hongrie, plus précisément de Budapest. Comme plusieurs artistes exposant leurs œuvres sur Bandcamp, TFDP a été productif lorsqu'il a mis sa musique sur le Web en 2016. Sept albums furent ainsi proposés entre 2016 et 2018, incluant un Best of TFDP pour boucler 2017. Depuis 2018, c'est un album par année que Péter propose aux fans de MÉ qui s'intéressent vivement aux amateurs de Tangerine Dream. COSMIC WAVES fut lancé en Mars 2019. Un bel album inspiré par la musique progressive underground et par Tangerine Dream qui est passé sous les radars et qui mérite très certainement que je vous en parle.

Ambient Waves va vous surprendre avec ses nombreux revirements rythmiques comme harmoniques pour un titre qui dépasse à peine les 9 minutes. Primo, la guitare! C'est avec ses poussières flottant dans un cosmos noir que s'ouvre Ambient Waves. Le rythme qui le surprend est sculpté dans les bondissements de basses séquences. Des séquences qui étendent un tapis de réverbérations et dont les spasmes de ses vrombissements fixent solidement la base d'un rythme que le clavier appui par une mélodie. Une mélodie forgée dans ces séquences et arpèges lumineux sautant dans de vives intervalles, un peu dans le genre de Thief. Des percussions, des éléments percussifs et des séquences cimentent la base d'un rythme devenu névrotique lorsque les solos de guitare renforcent le côté harmonie qui respire un peu les airs d'Asie. Ça bouge beaucoup à l'intérieur de ses 4 premières minutes! Nous sommes rendus à une étape où les séquences et effets percussifs dansent et sautillent dans la vision harmonieuse du synthé et de ses accords tintant comme les fruits d'un xylophone dans un beau soft-rock performé sous les étoiles. Ces changements à-même les structures demandent une bonne ouverture d'esprit pour quiconque veut s'intéresser à la musique de cet album. Sauf pour Colours of the Universe qui nous invite à une belle ballade lunaire. Interstellar naît des ombrages grandissant d'une tâche sonore qui s’accroît autour d'ambiances cosmiques. La guitare sculpte des beaux solos avec une vision assez près de David Gilmour. Les ondes sombres propulsent la musique vers de sobres percussions où les boucles de la guitare folâtrent sur un rythme lent qu'une immense ligne de basse amène dans son sillon de blues cosmique. Les solos de guitare et de clavier se font l'amour dans le dernier tiers et dans une vision plus sauvage qui tiendra sans connaître l'extase. Constellations est une belle ballade lunaire menée par une guitare et son baluchon de rêves dans le cosmos. Cette balade atteint un point de non-retour autour après 3:20 avec une nappe de synthé et son ombre ténébreuse qui offre une structure de piano flottant dans les abysses cosmique.

Une brise séraphique propulse le premier mouvement de Age of the Universe. Un piano étend une vision de mélodie ancienne qu'une flûte enracine dans cette perception. Moi je pense à Pergamon avec cette flûte qui voltige en boucle sur la menace d'une séquence basse et de son trémolo incertain. Le rythme qui explose après les 3:30 prend une tangente de rock électronique des années Ricochet avec un mouvement ascendant du séquenceur et une mélodie vampirique du clavier. Le mellotron est efficace, mais surtout la guitare qui sonne littéralement comme Edgar le faisait si bien dans ces années. La six-cordes suit ce rock électronique qui nous remplit la tête de souvenirs lorsque le rythme s'affaisse autour des 8 minutes. Un rythme lent nous y attend, concluant un titre où le discours de John F. Kennedy me semble inapproprié dans cette belle structure qui nous promène entre les phases des années Stratosfear et Force Majeure aux années de Private Music. Une guitare rock nous amène dans une courte phase de réflexion spirituelle en ouverture de Time Spiral. Ses accords sont dans le domaine du rock progressif, tout comme cette chevauchée rythmique qui s'installe avec des chants flûtées d'une cavalerie enfantine. Le rythme galope dans une structure électronique bien appuyée par des riffs de clavier aux tonalités TD et une bonne ligne de basse. Il court dans les ombres d'un mellotron qui injecte autant bien sa brume flûtée que ses orchestrations. Subitement, Time Spiral prend une toute direction avec un débit séquencé qui fait duel avec des percussions électroniques. C'est à cet endroit que des solos de guitare et synthé amènent une brève inspiration de rock électronique à ce titre toujours moulé dans les essences de Tangerine Dream des années Jive. Meteor Fields est un beau soft-rock progressant comme une lente danse spiralée. Les accords de clavier traînent autour de cette ballade lunaire avec des airs et bouts d'harmonies, ainsi que quelques effets, empruntés aux univers de Legend et Le Parc. La pièce-titre termine ce premier contact avec la musique de The Fourth Dimension Project par une approche qui se colle à la musique de Green Desert. Les percussions tombent avec un effet d'écho alors que le synthé syntonise une vision très près de Shine on you Crazy Diamond. Pas que la guitare sonne comme! Non, elle emprunte des sentiers inconnus alors que le séquenceur active un mouvement qui va et vient, comme cet écureuil recherchant son butin de l'automne dernier. Cette première phase, plus ambiante qu'animée, s'arrête autour des 5 minutes, le temps que le clavier décortique un rythme circulaire qui se perd dans une séance de claquements percussifs. Un beau moment qui n'explosera pas, mais nous conduira plutôt dans les sphères d'une MÉ sans port pour arrimer sa destinée…

Effectivement, ce COSMIC WAVES vaut que l'on s'arrête et le télécharger pour un petit $8.00 US. C'est de la bonne MÉ qui demande une petite période d’adaptation mais qui au final trouve sa façon de nous plaire.

Sylvain Lupari (29/04/20) ***½**

Disponible au TFDP Bandcamp

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